mercredi 28 décembre 2011

Qu'est-ce qui vous amène ? Décembre 2011


Mais qu'est-ce que vous foutez sur cette page ???

J'avoue que je copie complètement l'idée d'une bloggeuse dont je visite les oeuvres assez régulièrement . Son petit florilège des termes et expressions que les internautes tapent dans les moteurs de recherche pour arriver sur son blog est très drôle. J'ai bien envie de faire comme elle, car justement, depuis le mois de novembre, j'ai constaté comme une évolution dans mes statistiques depuis la publication de ceci : 

 


Il semblerait que le jour où j'ai posté cette photo d'Yvonne Karib en train de lire le magazine porno gay de son mari, j'ai ouvert la porte à un tout nouveau type de visiteurs : les amateurs d'images et de vidéos à caractère pornographique ! Ce n'est d'ailleurs pas étonnant, puisque j'ai nommé l'image "Yvonne lit un magazine porno" et qu'il est souvent question de la série Shameless : cela m'oblige à employer un vocabulaire fourni et verdoyant. Le robot de Google n'a du faire qu'une bouchée de tout ces termes.   


Voici donc, pour le mois de décembre 2011, une sélection de mots-clés de visiteurs, sans aucune modification orthographique. Mes préférés sont en gras, mais vous pouvez toujours proposer un classement si vous le souhaitez.   


  • Les requêtes "spécial Noël"  
    • Joyeux Noël porno 
    • Fond d'écran porno pour Noël
    • Mere noel porno

  • Parmi elles, quelques idées de cadeaux:
    • Pule scarface
    • Clé USB en forme de poule
    • Cd l'amour est dans le pré  

  • Les références cinématographiques / télévisées
    • Raiponce porno
    • Scarface qsq ça veut dire 
    • Dikkenek nom des personnages
      Vieille catwoman
      Déborah François son fiancé
      Déborah François porno
      Y a pas d'amis dans la vie tony montana
      Brenton Butler a mal tourné
      lettre de motivation pour une emission de telerealite
      Scarface le monde est à moi


       
  • La découverte des roux en images et sous toutes les coutures 
    •  Rouquin moche avec des lunettes
    •  Photos de moches roux à lunettes
    •  Bite de roux

     
  • Les recherches de ceux qui savent ce qu'ils veulent  
    • Je dresse mon époux porno 
    • Fond d'écran porno 
    • Porno emploi
    • Hob au lit  (?)
    • Se faire sucer
    • lit sexe
      porno heureux
      porno susse bite
    • Détenteur de cul (?)
      Le père qui baise sa grand mère

  • Les questionnements autour du surimi 
    • Blagues surimi
    • Y a-t-il du plastique dans le surimi


  • Le quart d'heure des sportifs 
    • Psg et Om un parcours différent en ce début de saison 2010-2011 
    • le nombre de bit de didier drogba depuis son arrivée en premier league
    • QUE DEVIENT MOUSSA MAAZOU


  • Les philosophes  
    • Pour être bien dans la vie
    • L'amour est horrible 
    • La mûre est dans le pré 
 
  • Les inclassables  
    • Argile sur paupière
    • Un chien aboi 
    • Toujours joyeux toujours copains réverbères 
    • Rendez-moi mes poux 
    • Personne fixer dans un objet

J'espère que vous serez aussi créatifs en 2012 !  


mardi 27 décembre 2011

Soyons sérieux (pour une fois) !



Maintenant, dès que j'aurai quelque chose d'important à vous dire, quelque chose qui nécessite que vous preniez des notes dans votre petit cahier à ressorts, je posterai cette photo :

Cadeau de Noël offert par ma soeur !!
Sur le même principe que la clochette dans les livres-cassette Disney et dans la fabuleuse histoire du chien de Pavlov, ce crayon à papier géant noir et jaune vous dira de stopper la lecture survol pour vous mettre en mode analyse.
Vous verrez, le cerveau prend vite le pli.   

Ceci dit, je ne pense pas avoir de choses profondes à écrire dans les jours qui viennent. Quoique ... Il ne faut jurer de rien. 

Comme on m'a déjà posé la question, je préfère mettre les choses au clair : NON, je n'ai pas de taille crayon adapté, et OUI, du coup ça craint un peu pour le garder pointu. Mais tout de même, je l'adore déjà !  


dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël à tous !




Le Jockey sous la neige 

             Les années se suivent et ne ressemblent pas, alors j'ai préféré rester dans l'ambiance de Chatsworth pour vous souhaiter un joyeux Noël. Après tout, les rugbymen périgourdins ne peuvent pas se friter tous les ans dans leur costume de monsieur Coca Cola. L'occasion de vous faire partager quelques bonnes répliques et tirades philosophiques de Frank Gallagher, dans l'épisode Spécial Noël qui boucle la saison 1 de Shameless, était toute trouvée..


UNE VIEILLE : "Comment vous vous débrouillez pour toujours sentir le fromage et l'oignon ?


FRANK : _ C'est parce que je finis toujours par m'asseoir à côté de vous, ma chère !


On aurait beaucoup à dire sur la dimension christique de Frank Gallagher dans cet épisode. Il ne se contente pas d'arborer une fausse auréole d'ange au-dessus de ses cheveux longs : ses tirades alcoolisées allient finement deux façons de percevoir la fête de Noël. D'un côté, l'événement commercial et ses conséquences principalement financières, et de l'autre la fête religieuse. Rien de nouveau sous le soleil, je vous l'accorde, mais cela sonne d'autant plus juste qu'il est éméché : on dit que la vérité sort de la bouche des enfants, mais on peut aussi en trouver des bribes dans le vomi d'un pochtron. 

"Vous voyez, j'aime pas ce qu'on est devenus, nous tous, en tant que nation. Beaucoup de pression, beaucoup trop. La plupart des gens dépensent du pognon qu'ils ont même pas, pendant que d'autres sont tellement blindés que leur pognon n'a plus de valeur. Tout ça pour quoi ? Pour l'amour du p'tit Jésus ? Tu parles, mon cul ! On remplit les poches déjà pleines de pognon des magasins de jouets, de bouffe, et .. et j'en passe ! On fait que dégringoler le long de l'échelle sociale en amassant une montagne de dettes."




La VF vaut sans doute ce qu'elle vaut, mais pour avoir regardé les saisons 6-7-9 de la série en VF et VO, je pense qu'on ne s'en tire pas si mal. 

