mardi 31 juillet 2012

Qu'est-ce qui vous amène ? Juin 2012

Oui, je sais, il est temps ! 

C'est avec du retard que je publie l'article du mois qui vous appartient pleinement ! A défaut d'être originaux, si ce n'est dans les fautes d'orthographe qu'il vous arrive de commettre, vous êtes toujours aussi drôles. 

Les amis des animaux

dessin enclos poulailler
chien devant église dessin
la poule ne reconnai pas ses poussins
la vision d'une poule
poules et poussins
une poule sur un mur que est ce que ça veut dire ?
poisson gentil
poules et canicule
la tonte d'une pelouse avec des lapins
dessin gros chien qui court et aboie
poule dindon
photo d'aigle royale on trin de chasser  
un homme ancule une poule vidéo. C'est mignon, avec un A. D'ailleurs ...


... ça me rappelle David, un candidat de Loft Story 2 : "Je t'emmerde avec un grand A".




tueurs nés une poule sur un mur
poisson pourri en dessin animé : le fait qu'il soit "en dessin animé" ne le rendra pas moins pitoyable, sache-le ! 

zèbre en furie
blague poule rousse plume
tondre pelouse avec lapin
lapin citoyen dessin charlie hebdo
cussou géant



Bain de jouvence 

les plus belles blagues en dessin animer
tshirt main mickey doigt d'honneur
soeur tipiak
photo des soeurs tipiak : avouez qu'elles vous plaisent bien ! 
tintin porno
mini doigt d'honneur en dessin animé


Les geeks 

fond d'écran improbable
clé usb plate en forme de poule
les annuaires 2012
gif animé jouer aux dés : on s'amuse comme on peut 

Voilà pour toi, ami des dés !
aquarium poisson + gif
dmoz.fr articles


Les grandes énigmes du mois

you tube merlot classe
le train des cohérences
syndrome de l'x fragile
modèles de la peinture pilco
crocmo baisser
petit sabot en bois avec de fleurs de dent : attention, ça peut mordre, ces bêtes-là !  
vieille qui fiche : les gens ? Le réseau social Facebook serait-il géré par une mamie psychopathe ? 

Petit cadeau pour les dizaines d'internautes qui arrivent sur ce blog en ayant tapé "doigt d'honneur".  ^^

installer une télé dans le camion


Les lecteurs acharnés

les aigles décapitées bd alix nolwenn
belles images furie nocturne
resumer les aigles décapitées la nuit des jongleurs : tiens, ça tombe bien j'en ai fait un, justement !
tome 1 : la magie de l'orage : c'est sûrement de l'heroic fantasy... 


Les philosophes 

image de un jour tout se paye, tout se sait la vengeance


la politesse ça s'apprend
ne culbute pas ta cousine s... pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?


Célébrités plus ou moins célèbres

jean charle d'alix
l'histoire de balzac
deborah lamure : alors elle, c'est une championne d'échasses, apparemment. Elle est d'Ondres et gagne des marathons.
célébrité moche
qui guérit claude tauzin ? Son médecin, sans doute ... 
gueki l'aventurier de la chance : Je veux bien qu'on me dise de qui il s'agit ! 
james mcavoy's dessin

melanie le vieux tacot
henri 16 tête retrouver : mon chouchou du mois 




Tuyaux pour ceux qui mijotent une tuerie
moyene age arbalete


Les particuliers à l'esprit graveleux 

dessin de cul mur des chiottes
il pourrait être mon papy : 69ème résultat dans Google, ça s'invente pas !


blonde porno connue
bain public yaoi
il sodomise maria
porno italia a la ferme 2012
tentation gay porn
porno albanais : tellement plus exotique ! 
brigitte lahais suce : qu'en sais-tu, d'abord ? 


Cinéma et séries TV power

IMAGES DE MERLIN ARTHUR ET GUENIEVRE
joyeux anniversaire vampire : Stephen est là pour mettre l'ambiance ;-)

"Ok, mais je vais vomir, d'abord..."

fan fiction couple ian mickey shameless : oh oui moi aussi j'en rêve !
 shameless uk amaco soft sub : chapeau à AmaCo, une fois de plus !
frank gallagher répliques

jean claude dikkenek
dikkenek scène du cinéma
shameless uk episode où karen baise derrière un mur : et dans lequel son futur mari Jamie Maguire la mate comme un pervers, à sa sortie de prison. Saison 4, Episode 2 "Retours fracassants" : cadeau pour toi, p'tit vicieux!
Keita Ito : le Ute soumis : comment ça ? 



