mercredi 26 juillet 2017

Soyons sérieux : carte mentale des documents qu'on peut trouver au CDI


Lien de partage : https://www.spiderscribe.net/app/?771260d0bc4fadab8d7d73e8c7a71f1e
Petite carte mentale sans prétention et perfectible à souhait !
Comme la précédente, elle a été réalisée avec Spiderscribe.net.


Et bonne soirée ! 

dimanche 23 juillet 2017

Soyons sérieux : E-sidoc, le portail documentaire du CDI


Parce que ça faisait longtemps !



Ce matin, j'ai fait la découverte d'un nouvel outil de "mind mapping" plutôt sympa nommé: Spiderscribe.net ; histoire de le tester, j'ai tenté une présentation du portail documentaire du CDI. La "carte" produite vaut ce qu'elle vaut, elle est sûrement beaucoup trop chargée encore pour des collégiens, mais c'est un début ! A noter que Spiderscribe est très pratique et très intuitif... sauf pour créer ce qu'on pourrait appeler la "bulle-point de départ" _vous voyez de quoi je parle ! et j'avoue que ça m'a laissée perplexe pendant quelques instants. Mais en cliquant un peu partout on finit par y arriver. Ou sinon, ne faites pas comme moi et regardez la démo, tout simplement. 

Pour la suite, rien à dire si ce n'est que c'est bien la première fois que je peux organiser des idées où je veux, comme je veux, insérer des images, des liens hypertexte, exporter et partager. D'habitude, c'est fromage ou dessert avec ces bêtes-là.

A savoir qu'une version payante sans doute encore plus complète existe. Les points faibles rôdent forcément, mais je ne les vois pas encore. Après, chacun ses goûts, hein !  

Concernant la présentation du portail, je prends les commentaires, les signalements de fautes et les critiques (constructives, merci ^^). Le lien vers la carte est disponible sur demande.

jeudi 20 juillet 2017

Les Cités des Anciens 7 - Le vol des dragons - Robin Hobb (2014)


Une incursion tardive dans l'univers de Harry Potter _eh oui, comme vous le savez déjà, j'avais toujours pris soin d'éviter ce monstre littéraire jusqu'à ces derniers mois_ a retardé ma traversée des Cités des Anciens de Robin Hobb. Il est temps de s'y remettre ! 




Où est-ce qu'on en était ? 

Au moment où tous les personnages principaux sans exception reçoivent quelques tuiles sur le coin du nez ! 

A Kelsingra, les Anciens et les dragons ont presque atteint l'apogée de leur évolution : les ailes, les écailles et les regards perçants des premiers flamboient, tandis que les seconds s'élèvent dans les cieux pour mieux fondre sur leurs proies. Tous se préparent à passer une belle et une très longue vie en ces lieux magiques qu'ils découvrent jour après jour, mais leur bonheur est bientôt terni par un constat : pour rester beaux et puissants, ils doivent régulièrement tirer d'un puits un peu d'argent liquide qu'il leur faut ingurgiter. Or, ce "puits d'argent" est introuvable : il deviendra vite la nouvelle quête des anciens parias du Désert des Pluies. 


"Jack, je vole ! Et aussi bien que les dragons estropiés !"


Le capitaine Leftrin est maintenant tout proche de la cité des Anciens ; il transporte non seulement une sacrée cargaison de vivres et de produits de première nécessité, mais aussi Malta et Reyn Khuprus. Ces derniers comptent sur le pouvoir des dragons pour donner de la force à leur petit Phron, qui en manque cruellement.  


La vivenef est suivie de près par des navires vraisemblablement résistants aux eaux acides du Fleuve ; si personne ne saurait dire qui ils sont et quelles sont leurs intentions, l'équipage du Mataf n'a aucun doute sur leur détermination. A aucun moment, Leftrin et sa bande n'auront réussi à les semer. On devine qu'au fond d'une cale chalcédienne inconnue, Hest se terre en attendant des jours meilleurs ; difficile de ne pas faire le lien entre sa cachette et le bateau warrior qui étonne les matelots. 

