jeudi 25 novembre 2010

Ombres


Pas besoin d'avoir la clé, la serrure suffit!

mercredi 17 novembre 2010

Comme quoi, ça existe...

...
les sucettes en chocolat !!!
Que dire sinon que c'est ENORME!!!!

dimanche 14 novembre 2010

L'hérésie du mois : La tour de Vésone

Bientôt, tout le monde va me dire : "Ohhh méchante bâtisseuse d'autoroutes et d'immeubles sans charme, tu n'as donc aucun goût, aucun respect du passé, des croyances de nos ancêtres gallo-romains pétrocores, de notre patrimoine!" Je sais que je vais me mettre quelques périgourdins à dos, mais tant pis, j'ose. Il est temps de faire fi de la politesse, de crier haut et fort ce que je n'ai jamais osé dire à personne depuis que j'ai 5 ans :

Je n'aime pas la tour de Vésone, je la trouve MOCHE!! Quand je vois la monumentale imposture qu'est cette cheminée géante à moitié effondrée, qui ne m'évoque rien d'autre qu'un lapin en chocolat sauvagement bouffé, j'ai envie de raser le peu caillasse qui fait semblant de tenir debout !!

Voilà, ça va mieux.

Elle est tellement mal placée qu'on ne peut ni la rater, ni s'en servir de point de repère ou de lieu de rendez-vous. Je ne sais pas pourquoi j'ai une telle aversion pour cet ancien temple de la divinité locale, mais la première fois que je l'ai vue, je me suis dit "berk" en lorgnant à peine une grande photo qui la représentait. Pourtant, j'aime bien me promener dans le Jardin des arènes, dont les ruines sont aussi fringantes que les molaires émoussées d'un vieux chien, et aux alentours de la Porte Normande. Avec des camarades de classe, nous avions même centré notre projet de TPE sur le musée Vésunna, qui venait d'ouvrir ses portes, et je m'étais vraiment éclatée.

Mais vénérer la tour de Vésone, c'est trop me demander. Même en essayant de m'intéresser à son histoire à travers les siècles, qui est sans doute riche et intense vu son état, j'aurai toujours une irrépressible envie de la casser ...


(Photo du site l'Internaute)

vendredi 12 novembre 2010

Etre un magicien dans une société magicophobe : Merlin, la série (2008)


En faisant ma recherche sur Merlin Merlot, l'autre jour, j'ai découvert qu'il existait depuis 2008 une série consacrée à Merlin, l'enchanteur cette fois-ci :


Mais mais mais... c'est quand même pas lui, Merlin! Eh bien si! Dans cette version de la légende, Merlin, jeune paysan doté de pouvoirs surnaturels, évolue tant bien que mal dans une société où la magie est très mal vue. Comme il devient de plus en plus difficile de cacher sa particularité, sa mère le pousse à quitter son village et le recommande au vieux Gaius, le médecin de la cour de Camelot. Officiellement, il doit devenir son « homme de peine », chargé d'aller chercher dans la forêt des plantes rares nécessaires aux décoctions. Officieusement, il vient apprendre à utiliser ses pouvoirs magiques pour protéger un royaume menacé de toutes parts, et pour constituer la garde rapprochée d'Arthur, le fils unique du roi Uther Pandragon. Au cours des 13 épisodes de la première saison, Merlin et Arthur vont notamment avoir affaire à un tournoi truqué, à une épidémie, à une famine, à une allumeuse mal intentionnée, et à des créatures qu'on croirait venues de nulle part, mais qui sont issues de la caverne de Nimueh, une méchante sorcière qui n'aime personne. Gnark gnark gnark. Tout un programme!


Magicophobie ambiante.

Dès l'arrivée du jeune Merlin à la cour, le ton est donné : on s'apprête à couper la tête d'un sorcier sous les fenêtres du donjon – si l'on peut dire, car le château de Pierrefonds (Oise) où a été tournée la série, n'est pas vraiment une forteresse du XII° siècle. Tant mieux, c'est plus joli.