Pensons aux petits monstres

exploitation pédagogique une poule sur un mur
une poule sur un mur atelier fil en scène
apprendre à mentir


Foot, JO et autres dopés 

antreneur equipe roumanie victor piturca parcours football ballon d'or
l'équipe édito titré "fermez-la" : j'avoue que je l'ai cherché, moi aussi. C'était fort bien dit de la part de Nasri ; d'ailleurs il leur a fait de la pub ! 
rugbyman lillois de 27 ans gay : c'est faux. Ok, ce mec est peut-être gay ; par contre, il est peu probable qu'il y ait des rugbymen à Lille. 
benzema gay : bientôt, puisqu'il sort avec Jenifer.

dimanche 15 juillet 2012

Les Aigles Décapitées - Tome 8 - La marque de Nolwenn - Jean-Charles Kraehn ; Michel Pierret. 1994


Où est-ce qu'on en était ?   

Très exactement là où le tome 7 des Aigles Décapitées s'était arrêté. Eh oui.



Sigwald n'est pas encore enseveli que déjà, les affaires de la cour reprennent à Crozenc. Hughes entretient une rancoeur envers sa pseudo-femme Nolwenn, qu'il juge en partie responsable de la mort de son père spirituel. Il se décide à la répudier, l'accusant de s'être aventurée aux frontières de l'adultère, et la fait enfermer dans la Tour Grosse en attendant que le Seigneur Alphonse de Poitiers la condamne officiellement. Il n'envisage pas une seule seconde que la petite bretonne puisse être enceinte de lui... ce qui est bel et bien le cas, cependant.    


Il faut dire que le crime avorté de la jeune femme au fort caractère fait les affaires du Seigneur de Crozenc : enfermée dans la Grande Tour en attendant la condamnation officielle d'Alphonse de Poitiers, elle ne risque pas d'entraver ses amours avec Alix ! Les amoureux rattrapent de belle manière leurs longs mois d'éloignement et le "temps perdu" est une raison toute trouvée pour s'adonner à de longues parties de jambes en l'air.  

Alix se laisse attendrir, Nolwenn explose de rage.  

En amante comblée (et rassasiée ? ), Alix rend les armes devant celle qui était pour elle une rivale, un obstacle à son amour. Non seulement, elle ne perçoit plus Nolwenn comme une femelle potentiellement menaçante pour son couple, mais en plus, elle la prend en pitié, craignant que la condamnation soit disproportionnée. Aussi, une nuit, alors que personne ne lui a rien demandé et qu'elle n'a aucune raison personnelle d'agir ainsi, Alix monte à la Tour Grosse et libère la prisonnière pleine des oeuvres de son mari, à la surprise de tous, y compris du lecteur.

Alix, ou comment se créer des problèmes quand on n'en a pas !

Pensant à son enfant, Nolwenn ravale la fierté qui la poussait à refuser l'aide de sa rivale victorieuse et prend effectivement la fuite sans ôter la malédiction dont elle a affublé Hughes et Alix le jour de son jugement. Dès lors, elle n'aura de cesse de faire de son ventre une priorité, non pas par instinct maternel mais parce qu'il est de fait l'héritier de Crozenc, et qu'il peut donc la maintenir à une distance raisonnable du pouvoir.

Ravenaud redevient l'ennemi numéro 1  

Un peu comme dans les premiers volumes de la série, Ravenaud, le maître du château de Cuzion, occupe une place de triste sire bien décidé à voler la vedette à Hughes de Crozenc. Il n'est plus nécessaire de rappeler qu'entre eux, le torchon brûle. Le chevalier brun et un poil butor, toujours amoureux de Nolwenn, sait très bien que son suzerain est affaibli par la mort de Sigwald, ce sage conseiller qui pouvait renifler une trahison à des lieues à la ronde ! L'arrivée à Cuzion de celui qu'il appelle toujours le Bâtard n'est pas une surprise pour lui : il sait très bien que le blondinet veut récupérer ses terres ; aussi ne se gêne-t-il pas pour lui tendre une embuscade dans laquelle l'autre tombe aussitôt. Par miracle, Hughes échappe à la mort et se replie, seul, piteux, sans monture, dans la forêt. Pas de bol ! Il tombe sur Nolwenn, qui l'assomme et, d'abord tentée de le tuer, se ravise et dessine sur son visage une entaille sanglante : dorénavant, grâce à sa "marque", il ne pourra plus oublier sa première femme ! D'où le titre de ce huitième tome.