Comme dans tous les autres épisodes, Frank erre un peu partout dans la cité, sans jamais passer par chez lui. Il préfère ramener sa fraise pour plaider la cause du peuple auprès des autorités de passage. Dans ce cas précis, il s'agit de l'armée venue mettre Chatsworth en quarantaine suite au vol et à la vente d'une cargaison de viande contaminée. 

FRANK : _ Ooohh "les hommes insignifiants revêtus d'une autorité d'un instant". XIXe siècle, Skakespeare, et j'en ai plein d'autres comme ça, vous m'impressionnez pas. 

SOLDAT : _ "Ne culbute pas ta cousine si tu ne veux pas avoir un enfant décérébré." Socrate, 400 av.JC.  

Son goût pour la rébellion et ses envolées lyriques vont l'amener si loin qu'il va louper l'accouchement de Sheila et la naissance de Nigel, le premier des jumeaux _le soir de Noël, comme c'est étrange. Il assistera quand même, la bière à la main, à l'expulsion de la petite Dehlia. Il faut dire que cette fête a une importance particulière pour tous les enfants de la famille : c'est un soir de réveillon que Monica, leur mère, a déserté la maison en prétextant "allez chercher le pain".

Tableau final

Sur-ce, je m'arrête. Tout cela n'est pas très creusé mais j'ai trop mal au bide pour continuer. En même temps, je ne me voyais pas publier cet article demain ! Je sais qu'on peut planifier la publication de ses billets avec Blogger depuis quelques temps, mais je ne maîtrise pas encore cette fonctionnalité. Enfin, je suis ravie que Bubulle puisse revenir par-ici via son portable ;-) 
 
Allez, cadeau ! Vous n'avez même pas besoin d'avoir vu ce qui s'est passé avant pour comprendre l'histoire.

Puisque je vous montre une parodie de la Cène version Shameless, allez jeter un oeil sur ce blog. Vous trouverez dans un article la récurrence du dernier repas de Jésus dans les séries télévisées. 


lundi 19 décembre 2011

Mytho-méthode - Apprendre à mentir avec Steve McBride (Shameless UK)

Attention, aujourd'hui nous allons décortiquer un cas fictif de mensonge d'urgence non seulement artistique mais aussi collectif ! 
 
TOUT LE MONDE OUVRE SA SAISON 1 DE SHAMELESS à l'épisode 4 !! 
Dans le quatrième épisode de la saison 1 de Shameless, Debbie a l'idée saugrenue de kidnapper un enfant âgé de 3 ans en plein milieu d'une fête d'anniversaire organisée dans la cité de Chatsworth. C'est en toute innocence qu'elle appâte le petit avec des bonbons, l'installe dans une poussette et l'amène chez les Gallagher. Enfin, elle le travestit en fille.  Lorsque le pot au roses est découvert, elle prend conscience de la gravité de son acte et l'inquiétude de ses frères et sœurs ne calme pas vraiment sa panique.

Heureusement, Steve est là ! 
Encore une photo de James McAvoy, histoire de faire grimper mes stats !
Voleur de voiture en réussite, embobineur professionnel et champion du bluff, Steve McBride parvient à gérer le stress ambiant et à faire le point sur la situation. Deux solutions sont possibles : 
  • Debbie se dénonce, et attire par la même occasion l'attention de la Child Support Agency, cet organisme que les Gallagher cherchent toujours à éviter. 
  • Steve et Fiona se chargent de restituer l'enfant à ses parents, ni vu ni connu, afin qu'on puisse croire à une simple escapade de "Jody", l'enfant kidnappé. 
La première n'est pas envisageable, et la seconde est trop difficile à réaliser maintenant que l'annonce de la disparition de Jody est diffusée un peu partout dans la cité. Ils choisissent donc d'inventer un scénario bien ficelé dans lequel l'enfant aurait été simplement "retrouvé" par Debbie assez loin de leurs domiciles respectifs.    
Il est nécessaire que toute la famille joue le jeu et suive le plan dressé par Steve. Le plus dur sera sans doute de faire apprendre à la kidnappeuse le discours qu'elle devra recracher à la police lorsqu'elle leur ramènera l'enfant.
La Vérité : Debbie kidnappe un enfant sur la propriété de ses voisins et l'amène directement chez elle, où il reste bien sagement pendant 3h30. Elle l'habille en petite fille et fait rétrécir les vêtements du gosse dans la machine à laver.

Ce qu'il faut à tout prix essayer de faire gober à la police

Debbie : "Alors, qu'est-ce qu'il faut que je dise ?" (VF)
Jody a été retrouvé par Debbie alors qu'il errait seul loin de chez lui, mais comme les cabines téléphoniques n'étaient pas opérationnelles et que les adultes croisés sur sa route n'étaient pas dignes de confiance, elle a du le ramener chez lui à pieds. D'où les quatre heures passées sans donner de nouvelles de l'enfant ni à ses parents, ni à la police. Sur le chemin du retour, Jody abime la cape de son costume de Capitaine Curtis.
Toute la famille est sollicitée : 
  • Ian et Lip transmettent les instructions. 
  • Carl et Lip passent des coups de fil à la police. 
  • Lip et Steve achètent des vêtement à peu près semblables à ceux portés initialement par Jody.        
  • Debbie apprend son "discours" tandis que Steve endosse le rôle du policier pour lui poser des questions déstabilisantes.  
  • Liam joue la "doublure" de l'enfant kidnappé, le temps que Fiona apporte Jody à l'endroit convenu. 

Les conseils de Steve à Debbie, qui, selon Fiona, "ne sait pas mentir et n'a jamais su" sont bons à prendre : on peut mentir si on le veut vraiment, si on en a vraiment envie. Il suffit de se mettre à la place d'une personne qui est obligée de mentir et qui n'a pas d'autre choix que celui de réussir son bobard
Au fil de l'intrigue, Debbie va tenir compte de ces "tuyaux" pour se les réapproprier et se délecter de ses propres mythos.     

Si vous avez 50 minutes de votre vie à y consacrer, regardez-donc l'épisode jusqu'à la fin, vous verrez que mentir, ça paie ! Bien sûr, on reste dans le monde de la fiction. Cependant, certaines ficelles sont bonnes à prendre ! 