En effet, le roi Uther Pandragon est un type assez borné dans son genre. Sous prétexte qu'il a eu quelques démêlés avec des magiciens dans sa jeunesse, et qu'une sorcière a provoqué la mort de sa femme à la naissance d'Arthur, il «devient sourd à toute réflexion» lorsqu'il est question de faits irrationnels. La magie, c'est le mal, voilà tout! Il suffit d'être soupçonné de l'avoir peut-être un peu expérimentée pour se faire gicler sur le champ : simple mesure préventive! Autant dire que pour Merlin, la galère ne fait que commencer; souvent tenté de faire son CO de magicien, il jouera la carte de la prudence et prendra le parti de garder la tête sur les épaules. Logique...

Sorcellerie, magie, c'est interdit, mais tout le monde en fait un peu dans son coin : Merlin, Gaius, quelques druides de passage, sans oublier Morgan, la pupille du roi Uther Pandragon, et ... cousine du prince Arthur.

La légende revisitée

Oui, dans cette série, Morgan est la nièce d'Uther Pandragon. La nuit, c'est une jeune femme souvent prise de cauchemars. La journée, en compagnie de sa servante Guenièvre (!), elle s'occupe à asticoter son cousin Arthur, qui lui-même a visiblement le même âge que Merlin. La grande originalité de la série est d'avoir voulu jouer avec le statut des personnages. Les clichés s'effondrent dans un nuage de poussière sombre, comme une vieille sorcière anéantie, et il faut faire table rase de toutes les attentes qu'on peut avoir de ces personnages mythiques. Vous vouliez un Arthur loyal et courageux? Vous aurez un petit con prétentieux tueur de licornes. Guenièvre, une princesse qu'on courtise? Non, la fille de forgeron, à qui on ne confie d'autre responsabilité que d'aller chercher de l'eau au puits. Merlin, un sage magicien à barbe blanche? Non, c'est plutôt un pauvre gars assimilé à un fou. Néanmoins, tout le monde s'accorde à dire qu'ils est bien brave.

« Regdane anvilde gafélueque!! Regdane anvile gafélueque!! Eh, ça marche!!!»

Merlin est sans doute ce qu'on pourrait appeler un anti-héros. Dans l'ombre d'un chevalier reluisant de partout, il nous paraît moche et faible, avec ces cheveux noirs-corbeau et ses grandes oreilles. Alors, on pourrait se dire, oui, mais, il est gentil, et puis il est intelligent. C'est vrai, il a du coeur, par contre on sent que son intelligence a encore une marge de progression... S'il se sert de ses pouvoirs, c'est pour faire l'imbécile, accumuler les boulettes, tenter de se débarrasser de ses corvées, fabriquer de faux titres de noblesses pour son pote Lancelot... Évidemment, quand on lui demande d'employer sa magie à une cause précise, il n'en a plus envie! Ou alors, il ne sait pas comment s'y prendre, car il ne maîtrise pas encore toute sa palette de possibilités.

Personne ne se doute qu'il est capable de sortir du pétrin un royaume tout entier, en prononçant une pauvre formule. Aussi, son aide n'est jamais reconnue à sa vraie valeur. Comme il est gentil, il s'en moque : "l'important est que le bien triomphe!" Enfin, c'est vite dit, il aimerait bien un petit merci de temps en temps. A signaler que Merlin a aussi une vague tendance à prendre la mouche.

Manque de suspense.

Tout cela est très intéressant, mais malheureusement, la série manque cruellement de suspense. Même moi qui suis complètement larguée niveau séries télé, j'arrive à savoir à peut près tout ce qui va se passer dans l'épisode, au bout de quelques minutes, même lorsque l'action est entraînante. Quel peut bien être l'intérêt de mettre en scène une tentative d'empoisonnement mortel le héros dès le 4ème épisode? On s'en doute, que ce n'est pas encore son heure! Quant aux dialogues, dans la VF en tous cas, il leur arrive de sonner creux...

Petit exemple :

Episode 2

Merlin : Ne combattez pas Valiant dans la finale de demain. Il utilisera le bouclier (ensorcelé!) contre vous.

Arthur : Je sais.

Merlin : Alors, renoncez! Vous devez renoncer!

Arthur : Tu ne comprends donc pas! Je ne peux pas renoncer! Les gens s'attendent à ce que leur prince combatte, comment les conduire à la bataille s'ils croient que je suis un lâche??

Merlin : Valiant va vous tuer, combattre c'est mourir!