"Jack, je vole plus !"

A terre, Selden "l'homme dragon" a été livré en pâture au vieux duc de Chalcède afin de le soigner en lui sacrifiant sang et écailles. Mais le noble comprend que le médicament et plus malade que lui et le confie aux bons soins de sa fille Chassim : pas question qu'il s'intoxique en avalant sa morve de reptile défraîchi ! Il le coupera en morceaux quand Selden Vestrit se sera retapé ! Une connivence s'instaure très vite entre la jeune femme en manque de reconnaissance et l'Ancien déchu...   

Les colosses aux pieds d'argile 

Tome 7, tome des chutes plus ou moins douloureuses... Qu'elles soient sentimentales _ le triangle amoureux formé par Thymara, Tatou et Kanaï est maintenant reconnu par tous comme stérile_, techniques _ les vivenefs n'ont plus le monopole du fleuve_, ou personnelles _Anciens et dragons prennent conscience de leurs limites, elles tombent sur les personnages comme autant de couperets..

La dragonne Tintaglia illustre parfaitement le phénomène, puisque sa blessure pourrissante l'amène à ravaler son dédain pour les hommes ; c'est en battant de l'aile qu'elle tentera de rejoindre ses admirateurs de toujours : les Khuprus. Au fond, on se dit que ça ne lui fait pas de mal, à cette grande prétentieuse, mais celui qu'on est vraiment heureux de voir galérer, c'est Hest ! Le petit marchand freluquet en a rabattu depuis qu'il a vu le sang couler, au point d'accepter de jouer les soubrettes pour des Chalcédiens sans foi ni loi. Robin Hobb a parfaitement réussi à nous faire détester son méchant, encore faut-il qu'elle ne pousse pas le happy end jusqu'à lui sortir la tête de l'eau ! 




Les feux d'artifice : t'en as vu un, tu les as tous vus ! 

Car cette issue "bouquet final" où tous les gentils retomberont sur leurs pattes dans la joie et la bonne humeur, au terme d'une confrontation explosive à proximité de Kelsingra, le lecteur la sent venir. Est-ce parce que j'ai encore en tête la conclusion des Aventuriers de la Mer ? Est-ce parce que j'ai fait le tour de l'oeuvre de Robin Hobb et que le charme commence à s'estomper ? Sans doute ne suis-je plus la lectrice qui a plongé dans L'Assassin Royal pour fuir la détresse du quotidien dans laquelle elle se noyait ? Non pas que je gère beaucoup mieux maintenant, mais c'est différent ^^. Toujours est-il que la fin des Cités des Anciens me semble quelque peu prévisible. Si je me trompe, je ferai la rectification dans le prochain biller, soyez-en sûrs. 

Mais pour l'instant, la curiosité avide et le suspense qui m'ont conduite à dévorer les précédentes séries est limitée ; j'ai toujours l'impression de ne pas m'attacher aux personnages et l'envie de leur coller des baignes se fait parfois sentir. Enfin, si je n'y suis pas totalement indifférente, cela veut dire que Robin Hobb a bien fait son boulot, remarquez ! Bref, je lirai la dernière partie de la saga très bientôt, avec grand plaisir, et avec l'assurance de ne pas voir les minutes s'égrener sur le compteur de mon tapis de marche, mais sans que le coeur s'emballe pour autant. 

A vous de voir ! 

HOBB, Robin. Les Cités des Anciens 7 - Le vol des dragons. J'ai Lu, 2014. ISBN 2290085979

samedi 8 juillet 2017

MANGA - Terra Formars - Asimov - 1 - Ken Ichi Fujiwara ; Boichi (2015)


Voilà une quinzaine de jours que j'ai reçu le premier tome du manga Terra Formars - Asimov, conçu par les mangakas Fujiwara et Boichi ; il m'a été envoyé par la maison d'édition Kaze dans le cadre de l'Opération Masse Critique de Babelio : merci à eux ! S'il m'a fallu autant de temps pour réaliser ma critique, c'est, d'une part, parce qu'on a déménagé le collège en vue de sa démolition prochaine _on a vite compris que cet événement pouvait nous servir de prétexte pour justifier un tas de choses, et d'autre part parce que j'ai pris le temps de savourer ce petit bijou !