VISIONNEZ, OBSERVEZ, et PRENEZ-EN DE LA GRAINE ! Même si rien ne vaut la pratique, c'est aussi par l'étude des bobards d'anthologie qu'on progresse !

samedi 17 décembre 2011

Le Rainbow Cloporte - Bons Cygnes -


juillet 2009

C'est seulement trois jours plus tard, et encore, à une heure assez avancée de l’après-midi, que Rainbow Cloporte et Transcloporte purent tremper à loisir leurs pattes poussiéreuses dans les eaux du canal de Périgueux. Robert, l’escargot de Rainbow Cloporte, les avait laborieusement amenés à destination. Il était en bout de course; en un mois, le garagiste avait du par trois fois lui changer les antennes et renouveler ses verres de contact. Transcloporte avait déjà évoqué l’éventualité de s'en séparer pour un autre, même d’occasion, du moment qu'il soir plus récent : ça ne pouvait plus durer, il ne bavait plus régulièrement, n’avait pas fait d’hibernation complète depuis plusieurs années. Il pouvait leur claquer entre les doigts à tout moment. Rainbow ne répondait rien, agitait simplement ses antennes. Cela signifiait qu’elle désapprouvait Transclo. Son oncle lui avait offert Robert le jour où elle avait obtenu son permis ALAR (Animaux Lents et Animaux Rampants) et il avait pour elle une valeur toute particulière. Elle entretenait très bien sa coquille habituellement, polissant avec amour la spirale brune à l'aide d'un chiffon doux, même si en ce moment, elle reconnaissait un certain laisser aller.

_ Mais l’âge est là, tu n’y peux rien! reprenait son compagnon de route, fataliste. Cet escargot est mort!

_ Il a pourtant bon appétit! S’obstinait Rainbow.

Justement, il consommait beaucoup trop compte tenu de ses performances. De toute façon, on règlerait le problème de Robert plus tard, il fallait dans l'immédiat flairer la trace de ce cygne de malheur.

Le soleil cognait fort, l’eau du canal était tiède et les coins d’ombres très prisés. Quelques jeunes araignées d’eau sortaient de cours et se défoulaient à la surface, toutes agglutinées à une vieille godasse flottante qui constituait à elle seule l‘attraction de l‘après midi. Les deux touristes s’approchèrent d’elles pour demander leur chemin mais elles disparurent avant même que la cloporte ait eu le temps de formuler la moindre question; peut-être son pull arc en ciel les avait-il effrayées?

On pouvait traverser le canal en passant sur un pont en bois, peint en bleu ciel. Transcloporte contempla longuement et aperçut deux canards policiers qui s‘apprêtaient à emprunter le passage. C’était curieux de voir ces volatiles se fatiguer à escalader la pente raide d’un pont alors qu’ils auraient gagné du temps en rejoignant l’autre rive à la nage; peu importe, ils pourraient les renseigner.

Ils ne connaissaient pas le Cygne tant recherché par les insectes, mais savaient que ses parents vivaient ici, tout au bout du Canal, rive gauche. Ces deux retraités étaient un peu dur de l’oreillon, il faudrait taper fort à la porte. Et il faudrait surtout dégager cet escargot fort mal garé, qui gênait le passage et n’était pas passé loin de la fourrière.

Les vieux cygnes habitaient un nid simple mais bien entretenu, ils accueillirent à ailes ouvertes les cloportes, eux qui avaient rarement de visites autres que familiales. Ca ne les dérangeait pas du tout d’offrir un jus de limace à des insectes : leur fils avait toujours eu des amis étranges, et ils étaient ravis de pouvoir donner à qui voulait l’entendre des nouvelles de lui, maintenant qu’il s’était rangé, qu’il était revenu dans le droit chemin.

Autant dire que Rainbow et Trans en apprirent de belles : après être parti du grand lac, le Cygne périgourdin était retourné quelques temps chez ses parents avant de se marier avec une canette au plumage sombre et aux pattes grises; pistonné par son beau père à la mairie du canal, il avait pu penser à fonder une famille. Aussi, deux portées de huit cygnes nains mouchetés, ou de huit canards géants pâlichons, comme vous voudrez, s’étaient succédées, faisant le bonheur de grand père et grand-mère Cygne. La réussite de leur fils les comblait, même s’ils auraient préféré qu’il épouse une femelle de sa race, plutôt que cette petite salope de canette en chocolat qu’ils adoraient comme leur fille. Ca aurait pu être pire…

S’il leur avait parlé d’un pote girondin, un cygne tout comme lui? Ah oui, oh c’était bien vieux tout ça! Ils ne savaient plus trop, ce dépressif avait eu une assez mauvaise influence sur lui, à quoi bon parler de lui, à présent?

Sur la cheminée du nid, papy et mamie cygne avaient disposé seize cadres individuels représentant les portraits de la foisonnante descendance.

Comment ça, il n’y a pas de cheminée dans un nid? Mettons-les sur la télé, alors. Mais tout ne tiendra pas dessus, même dans le cas où les cadres seraient minuscules. Huit sur le frigo, et huit sur la télé, voilà qui paraît plus vraisemblable. En espérant que mamie et papy cygne n’aient pas investi dans un écran plat, sinon ce n’est plus la peine de compter dessus pour caser les photos.

Seize petites tronches ahuries d’oisillons gâtés, dont les vieux cygnes avaient pris soin de blanchir le plumage à l’aide de Photoshop, histoire de gommer tout ce qui tenait du canard en eux, observaient les cloportes. Oh, non, vraiment, ils n’étaient pas comme ces imbéciles de racistes qui ne supportent pas le voisinage d’un oiseau d’une autres espèce; ça ne les dérangeait pas que leurs petits enfants aient pour mère une cane tout juste bonne à se prendre des plombs dans le cul, du moment qu’ils ressemblent à leur père.

Oui, et qu’ils soient heureux, bien entendu. Oui, aussi, bien sûr.

Tout le monde avait terminé son jus de limace. Il était grand temps de partir, chacun en avait assez vu et entendu pour la journée. Papy raccompagna avec beaucoup de manières les invités à la porte du nid, les remerciant de leur avoir fait l’honneur de leur visite. Il les salua, mademoiselle, bon séjour par chez nous, et à vous aussi, monsieur.. madame.. Cher ami…»

Le rideau de paille s’abattit derrière eux. Les bons Cygnes regardaient s’éloigner, l’œil ombrageux, ces oiseaux de mauvais augure. Rainbow et Trans s’assurèrent de ne plus être dans le champ de vision de leurs hôtes pour éclater de rire. Ils n’échangèrent pas le moindre mot avant d’avoir retrouvé leur escargot; un regard avait suffi pour qu’ils se mettent d’accord sur un point : pas question de rapporter cette conversation au cygne girondin, elle l’achèverait. D’autant plus que, il faut être honnête, ils n’avaient ni la force ni la volonté de faire demi-tour rien que pour l’entendre pleurnicher. Enfin, raison de taille, Robert ne pouvait plus ni avancer, ni reculer.