Montrez ce que vous avez dans le ventre ! 


Nolwenn est une fois de plus le personnage haut en couleur qui fait la force de l'album et la consistance ce l'histoire.  En bonne Agrippine médiévale, elle fait le voeu de détruire tout ce qui pourra faire obstacle à son accès au trône : du coup, le moindre de ses actes devient stratégique. Elle épargne Hughes car elle sait qu'il ne pourra reconnaître son enfant que s'il est vivant, mais regrette aussitôt sa clémence lorsqu'elle apprend qu'il n'est pas vraiment de sang noble. Celle qui se disait fidèle et réellement éprise de son mari, n'hésite par à s'offrir à un Ravenaud à moitié bourré : peut-être lui sera-t-il utile de lui faire croire que l'enfant qu'elle porte dans son ventre est le sien ? Les Aigles Décapitées est décidément une série où la ruse féminine se déploie sous toutes ses formes et finira sans doute par l'emporter, à l'instar d'Alix à poil sur Hughes qui n'en revient toujours pas... 



KRAEHN, Jean-Charles ; PIERRET, Michel. Les Aigles Décapitées. Tome 8 : "La marque de Nolwenn". Glénat. 1994. Coll. "Vécu". 48 p.  
     





samedi 14 juillet 2012

Arnold et Rose - Gabrielle Piquet - 2012




Arnold et Rose sont dans un bateau...

Arnold ressemble un peu à Kafka, et Rose ressemble beaucoup à Gabrielle Piquet, l'auteur.

Différents des enfants de leur âge à cause des drames personnels et familiaux qu'ils ont endurés, Arnold et Rose ont l'air de deux petits moutons noirs qui se sont reconnus d'instinct au milieu d'un troupeau pâlichon.

Arnold émerge tout juste d'une longue et grave maladie : vu par ses proches comme un miraculé, le médecin lui a annoncé qu'il ne grandirait pas beaucoup et deviendrait un homme de petite taille. Il n'en faut pas plus à un enfant pour mûrir plus vite que les autres et lui donner l'envie de fuir la réalité, de compenser sa faiblesse physique. Pour tous, il est un garçon raisonnable et taciturne. Au fond de lui, Arnold est un idéaliste : il rêve de fuir le village montagnard où il vit, pour voir « la ville » et devenir écrivain. Personne n'est au courant de ce grand rêve, si ce n'est le chat Anatole, seul être vivant digne de confiance dans l'univers de l'enfant.

Rose vient de perdre sa mère et son père l'élève seul désormais. Comme le décès les a déboussolés tous les deux, ils ont quitté leur maison près de la mer pour déménager dans ce village un peu perdu. La fillette est en pleine rébellion contre l'injustice divine et le despotisme des adultes _ et principalement du maître d'école ; son père n'a pas le courage de définir des limites et la laisse errer dans la montagne avec Arnold. Elle lui propose bien vite une compagnie amicale enfin digne de ce nom, et n'aura de cesse de l'encourager dans sa vocation.


Une histoire sans fin

L'album se scinde en deux grands chapitres séparés par la guerre : d'une part, Gabrielle Piquet nous décrit l'enfance des deux personnages, et d'autre part, elle dessine d'un trait épuré l'entrée dans la vie adulte des deux personnages. Le fil conducteur de ce récit de vie, sans grande intrigue, mais ponctué par les embûches de la vie, est sans nul doute leur amitié exclusive et a priori indéfectible. L'attrait de la ville, ses pièges, les rencontres pleines d'espoir et les désillusions qu'elles entraînent auront-elles de raison de leur complémentarité ? On n'en sait rien, même après avoir refermé l'ouvrage.

En effet, les routes finalement distinctes des personnages sont évoquées de manière un peu trop évasives pour qu'on puisse se targuer de connaître le fin mot de l'histoire. On sent bien qu'au fil des rencontres que chacun fait de son côté, l'amitié vacille ; et, comme pour nous faire partager leur sentiment d'éloignement, Gabrielle Piquet révèle les épisodes de leur vie en pointillés. Rose délaisse Arnold pour se rapprocher d'un vieil artiste en qui elle voit le père charismatique qu'elle n'a pas eu. Son ami d'enfance pénètre dans le monde corrompu des salons mondains et se laisse fasciner par des groupuscules politiques. Bien entendu, rien de tout cela n'est dit explicitement : au fond, le lecteur suppose plus qu'il ne comprend.