L'histoire... 

... à supposer que j'aie tout compris !  

Au XXIème siècle, les hommes se sont mis en tête de "terraformer" la planète Mars en y implantant des cafards. Cinq cents ans plus tard, une équipe est envoyée sur les lieux pour voir ce que l'essai a donné et découvre avec stupeur que tout ne s'est pas passé comme prévu... Certes, les cafards se sont adaptés à leurs nouvelles conditions de vie, se sont reproduits... mais sont devenus des mutants énormes et dangereux ! La planète rose grouille maintenant de cafards géants qui font "sguish sguish" et la cohabitation avec l'homme n'est pas vraiment envisageable. Pour que les Terriens arrivent à leurs fins, ils devront se débarrasser de ces grosses bestioles ; or ils n'en ont pas les capacités physiques. Cerise sur le gâteau : les explorateurs ont ramené sur Terre un virus inconnu qui n'a guère tardé à se propager. 

Dans les couloirs de l'U-NASA de Moscou, le commandant Sylvester Asimov et sa fine équipe rongent leur frein : grâce à leur pouvoir _ils ont bénéficié d'une opération leur permettant de se transformer en bête ou en plante vénéneuse, ils font partie de l'élite chargée d'aller sur Mars casser du cafard et trouver un remède au fléau. Pas de chance, le vaisseau censé les y conduire est kaput, mais ils savent qu'ils peuvent compter sur leur boss pour leur donner de quoi s'occuper : un effrayant mafieux sévit à Saint Petersbourg. Surnommé Ded Moroz, le type en question semble avoir été opéré lui aussi de façon à pouvoir muter en ours polaire lorsqu'il le juge opportun. Asimov doit le neutraliser sinon le tuer. Jusque là, tout va bien. Sauf qu'en butant quelques subalternes, il apprend l'existence d'un trafic d'oeufs de cafards mutants au sein de la mafia et là, ça ne le fait plus vraiment rire : en effet, l'éclosion non maîtrisée de ces bébés cafards marquerait purement et simplement la fin de l'humanité sur Terre.... 

Les cafards, c'est la vie 

Bon, j'ai essayé de faire simple mais c'est bien difficile lorsque les héros jouent sur autant de tableaux différents ; pour remettre les événements dans leur contexte, il faut déjà savoir que Terra Formars Asimov 1 est un spin off de la série Terra Formars que je ne connais pas encore, mais dans laquelle les soldats terriens du XXVI° siècle sont envoyés sur Mars pour éliminer des cafards mutants. Ainsi, Terra Formars - Asimov est une sorte de focus en deux tomes sur une partie des personnages phares de la "grande" série. On pourrait croire qu'aborder cet univers futuriste par la porte du garage gêne la compréhension de l'histoire, mais ce n'est pas du tout le cas. Cela peut donner envie d'en savoir plus, au contraire, et d'avoir des réponses à des questions du type : pourquoi est-ce qu'on a implanté DES CAFARDS sur Mars au lieu d'y mettre des poules ? Pourquoi le scénariste a-t-il choisi ces insectes toujours associés au nuisible et à la saleté comme ennemis à abattre ? Il est vrai que Boichi dessine tellement bien ces grosses bêtes luisantes au regard abruti qu'elles ne nous inspirent que du dégoût et qu'on n'a pas vraiment envie de les défendre. 



Mais quand même ; en tant que fan de La Métamorphose de Kafka, je ne perdrai pas une occasion de râler : c'est un peu facile de s'en prendre toujours aux mêmes. Les cafards, c'est la vie ! 