Ils comprirent que le canal de Périgueux n’aurait pas pour eux la valeur d’une étape du Tour de France : on arrive en vrac, on regarde vite fait comment c’est par ici, et on repart. Il fallait même envisager de rester quelques temps. L’endroit n’était pas désagréable, pourquoi ne pas s’installer ici, planter sa tente au pied du pont en attendant des jours meilleurs?

mardi 6 décembre 2011

France Football n° 3413, 6 septembre 2011


Pour ceux que cela pourrait intéresser, voici mon compte rendu de lecture du France Football n°3413, sorti en kiosque le 6 septembre 2011. Je ne lis pas régulièrement ce journal aux deux parutions hebdomadaires (le vendredi et le mardi), mais je consulte très souvent son site http://www.francefootball.fr/.



Voilà la bête !
Edito de Denis Chaumier
p. 3

« Coté face, côté pile »  
La victoire de l'Equipe de France de football contre l'Albanie ne mérite pas qu'on s'enflamme. Elle révèle même quelques faiblesses.

Dossier
pp. 5-8

« Wenger dans la tourmente »
Les critères d'Arsène Wenger en matière de recrutements de joueurs (peu d'Anglais, beaucoup d'habitués de la Ligue 1 et souvent des jeunes) ne semblent plus correspondre aux enjeux de la Premier League. Après un été calme, des recrues « bon marché » ont fait leur apparition à l'aube de la saison 2011-2012. Pour l'instant, les résultats sont loin d'être probants et Arsenal ne décolle pas.

« Arsène – Fergie, si proches, si lointains »
Arsène Wenger et Alex Ferguson accumulent les points communs, notamment dans les choix des joueurs recrutés. Pourtant, le premier connaît une période difficile à Arsenal, alors que le second débute bien la saison de Premier League. Pourquoi ? Peut-être parce que Wenger prend le parti de travailler seul, alors que Ferguson s'entoure d'assistants.

Voyage en ballon
pp. 12-14

p. 12
« Trafic de mineurs. Des clubs européens dans le viseur »
Environ 200 jeunes footballeurs, pour la plupart africains et brésiliens, ont été transférés de leur club formateur vers de plus grandes écuries sans l'incontournable certificat international de transfert. Ils ont donc fait l'objet d'un trafic. Pour les grandes équipes européennes, ces transferts illégaux ont un avantage : ils les dispensent de payer l'indemnité due aux clubs formateurs.

Pleine lucarne : le prix de l'AJA, Drogba s'engage.

Petit filet : le transfert de Pastore, main basse sur les objets trouvés à Clairefontaine, Layec contre Derrien, la santé de Ricardo.

Brèves
Cris racistes en Bulgarie. Sion laisse sa place au Celtic. Hadzibegic est indigné par son licenciement de Dijon. Le stade de Lille est loin d'être prêt. Caveglia devient le directeur sportif de Caen. L'origine des couleurs de la Juve. La ligue 1 augmente ses dépenses liées aux transferts de joueurs.

Ligue 1
pp. 16-30

pp. 16-20
« Un big four encore en rodage »
En ce début de saison, les quatre équipes pressenties pour le titre de champion de France, à savoir Lille, Lyon, Marseille et Paris, connaissent des parcours différents. La maîtrise du jeu semble revenir aux Lillois, bien que les trois autres favoris ne soient pas déclassés. Les Lyonnais sont a priori les plus efficaces face au but, et, des quatre, c'est Lille qui possède la meilleure défense.

Encarts : le début de saison de l'OM en 2010-2011 comparé aux premiers matches de 2011-2012 ; le calendrier des confrontations directes de ce top 4. Les résultats du début de saison pour les quatre équipes. Le point de vue d'Elie Baup, plutôt en faveur de Lyon.

pp.22-25
« Sirigu. « Le PSG, un challenge fascinant »
Recruté à la fin du mercato, le jeune gardien italien Salvatore Sirigu n'avait jamais envisagé de jouer au PSG, et encore moins de s'y imposer. Séduit par la spontanéité du jeu en Ligue 1 et par l'absence de hiérarchie parmi les gardiens parisiens, Sirigu s'applique à apprendre le français pour asseoir son intégration au sein du groupe. Il revient sur son parcours de footballeur, depuis l'enfance jusqu'à Palerme, en passant par Venise. Admirateur de Buffon et de Casillas, Sirigu est souvent surnommé « Walterino », en comparaison à Walter Zenga.

Encarts : de toute l'histoire du PSG, Sirigu est le quatrième joueur italien et le 25ème gardien.

pp. 26-29
« Toute première fois »
Le footballeur tunisien Aymen Abdennour raconte ses débuts dans le championnat de France avec Toulouse, où il a été surpris par l'ambiance des stades. Benjamin André découvre la Ligue 1 et sa médiatisation. Patrice Carteron, le plus jeune entraîneur de l'élite, est aussi séduit par le haut niveau footballistique que par sa nouvelle ville : Dijon. Le nouvel arbitre professionnel Benoît Millot a du s'accrocher pour suivre la préparation de six semaines réservée à ses homologues.

p. 30
« Fofana : « Je n'ai pas paniqué » »
L'ancien joueur du Havre devait partir pour Manchester City, mais un changement de programme l'a amené à signer un contrat de quatre ans à l'OL. D'autres jeunes joueurs auraient stressé pour moins que cela, mais Fofana n'a « pas paniqué ».

Ligue 2
pp. 30-31

« La L2 joue l'international »
A la fois représentative du football professionnel et véritable tremplin pour les jeunes footballeurs, la Ligue 2 séduit au-delà des frontières. Elle compte un bon nombre d'internationaux, et cette année, pas moins de 34 sélections sont représentées, à travers 91 joueurs déjà appelés pour défendre les couleurs de leur pays.

Encart : la répartition des 91 internationaux dans les équipes.