L'alter-ego est ailleurs...

Forcément ... 

Qui a dit qu'il n'y avait pas d'histoire ? Si si, elle est bien présente et se déroule bien plus nettement qu'on ne pourrait le croire, à la lecture de certaines critiques. On assiste tout simplement à la naissance et à la mort d'une amitié exclusive entre deux enfants « à part », seuls contre tous. Mieux encore qu'une simple alliance de circonstance, une véritable complémentarité les unit. Arnold et Rose ne sont pas des «doubles», mais les deux parties d'un même ensemble. Tout les oppose, pourtant ils ne peuvent se passer l'un de l'autre. La défection presque évidente du lien amical dans les toutes dernières vignettes soulèvent des tas de questions et appellent presque une suite : que vont-ils devenir, l'un sans l'autre ? Retrouveront-il des personnes équivalentes propres à combler les lacunes ô combien profondes de leur enfance ? Comment peut-on grandir, évoluer, et trancher ce lien d'un commun accord ? Tout espoir de l'amitié à durée indéterminée est-il donc mort ? Car, si Arnold, le taciturne poète, et Rose, la rebelle bien ancrée dans la réalité, se laissent parasiter par les chants des sirènes citadines, aucun binôme ne peut survivre dans ce bas monde. La fin est certes un peu trop rapide à mon goût... trop d'incertitudes demeurent. Mais la vie réelle n'est-elle pas faite d'histoires qui prennent une tournure inattendue pour se terminer en queue de poisson ?

Il faut bien s'y faire. Un jour, vous vous levez et vous pensez au fond de vous que vous avez trouvé la personne qui vous complète, amicalement ou autre. Alors vous vous dites que vous avez bien de la chance, quand même. Puis, plus tard, parfois des années après, un certain nombre de peines vous amènent à déchanter. Visiblement, vous vous êtres trompés … ou, du moins, l'autre essaie de vous en convaincre. Vous voilà coupé en deux ! l'espace disque de votre coeur se voit si soudainement défragmenté que vous avez l'impression qu'il sonne creux et que le vent va s'y engouffrer. Dans ce cas précis, deux options s'offrent à vous : attendre patiemment le réveil de l'âme soeur corrompue, suivi de son retour aux sources, ou tirer un trait, accepter le gâchis et « avancer », comme on dit, comme tout le monde vous le dit lorsqu'on en a marre de vous entendre « chouiner » sur le passé.

Chacun apprécie la situation en fonction de sa patience, de ses capacités à supporter le rejet, à essuyer le mépris, et chacun finit par faire son choix. Immanquablement.

« Allez allez, maintenant, il faut avancer ! »

En conclusion, Arnold et Rose est une belle histoire qui a pour principal défaut de ne pas avoir de fin, mais qui sait réveiller en nous des impressions enfouies. Une BD à lire, donc, au moins par curiosité. Le dessin de Gabrielle Piquet me plait beaucoup car il est simple, épuré, réalisé tout en finesse et pourtant très parlant. On aime ou on aime pas, alors à vous de voir !  

PIQUET, Gabrielle. Arnold et Rose. Casterman. Coll. Ecritures. 2012. 144 p. ISBN : 2203043601. 

samedi 7 juillet 2012

Roux Cools - Morgane


Vous qui vous demandiez peut-être pourquoi je n'alimentais plus beaucoup cette rubrique, dernièrement, sachez-le : un roux cool peut surgir de partout ! J'ai pu vérifier ce phénomène hier à midi. Ah Bubulle, ç'aurait été tellement plus comique si tu avais été là !  

Remontons à un certain après-midi du mois de septembre dernier. Il pleut des cordes sur Bordeaux ; par conséquent, mes infructueuses recherches de logement deviennent encore plus joyeuses qu'elles ne l'étaient déjà. Par chance, je suis bien accompagnée puisque Bubulle et Aude se sont motivées pour m'aider à juger la qualité des différents studios, T1 et autres palaces. Cependant, le rendez-vous fixé à 18h avec la locataire sur le départ pour une visite de son appartement me gonfle au plus haut point : nous nous sommes posées dans un café, et il ne me déplairait pas d'y rester un peu plus longtemps. La tentation de me décommander m'envahit, mais je ne peux pas me le permettre. Nous voilà parties sous la pluie. 