 Musclés sentimentaux 


Pas de doute, Terra Formars Asimov est un manga qui associe fort bien science fiction et baston : ça cogne sans être trop bourrin, dans le sens où on sait qu'en arrière plan une vraie histoire suit son cours et qu'un rebondissement nous attend à l'issue du carnage. Deux personnages ultra-virils se démarquent et se font face : Sylvester Asimov, le colosse roux déjà mûr, adepte du cigare même lorsqu'il se bat _comme quoi fumer ne tue pas toujours, et le jeune Bvak Berbenko, qu'on voit peu dans le feu de l'action mais qui est très présent dans les souvenirs du commandant. On devine qu'ils ont combattu la Russie quelques années auparavant, Bvak étant sous la houlette d'Asimov, mais que leurs destins se sont séparés. L'un a rejoint la mafia, l'autre est passé du côté "des Russes". Il semblerait que Bvak ait gardé rancune de ce retournement de veste. Pour Asimov, l'animosité ne perce pas lorsqu'il pense à son disciple prometteur ; que se passera-t-il si leurs chemins se croisent de nouveau ? Les deux hommes ont assez de points communs pour trouver un terrain d'entente : ils ont des enfants atteints du mystérieux virus pour qui ils remueraient ciel et terre, du courage à revendre et une faculté à muter en animal sauvage. Mais surtout, ils ont partagé une amitié forte et indestructible, dont il doit bien rester quelques bribes !  


Un manga pour adultes 

Depuis, Asimov s'est constitué une équipe de choc dont les différents membres ne manquent pas de personnalité : Elena et Ivan, les frères et soeurs toujours prompts à se transformer en plantes vénéneuses, et Tatiana, plus empruntée mais volontaire. Si Ivan joue encore les adolescents attardés et ne semble pas maîtriser pleinement ses pouvoirs, Elena a autant de sagesse que de poitrine, ce qui n'est pas peu dire ; ah, oui, il faut le savoir : évitez d'offrir Terra Formars Asimov à votre petite dernière qui aime les mangas d'action où les gens se transforment en animaux ! La mise en scène des personnages féminins est quand même assez osée, et c'est un peu l'ombre au tableau de cette belle découverte : entrevoir une chatte ou un string toutes les deux pages, ça va deux minutes... 



On apprécie que les filles ne soient pas "juste" ici des objets sexuels dont on admire les dessous, mais les véritables têtes pensantes de l'histoire ; pourtant, ce manga est quand même trop érotique pour être mis entre toutes les mains. Dommage car l'histoire est intéressante et aborde des sujets intéressants pour les plus jeunes : la famille, l'amitié, la maladie... tout en instillant des éléments de la culture russe. En effet, les citations d'auteurs tels que Pouchkine et Tchekhov sont assez nombreuses et cette bande dessinée pourrait bien, après tout, constituer pour un collégien et même pour moi une passerelle comme une autre vers leur oeuvre. 

Verdict 


On aime : 
- le personnage de Sylvester Asimov, ce colosse au grand coeur sobrement surnomme "le dieu de la guerre", papa poule et roux cool par excellence. 
- les mutations extraordinaires des personnages : belladone, crabe géant de Tasmanie, ours polaire coupé d'autre chose... Ah, c'est autre chose que Fruits Basket
- Boichi, pour ses dessins exceptionnels : les personnages deviennent hyper expressifs sous sa plume, et il est capable d'exprimer la force et l'amitié en une seule et même vignette... Je ne connaissais pas ce dessinateur, mais je ne pense pas l'oublier de sitôt.



On a moins aimé 
- le trop plein des très jeunes personnages féminins dénudés, pourtant je ne suis pas spécialement coincée là-dessus... ou alors je le deviens ! 
- de même, les représentations de cadavres déchiquetés est certes nécessaire, mais pourra influencer l'acquisition ou non du manga, en fonction de votre sensibilité. 

Vivement la suite de ce seinen bien rythmé ! Elle vient de sortir...

SI VOUS N'AVEZ RIEN COMPRIS à ce que je vous ai raconté, ce qui est fort possible, allez voir la vidéo d'un connaisseur, un vrai ! 


FUJIWARA ; BOICHI. Terra Formars - Asimov 1. KAZE, 2015. ISBN 978-2-82032-847-2