National
pp. 32-33
p. 32
« Les héros ont la rage. Quevilly, du travail de pros. »
L'équipe de Quevilly avait crée la sensation en 2010, en allant jusqu'à la demi-finale de la Coupe de France. Pourtant, les principaux joueurs de l'USQ n'avaient pas réussi à attirer l'attention des recruteurs de clubs professionnels. Vexés par ce manque de reconnaissance, l'équipe tente de se distinguer en National.

p. 33
Résultats du National

pp. 34-36
Résultats de CFA/CFA2/Régions


Prolongation
pp. 38-41

pp. 38-39
« Grenoble après le crash »
Le GF38 a connu le pire durant ces quinze derniers mois, passant de la Ligue 1 à la CFA2. Mais l'avenir s'annonce meilleur : le public est toujours présent, et le sort du club a donné lieu à un nouveau dynamisme local, tant du côté des joueurs que des spectateurs.

Encart : le parcours de Aïssa Yahia-Bey, de Chambéry à Grenoble.

pp. 40-41
« La balade des dames heureuses »
Le football féminin n'est pas oublié, même s'il n'occupe « qu'une » double page dans le numéro. Xavier Rivoire évoque la première journée du championnat de France à travers un match en particulier : Vendenheim/Lyon. Cette rencontre est représentative du foot féminin dans l'hexagone : une reconnaissance et une popularité grandissantes, mais aussi des écarts énormes entre les différentes équipes. Au stade de la Meinau, terrain habituel du Racing Club de Strasbourg, la grosse cylindrée a écrasé sans surprise le promu alsacien ; mais l'essentiel n'est pas là.

L'équipe de France
pp. 42-45

pp. 42-44
« Benzema a changé de dimension »
Au lendemain du match Albanie/France (1-2) comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2012, François Verdenet dresse un constat des progrès effectués par l'un des attaquants bleus les plus en vue ces derniers temps : Karim Benzema. Son parcours au Real Madrid et en équipe de France lui a permis d'avoir un meilleur mental, d'être plus performant physiquement, mais aussi de se montrer plus efficace et à l'écoute de ses équipiers. Cette évolution prometteuse ne demande qu'à être confirmée.

pp. 44-45
« Une droite sinistrée »
Patrick Dessault souligne que l'attaque de l'Equipe de France est sensiblement plus efficace à gauche, malgré la présence de plusieurs joueurs « spécialistes » du côté droit. Florent Malouda ne semble pas s'être imposé à son poste de prédilection, au profit de Franck Ribery.

p. 45
« Roumanie. La soupe à la grimace »
Victor Piturca, le sélectionneur de la Roumanie, prépare l'équipe nationale comme il le peut, en tenant compte des exclusions et des absences pour cause de blessure. Pour certains joueurs restés dans l'ombre jusqu'à présent, c'est l'occasion de se faire une place.

Etranger
pp. 46-47

Mondovisions

Insolite : bien que le pays soit dans la tourmente, l'équipe de Lybie continue son parcours plus qu'encourageant en éliminatoires de la CAN 2012.

A l'honneur .
« L'Allemagne première élue »
L'Allemagne est mathématiquement qualifiée pour l'Euro 2012, après avoir remporté tous les matches de son groupe. C'est une grande première dans l'histoire de la Mannschaft, dont la seule préoccupation est maintenant de perfectionner sa défense.

Baromètre
La Bosnie gagne 2-0 contre la Biélorussie. Le Japon réussit son entrée dans les éliminatoires de la coupe du monde 2014. L'Italie poursuit sa série d'invincibilité, l'Egypte ne participera pas à la prochaine CAN.

Décryptage
« Halilhodzic. « Au boulot » »
Vahid Halilhodzic vient de prendre les rennes de l'équipe d'Algérie et commente le match nul obtenu par ses joueurs contre la Tanzanie. « El-Khadra » doit encore travailler pour repousser ses limites.

TOP
« La Roja en veut douze »
Le prochain match de l'équipe d'Espagne contre le Lichtenstein sera peut-être l'occasion d'égaler son record de 12 victoires consécutives en match officiel.

Brèves
Luis Fernandez persévère en équipe d'Israël. Le Sénégal revient dans la CAN. Le Guen est content du résultat d'Oman.

Zoom
« Bourgoin et l'OPA congolaise »
La visite du président de l'AJA à l'équipe nationale du Congo pourrait confirmer les rumeurs : Jean-Guy Walemme, soutenu par Bourgoin, serait pressenti comme sélectionneur du Congo.

Polémique
« La fureur de Carvalho ».
Le torchon brûle entre Bento, sélectionneur de l'équipe du Portugal, et Ricardo Carvalho, international défenseur au Real Madrid.

Hors-jeu
pp. 50-51

« Nouvelle Zélande. Les All Whites font de la résistance. »
Le football néo-zélandais a beau être dans l'ombre du rugby, son parcours lors de la Coupe du Monde 2010 a attiré beaucoup de regards. Pour l'instant, le niveau du championnat national équivaut au CFA, faute de professionnels. Pourtant, chez les moins de 15 ans, le football est actuellement le sport le plus pratiqué en Nouvelle Zélande.

p. 52
Courrier

p. 54
Télé


"Sirigu. "Paris, c'est fascinant"", (6 septembre 2011). France Football, n°3413. 54 p.   






lundi 5 décembre 2011

Gakuen Heaven - Higuri You/Takahashi Natsuko (2006)



Parce que les mangas font partie de la vie, il sera aujourd'hui question de Gakuen Heaven, dessin animé sorti en 2006.

Photo piquée sur http://mainey-mangas.over-blog.com/, un blog consacré aux mangas : allez-y faire un tour, c'est chouette !

L'histoire 

Keita vient d'être admis dans la prestigieuse Bell Liberty School, dont l'accès est réservé à une certaine élite : tous les élèves de cet établissement ont un talent exceptionnel dans un domaine en particulier. De plus, le lycée est lié avec l'entreprise Suzubishi, qui offre des emplois aux lauréats les plus brillants. Le premier épisode s'ouvre sur les pensées de Keita. Il est anxieux car il ne sait pas du tout pourquoi il a été sélectionné, étant donné qu'il n'a jamais démontré quoi que ce soit d'extraordinaire, ni à l'école, ni en sport, ni en art ! L'annonce de son arrivée en cours d'année scolaire fait de lui l'attraction de tout le campus. Heureusement, Kazuki, son voisin de dortoir, semble bien décidé à le prendre sous son aile afin de l'aider à faire face à la pression. Mais sur le chemin qui l'amène au lycée muni de la fameuse "platinium letter" indiquant son admission à BL School, Keita a un accident. Sans gravité, bien entendu, car qui voudrait d'un héros mort ou estropié ?