Arthur : Alors je mourrai!
Merlin : Comment pouvez-vous aller au devant d'une mort certaine?

Arthur : Parce que je le dois.
(silence 4-5 secondes) C'est mon devoir.
Petite musique triste, Merlin s'en va.


C'est assez drôle.
Je vous entends d'ici :

Mais alors, pourquoi tu regardes, patate!?

Pour Guenièvre!

Si la Guenièvre de Chrétien de Troyes avait été semblable à celle-là, l'industrie de la charrette aurait explosé à Camelot.

Dans cette saison, c'est elle qui a le rôle du personnage vivant. Oui, la servante de la pseudo-rebelle Morgan est extrêmement b... sympathique, bien qu'atteinte d'une insolente niaiserie, mais c'est le lot de tous les personnages féminins au Moyen Age : « Lancelot, je n'ai encore jamais rencontré quelqu'un comme vous, ne partez pas je vous en prie!! »


Plus sérieusement : d'un point de vue esthétique, Merlin est une série superbe à regarder. Les images se prêtent d'autant plus à la rêverie qu'il ne pleut jamais sur Camelot, sauf en cas d'imminente sorcellerie. Tout est très propre, on n'y verra pas plus de sang que de pluie, malgré l'acharnement des combats. Ah si, Gaius saigne le doigt de Merlin dans le 4ème épisode, mais ça s'arrête là.

J'ai lu un peu partout que les effets spéciaux, utilisés pour la mise en scène du féroce bestiaire, étaient tout pourris. Comme je n'y connais absolument rien et que je ne suis pas fan, ça ne me choque pas, au contraire, j'ai bien trouvé les mygales géantes et les cafards possédés tout à fait crédibles. Quant aux serpents carnassiers issus du bouclier magique de Valiant (épisode 2), ils sont aussi dégueulasses que des vrais!


Merlin -Julian Jones, Jake Michie, Johnny Capps, Julian Murphy
Diffusion : BBC One
2008


lundi 8 novembre 2010

Non, je n'oublierai pas.


Enfin, pas pour l'instant...

Il y en a qui "voudraient être un chat", moi j'aimerais être une jolie poule pondeuse. Vivre deux ou trois ans dans l'ignorance du futur, pondre un oeuf tous les jours sans me poser de question, chasser mes poux en me roulant dans la poussière et me lisser la plume à l'ombre des lilas, avec mes copines, les après midis d'été.

Je perdrais mes plumes à l'automne, de nouvelles perceraient ma peau dans une vague douleur, c'est vrai, mais j'affronterais l'hiver vêtue d'une robe soyeuse et chaude.
Je serais une fière poule rousse au bec jaune et au poitrail tirant vers le grenat, au caractère sanguin. D'un œil jaune et noisette, j'imposerai le respect aux plus jeunes que moi et j'ouvrirai mes ailes puissantes pour regagner mon perchoir.

Les poules ne sont pas tendres, entre elles : certaines recherchent clairement le conflit et le trouvent avec une habileté perverse! Cependant leurs querelles sont aussi violentes que brèves. Elles n'hésitent pas à étourdir la plus faible d'un coup de patte, mais elles ne vous disent jamais "oublie-moi".

Non, je ne suis pas bourrée!

Je suis un peu triste, voilà tout! Un peu folle aussi, paraît-il, mais hélââââs pas complètement... sinon je ne serais pas triste!




lundi 1 novembre 2010

Cassage Gratuit : aujourd'hui, Halloween


Allez, maintenant que la date d'Halloween est derrière nous, on peut bien balancer un peu, sans passer pour des rabat-joie!
Non, il n'est pas question de faire le procès de la citrouille lumineuse, mais plutôt de se pencher sur les conduites particulières que véhiculent cette fête devenue incontournable pour tous les amateurs de bonbecs et de déguisements. En effet, la coutume propre au dernier jour d'octobre veut que des gosses s'habillent en petits montres qu'ils sont déjà, et qu'ils aillent ainsi sonner chez tous leurs voisins, afin que ceux-ci leur donnent des friandises.