L'appart est situé au troisième ou quatrième étage, après un escalier très raide en tous cas, juste sous le toit. Morgane, la locataire actuelle, nous accueille chaleureusement et nous engage à prendre nos aises. Elle semble avoir à peu près le même âge que nous, peut-être un peu plus, alors on familiarise sans trop de problèmes. L'endroit est super : deux velux, une salle de bains avec baignoire séparée, sans aucune trace de moisi... Parfait ! Mais le grand sens de la décoration dont a fait preuve la fille y est sans doute pour quelque chose. D'ailleurs, je comprends vite pourquoi. 

"On s'est déjà vues quelque part, non ? 

Visiblement, la question de Morgane s'adresse à moi.

_ Euh... 

Je la regarde plus attentivement pour faire revenir d'éventuels souvenirs, mais c'est peine perdue. 

_ ... Euh, peut-être bien, oui... 

_ Ah, pourtant je suis sûre de t'avoir déjà vue.  

_ ... 

Elle comprend que je ne lui dis rien du tout, mais ne lâche pas l'affaire pour autant. Je cherche toujours, car elle a l'air tellement sûre d'elle. 

_ A la fac, à Bordeaux III peut-être ? 

Morgane plisse les yeux, contente de voir son énigme possiblement résolue.

_ Oui, on a du se voir là bas ! 

On discute un peu de la fac, que nous connaissons bien toutes les quatre, avant de reprendre nos routes respectives. C'est une étudiante en arts plastiques (d'où la déco bien sentie ! ) Elle m'engage à contacter au plus vite la propriétaire, en espérant que je parviendrai décrocher le studio convoité par "cinq ou six personnes, déjà" ... Tu m'étonnes ! 

Merci, au revoir, et bonne soirée ! 

Avec Bubulle, on se dit qu'on en ferait bien notre pote, de cette fille, car elle a vraiment un contact agréable. Pas vrai ? La délibération sera des plus rapides : Morgane est incontestablement une rousse cool. Le temps passe, reprenant le dessus sur cette micro-rencontre ; je n'ai finalement pas eu l'appart, même si je suis quand même arrivée deuxième de la longue liste des candidats. Tant pis ! 









Ah, il est loin derrière nous, le mois de septembre. Au collège, depuis que les élèves sont en vacances, on envisage surtout l'automne à venir. Nos journées de travail sont un peu déréglées car le joug de la sonnerie n'a plus grand impact sur nous en cette période estivale ; c'était ce à quoi j'étais en train de réfléchir lorsque je suis entrée dans la supérette située à peu près en face de l'établissement pour y trouver de quoi survivre jusqu'au soir. 

"_On se connaît, non ? 

La caissière, une fille assez enjouée me dévisage tout en plaçant mon taboulé dans une poche. 

_ Euh... peut-être bien..

_ Tu travailles à la bibliothèque de Mériadeck non ?

_ Ah non, mais j'y vais souvent.On a du se croiser là-bas.

_ Ah, mais, ta tête me dit vraiment quelque chose ! On a du se voir ailleurs. Vraiment, t'as jamais travaillé à la bibliothèque de Mériadeck ? 

_ Non non.. 

D'un coup, ça me revient : l'appart, les questions, l'intonation et l'attitude sympa de la fille. Il ne me manque plus qu'une confirmation. 

_ Tu t'appelles comment ? 

_ Morgane !  

_ Ah...  

Je lui raconte brièvement notre entrevue dans son appartement. C'est marrant, qu'on se retrouve là, etc, etc... Comme des clients patientent derrière moi, et que ma collègue m'attend, on ne s'aventurera pas plus dans la confidence pour cette fois.  

_ A la prochaine ! 

_ A la prochaine !

Il n'empêche que j'ai quand même bien les boules. Bon sang, mais ! Cette fille doit vraiment se dire que sa tête ne me revient pas ! Encore, lors du premier contact direct, j'étais excusable de ne pas avoir remis quelqu'un que je croisais de temps en temps sur le campus sans y prendre garde. Mais ne même pas calculer quelqu'un avec qui vous avez parlé, quelqu'un qui vous a fait pénétrer dans son univers, et dont vous avez l'adresse mail (ou du moins, vous l'avez eue à un moment donné) ... relève purement du rejet (inconscient ?) de cette personne ! Pour ma part, je ne m'en remets pas ! 

Tout ça pour dire que Morgane est décidément une rousse cool !