On va peu à peu cerner le don qui lui est propre : la chance.  

Kazuki et Keita se rapprochent de plus en plus, mais cela n'empêche pas d'autres lycéens de le draguer outrageusement, la bave à la gueule. Dans l'épisode 2, Keita va rencontrer tout un tas de mâles en manque qui vont devenir autant de soupirants. Il va par la même occasion se retrouver mêlé à toutes les querelles, dont il ne sera qu'un jouet du début à la fin. Hide, le vice président du conseil des étudiants, soigne son égratignure au coude en léchant la plaie et en remarquant la beauté de son visage. L'artiste Iwai n'est pas indifférent au nouveau lui non plus. Enfin, Yukihiko, le sportif, n'aura de cesse de le prendre dans des bras et de l'appeler "mon chéri". Les épisodes 3 et 4 s'organisent autour des préparatifs d'une fête de bienvenue où Keita est à l'honneur. Contre toute attente, elle a lieu dans des bains publics, car, comme le dit très justement Niwa :

Bien dit !
 La soirée va être mouvementée : en effet, une panne de courant se produit alors que le nouveau s'apprête à faire un "numéro" dans le bassin. Quelqu'un en profite pour utiliser la brosse à dents du président de dortoir, ce qu'il remarque aussitôt la lumière revenue. Ce psychodrame n'aura absolument aucun impact sur la suite de l'intrigue, mais c'est très drôle.
Mais un jour, c'est le drame (épisode 6). Le proviseur-adjoint se rend compte que la décision d'affecter Keita Ito à Bell Liberty School relève d'un choix arbitraire de son supérieur. Lorsque les deux dirigeants entrent en conflit, l'adjoint utilise le jeune héros comme bouclier et tente de le faire expulser. Pour montrer à tous qu'il mérite sa place, Keita est soumis à des épreuves qu'il doit absolument remporter.   

Yaoi ou Shonen-ai ? 

Je vous entends d'ici : "Oui, mais, c'est pas tout à fait un manga comme un autre, cette histoire où les mecs se draguent entre eux ? Tu essaies encore de nous instiller ni vu ni connu des bribes de culture gay mine de rien, pour nous laver le cerveau et tenter de nous convaincre que les PD, et tout ça, c'est normal ?
Non, même pas ! Quoique ça ne vous ferais pas de mal !

En effet, Gakuen Heaven a des raisons d'être classé parmi les "yaoi", c'est à dire les mangas dans lesquels les personnages principaux sont des mecs jeunes et pleins de grâce, qui se créent des histoires de coeur entre eux avant de se grimper allègrement les uns sur les autres. Bon, je grossis les traits caractéristiques pour que vous puissiez comprendre de quoi je parle. La version animée dont il est question ici-même est très soft, contrairement à beaucoup de mangas du genre, que l'on décrit comme présentant beaucoup de scènes de cul et une intrigue très pauvre. Dans les treize épisodes de Gakuen Heaven, c'est différent : pas de cul, seulement quelques allusions par-ci par-là... mais pas d'histoire non plus, à vrai dire. Si les personnages féminins sont quasi inexistants, hormis dans un épisode, les relations hétéros des personnages sont envisagées, sinon clairement évoquées. Gakuen Heaven n'a absolument rien de salasse, et pourrait presque passer sur TF1 sans que les gosses ne perçoivent rien des tendances homos des personnages, qui parlent beaucoup d'"amitié", et qui disent "s'aimer bien". Mieux encore, ils ne se décrivent pas du tout comme homosexuels, et évoquent même brièvement la question des "filles", d'une "fiancée". Seul Yukihiko fait ouvertement l'objet d'un commentaire sur sa bisexualité puisqu'il est dit dans le deuxième épisode qu'il est toujours très insistant en amour, qu'il s'agisse d'une fille ou d'un garçon. C'est pourquoi, sur différents forums que j'ai pu parcourir, on se bagarre et on débat ferme pour savoir si cet anime est plutôt à rapprocher du  shônen-ai ou du yaoi. Le shônen-ai met en scène des relations fortes mais souvent platoniques entre des ados. A première vue, c'est exactement ce qui se passe pour nos talentueux élèves de "BL School"         

Pourtant, bien que je n'y connaisse rien du tout, je pencherais pour mettre la folle équipe de Bell Liberty School dans le genre yaoi. D'une, parce que certains passages sont très suggestifs, notamment les débuts d'épisodes 3-4-5-6. Même si ces séquences ne durent que quelques secondes, elles suffisent à nous amener bien au-delà du monde des "meilleurs potes plus que potes" qui se caressent les cheveux les uns les autres ! De deux, parce que le manga dessiné, dont la version animée est extraite, expose des relations phyisiquement abouties et ne laisse planer aucun doute. Il serait mal venu de créer une séparation de genre ; quitte à ce que les amateurs de yaoi bien explicite soient déçus en découvrant les gentils lycéens pas très entreprenants.

Point critique

Après un visionnage de la série dans son intégralité, suivie d'une reprise des 13 épisodes de 25 minutes un par un, j'ai pu faire un petit bilan.
  • Le points positifs de la série : 
Les dialogues suggestifs en début d'épisode sont plutôt bien trouvés, et les répliques les plus vertes, apportent un peu de fraîcheur dans un manga où il n'y a pas grand chose de révolutionnaire... C'est marrant et ça ne tombe jamais dans la vulgarité !

L'épisode 4 est un sketch à lui tout seul. Le déroulement de la fête de bienvenue dans les bains publics est plutôt comique. A noter que pour cette occasion, tous les mecs, y compris ceux considérés comme monstres de virilité, arborent avec beaucoup de classe et de sérieux de jolis peignoirs (kimonos ?) à nounours.

Non, pas moi !

Les allers-retours dans le temps entre les deux personnages principaux, qui se sont connus dans leur enfance et qui se retrouvent après des années de séparation et d'oubli, est intéressant. De toute façon, un flashback fonctionne toujours à mon avis, même lorsqu'il s'agit d'un navet. Ce procédé a le don de toucher à une démarche de retour dans le passé qu'on effectue sans cesse dans notre vie personnelle, quand bien même on s'efforce d'aller de l'avant. Peu importe ce qui s'y passe, c'est le mouvement qui a un impact sur nous. Évidemment, les faits du passé servent ici à expliquer le présent de l'action et à apporter la clé du mystère.   
  • Les points négatifs
Les personnages ne sont pas énormément creusés, ou alors je n'arrive pas à sentir les émotions qu'ils sont censés exprimer. Merde alors ! c'est une histoire à l'eau de rose et pourtant il n'y a ni cris, ni larmes, ni crises de jalousie. Parfois, les yeux se mettent à scintiller, le meilleur pote commence à lever la voix...