Concrètement, c'est assez amusant pour tout le monde. Cette année, les enfants des alentours ont mis tout leur cœur dans des costumes de sorcières, de squelettes, d'Arlequin (?), et de fantômes. D'ailleurs, j'ai été surprise de les voir arriver par demi-douzaines, en plusieurs vagues : purée, je ne pensais pas avoir tant de marmots dans mon voisinage! Ils ont manifesté leur véhémence et m'ont menacée d'un sort inexistant, lorsque je leur ai dit que je n'avais qu'un paquet de Air Waves menthe réglisse sous la main; par chance, ils n'ont pas craché sur les Palmitos que je leur ai proposés, à tout hasard. Ouf, sauvée! Les voilà partis, deux d'entre eux sont déjà mis à cogner éperdument sur la porte d'entrée de ma vieille voisine partie en maison de retraite depuis quelques temps déjà.

Bon, dans l'idéal j'aurais du leur proposer des fruits, leur dérouler un topo sur Manger Bouger, mais... le mal est déjà fait, puisqu'ils ont parfaitement intégré l'idée qu'on puisse sous-tirer des biens et des avantages auprès de ses semblables, en utilisant la menace, en faisant peur! D'accord, ils ne font pas du tout peur et leurs menaces encore moins. D'accord, ils auraient appris d'une autre manière, un jour ou l'autre, que le monde fonctionne effectivement ainsi! Mais quand même, il y a quelque chose de dérangeant quand ce sont des gosses qui perpétuent, si jeunes, ces lois humaines!



J'avoue que j'ai aussi un peu envie d'être chiante, car, honnêtement, il y a bien pire qu'Halloween pour exciter la bestialité de chaque être humain. Par exemple, chez nous, pendant Carnaval, nous avons l'habitude de cramer un mec. Pas un vrai, quand même,(ça viendra peut-être!) mais plutôt un grand pantin en carton qu'on appelle Pétassou, et qu'on s'efforce de faire ressembler à quelque chose pendant des semaines, pour finalement en faire ce qu'on en fait...
Pas de panique! Il y a une explication tout à fait censée à tant de barbarie.

Malheureusement, d'un point de vue historique, je ne suis pas très calée sur le sujet, mais pour résumer, Pétassou est considéré comme le cousin occitan d'Arlequin. Grande figure du folklore, il a pour particularité de s'habiller av
ec des lambeaux de tissus cousus entre eux, ce qui donne fortement envie de le poursuivre avec un briquet, il faut bien l'admettre. Il a quand même une allure beaucoup moins élégante qu'Arlequin, cette grande asperge colorée dont le look se situe au croisement du vitrail et de la folle. Comme si cela ne suffisait pas, Pétassou (ou Pétaçon, selon les localités) se voit aussi affublé d'une réputation démoniaque; c'est pourquoi, à Carnaval, il est de bon ton de lui organiser un procès bidon, pendant lequel on l'accuse de tous les malheurs survenus dans la contrée, au cours de l'année.


Comme aurait pu le dire Bernard Laporte, "We have Pétassou, you have Arlequin!"

Dans mon village, il n'y a de cela pas si longtemps, le jugement de Pétassou était un grand spectacle où toute l'école était conviée. Le bonhomme au sourire figé était transporté au milieu du terrain de foot municipal; on lisait sa sentence soigneusement préparée par les élèves d'une des classes, et, après l'avoir rendu responsable de la grève des routiers, après l'avoir accusé de la chute de cheveux de Ducon et de l'élimination des Girondins de la coupe de l'UEFA, on lui foutait le feu aux miches dans la joie et la bonne humeur. Nous le regardions cramer et fondre jusqu'à ce qu'il s'effondre. Personnellement, j'adorais le moment où il noircissait de partout, et où des particules de carton se mettaient à voleter autour de lui. Pourtant, on n'avait rien fait de mieux qu'accuser sans preuve et condamner sans tenir compte de la présomption d'innocence, et ce, sans y réfléchir une seule seconde!!

Comment ça, j'exagère? Oui, sans doute, mais reconnaissons que la violence ne se limite pas à celle qu'on diffuse à la télé, dans les jeux vidéos, sur Internet. Elle est présente dans notre vie quotidienne, et jusque dans nos respectables traditions!

A part ça, j'aime bien Halloween!

Plein d'infos historiques à propos de Pétassou, Arlequin, et leurs copains sur le site Lettres d'Archipel!