Le passage le plus violent de la série
... On se dit : ouaah ça y est, ça va fighter sa race ! Bah non... ça ne va pas plus loin.

Que dire de l'histoire, sinon qu'elle met beaucoup de temps à démarrer et qu'on l'attend pendant cinq épisodes. En effet, cinq épisodes sur treize sont consacrés à l'arrivée de Keita et aux petits événements tragi-comiques qui entourent son installation sur le campus. Ce volume temporel consacré à la présentation des décors et des personnages n'aurait rien de choquant s'il s'agissait d'un dessin animé de 25 ou trente épisodes, mais ce n'est pas le cas ici. Il n'y a pas vraiment de fil conducteur explicite, alors forcément, ça ne donne pas envie de suivre l'évolution du jeune Keita et de ses soupirants, tous aussi pâles les uns que les autres dans leur beauté et leur intelligence. Au sixième épisode, une intrigue apparaît enfin, comme si les auteurs de Gakuen Heaven accouchaient enfin d'une idée qu'ils n'avaient pas réussi à formuler jusque là. Le rythme s'accélère et prend une cadence endiablée, à tel point qu'on a du mal à suivre et que la fin s'en trouve bâclée. On est presque frustré que certaines sous-intrigues entre les personnages ne soient pas plus développées, car il serait alors plus facile de s'attacher à certains d'entre eux.

Les points faibles du manga sont donc liés à un déséquilibre de sa structure générale, qui a pourtant pour sa défense une circonstance atténuante de taille : Gakuen Heaven est l'extension scénarisée d'un jeu vidéo du même nom, ou peu s'en faut : Gakuen Heaven, Boy's Love Scramble (2002). Quand à la version BD, l'action est, parait-il, tout aussi décousue, à tel point qu'on peut lire les différents volumes dans l'ordre qu'on veut. Mais je ne fais là que rapporter des témoignages d'internautes, et il n'est pas question d'en dire plus puisque je ne l'ai pas lu. 

Les repères ne manquent pas
Ceci dit, yaoi ou pas, on retrouve bien des composantes propres aux mangas en général, et aux histoires à l'eau de rose en particulier :

  • le lycée ultra-chic et bizarre au possible (ici un château niché à l'écart de la société).

"La haut sur là colline..."
  

  • le héros, naïf, gentil, seul, commun, stressé, manquant de confiance en lui mais pur et plein de principes


Keita dans la version BD, on sent tout de suite que c'est plus chaud ! 


  • le mec protecteur, qui joue à la fois le rôle du grand frère et du meilleur pote en attendant mieux
Kazuki
  •  le mec mystérieux à double vie 

Ici, le mec protecteur est aussi le mec mystérieux.


  • le mâle dominant 
Niwa, sobrement appelé "Sa Majesté" le président du Conseil des Etudiants


  • la figure de l'autorité
Le président du dortoir dont j'ai la flemme d'aller repêcher le nom.
J'avoue que j'ai choisi la capture en fonction du sous titrage.

  • les pseudos méchants

Les jumeaux maléfiques à zyeux rouges. 

  • le vrai méchant : le seul adulte de l'histoire (comme c'est bizarre)




  • le prof pré-pubère

Le professeur de SVT, que le héros prend d'abord pour un collégien.
C'est vrai qu'il ressemble à une copine que j'avais quand j'étais en 2nde


  • l'animal de compagnie omniprésent, parfois indéfinissable mais toujours drôle 
Tonosama, le chat de M. Umino
Photo : http://www.gakuenheaven.net/

  • le rigolo asexuel bavard et branché


Shunsuke, version BD lui aussi


  • des levers de soleil





  • des couchers de soleil
  • des nounours 



  • des pyjamas moches



En conclusion, Gakuen Heaven est un anime sympa à regarder, mais il manque trop d'énergie pour prétendre à faire rire ou pleurer dans les chaumières. Il faut s'accrocher lors des premiers épisodes, car la tentation d'abandonner peut se faire sentir ; par contre, l'apparition d'un fil conducteur dans la deuxième partie du manga a les moyens de contrebalancer la déception initiale.

Gakuen Heaven 
Auteurs : Higuri You (manga) Takahashi Natsuko (réalisation de l'anime) 
Version animée Tokyo Kids
2006 


Si vous avez des remarques à faire sur les références (auteur, réalisation, production), n'hésitez pas à laisser un commentaire pour que je puisse corriger. S'il vous plaît, indiquez un nom (même bidon) dans le champ étudié pour, sinon votre commentaire passera en spam !  

Shameless UK - Saison 1 (2004)


           Parce que j'en parle beaucoup sans jamais vraiment vous dire de quoi il en retourne, je vous propose un petit résumé des épisodes de la première saison de Shameless. Elle compte 7 épisodes de 45-50 minutes + un épisode final "spécial Noël" de 70 minutes. 


Épisode 1 

        Steve McBride n'avait pas pensé une seconde que le fait de draguer Fiona Gallagher en boîte, allait le conduire à mettre les pieds dans l'univers déjanté de toute sa famille ! C'est pourtant ce qui se produit en effet. Frank Gallagher, en brave patriarche alcoolisé et irresponsable, vivote au milieu de ses six enfants dans une maison vétuste de la cité fictive de Chatsworth, près de Manchester. Depuis que Monica, la mère, a "disparu" un beau soir de Noël, Fiona, l'a remplacée du mieux qu'elle a pu. Difficile d'avoir un oeil sur Lip, le don juan malin et fort en sciences et Ian, employé à l'épicerie de Kash Karib après les cours. Par chance, Debbie est une fillette calme et responsable ... même si on ne comprend pas toujours ce qui se passe dans sa tête ! Son petit frère Carl, agite sa tête creuse et enchaîne les jeux débiles. Liam profite de ses dernières années d'une innocence enfantine soumise à rude épreuve dans cette famille de fous !

       Elle ne peut en aucun cas compter sur l'appui de Frank, heureux bénéficiaire de l'allocation parent isolé, puisqu'il n'est jamais là lorsqu'on a besoin de lui. Il passe ses journées à boire et à philosopher au Jockey, le pub du coin, et ne semble mettre les pieds à la maison que quand les flics le récupèrent ivre mort au beau milieu de la nuit. Aussi Fiona est-elle toujours embarrassée lorsqu'une opportunité de relation durable se présente à elle, car elle a pris l'habitude de faire passer sa famille avant sa vie personnelle. De plus, la précarité de leur situation et l'état de son père lui créent des complexes. Heureusement, Steve est un type bien.     
          

"Ils savent faire la fête !!"

         Lip - le brun - est fort en affaires : il donne des cours particuliers à Karen, une fille de son quartier, et se fait payer en nature. Son bonheur serait parfait s'il n'avait pas découvert par hasard que Ian -le roux - était un adepte des magazines porno gays. Histoire de le remettre dans le droit chemin, il lui propose de l'accompagner chez Karen pour un cours, afin qu'elle lui fasse profiter de ses talents de suceuse. Malgré tous ses efforts pour se convaincre du contraire, Lip et Ian doivent se rendre à l'évidence : la mayonnaise ne prend pas ! Comme si leur déception ne suffisait pas, leur expérimentation va même semer le trouble dans la famille de Karen. 


Épisode 2 

           Alors qu'il essaie de se faire payer une bière au comptoir du Jockey, Frank tombe nez à nez sur le père de Karen, encore sous de choc de la vision de sa fille occupée à sucer Ian. Après une embrouille verbale, Gallagher se prend un coup de boule ; vexé, il s'empresse d'aller le rendre au rouquin sucé de force, installé avec toute la famille dans le salon. Steve est témoin de la scène et s'offusque du mauvais geste : il est clair que Frank ne mérite pas sa famille. Il décide de lui faire une blague afin qu'il puisse en prendre conscience.    
           Le lendemain matin, la famille est en panique : on est vendredi, jour de l'arrivée du mandat pour l'allocation parent isolé, et par conséquent le seul jour de la semaine où Frank est à la maison pour le recevoir et l'encaisser au plus vite. Or, ce jour-là, il est justement introuvable. Alors que les démarches de recherche battent leur plein, une information vient transpercer l'inquiétude générale : un cadavre a été retrouvé dans le canal.


Je sais que certaines vont apprécier !

 
Episode 3 

Kev, le voisin barman des Gallagher, annonce qu'il va se marier avec Véronica dans le seul but d'échapper à un groupe de clientes nymphomanes. L'échappatoire fait vite de tour du pub, puis de la cité : le lendemain matin, il est déjà trop tard pour revenir en arrière. Le problème, c'est que Kev est déjà marié !
Ian doit faire face aux avances de Mandy Maguire, la seule fille d'une famille de mafieux irlandais qui terrorisent Chatsworth. Il refuse de coucher avec elle sans lui donner de véritable explication. Vexée, elle l'accuse de tentative de viol, et place Ian dans une situation bien inconfortable puisqu'elle lance ses frères à ses trousses.


Street Art

Épisode 4 

Un soudain coup de folie a poussé Debbie à kidnapper un enfant de 3 ans participant à une fête d'anniversaire dans le quartier. Elle le déguise en fille et le promène dans une poussette en toute quiétude, jusqu'à ce que la présence de l'intrus dans le taudis familial interpelle Fiona, Steve et les autres. Que faire pour ramener le petit garçon à ses parents sans amener de soupçons ? Encourager Debbie à se dénoncer en priant pour que son statut d'enfant irresponsable soit pris en compte, ou agir secrètement au risque de se brûler les ailes ?

"Mais j'ai pas de vélo !" "T'as qu'à en voler un !"


   
Episode 5 

La réunion parents-professeurs a bientôt lieu au lycée de Lip et Ian, mais Frank n'a aucune intention de s'y rendre. Fiona cherche une solution de secours, car l'absence des parents à cette réunion entraîne une visite à domicile d'une assistante sociale. Chez les Jackson, le problème est à peu près le même : le père de Karen étant parti, personne ne peut se rendre au lycée ce soir-là puisque Sheila est agoraphobe. Cette dernière sollicite également Frank pour qu'il joue le rôle du père, étant donné qu'il passe le plus clair de leur temps avec elles. Sous la contrainte, il va accepter et provoquer l'indignation de sa "vraie" famille. Pendant ce temps, Ian et Yvonne Karib ont installé une caméra de vidéosurveillance dans l'épicerie de Kash.   


"Ouh, deux bains dans la même soirée...""L'école, ça pue plus que les hôpitaux"


Épisodes 6 et 7

Frank a fait une demande d'expertise auprès de la Child Support Agency pour valoriser son statut de père au foyer et obtenir un dédommagement de Monica, la mère des six enfants. Celle-ci envoie en représailles un tas de dettes sur le compte des Gallagher, qui se retrouvent poursuivis par des créanciers. La situation devient tellement épouvantable que Frank doit se faire passer pour mort. C'est dans une ambiance de chaos général que Monica et sa nouvelle copine Norma débarquent à Chatsworth.


Le camion de "Shrek"

L'installation du couple chez les Gallagher sème le trouble dans la petite famille aux habitudes bien fixées. Monica reprend assez maladroitement la place de mère que Fiona lui a remis entre les mains en guise de cadeau de retour. A quelques rues de là, Sheila est dans tous ses états car elle craint de ne plus avoir toute l'attention de Frank. Ce dernier a choisi de mettre fin aux poursuites des huissiers d'une façon catégorique, sur les conseils de la routière Norma. Tony, le flic, a compris que Steve était un professionnel en matière de vol de belles voitures ; il cherche à le faire pincer tout en espérant récupérer la jolie Fiona. 


Les petits plus qui font toute la force d'une série.

Episode 8 spécial Noël 

Tiens, d'ailleurs, puisqu'on est en plein dans la période : cadeau !
Je ne sais pas si cet épisode est à rapprocher de la saison 1 ou de la saison 2 mais allons-y quand même !
Alors que les Gallagher préparent les fêtes de fin d'année selon leurs moyens et leur goût de l'aventure, Steve et Lip profitent de l'euphorie générale pour vendre à bas pris dans tous les coins de la cité un stock de viande fraîchement dérobé. Ils ne se doutent pas que la marchandise est contaminée.

Shameless, série anglaise produite par Paul Abbott
Sortie de la saison 1 en 2004
Diffusion sur Channel4 en Angleterre et sur Virgin17 / Direct Star en France. 

Merci à AmaCo pour son très bon boulot !