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jeudi 21 juillet 2016

Larme de rasoir, suivie d'une pause vampire ! Le Manoir - 1 - Liam et la carte d'éternité - Evelyne Brisou-Pellen (2013)


Fin 2014, je me moquais gentiment de la sélection 5°/4° du Prix des Incorruptibles en disant qu'on ne pouvait guère proposer aux enfants de romans aux thématiques plus déprimantes (maladie, mort, fantômes en souffrance, dépérissement irréversible de la Terre...). Parmi les titres en question figurait Le Manoir 1, Liam et la carte d'éternité, premier tome d'une série écrite par Evelyne Brisou-Pellen.

Alors forcément, en lisant le nom de l'auteure, la nostalgie a pris le dessus sur le cynisme et j'ai eu un peu moins envie de grincer des dents : Evelyne Brisou-Pellen, a également écrit Un si terrible secret, une histoire dans laquelle, si je me souviens bien, une petite fille enquêtait sur la mort douteuse de ses grands parents. Il avait fallu qu'elle passe au crible les journaux intimes de sa grand-mère et qu'elle remonte dans la noirceur du début des années 1940 pour trouver des réponses à ses questions. Ce livre lu il y a presque vingt ans ! dans le cadre des "Parcours Diversifiés" programmés en 5° était passé comme une lettre à la poste et il est resté un de mes très bon souvenir de lecture en tant qu'élève.
 


Oh, j'aurais sûrement adoré Le Manoir aussi, même si l'intrigue se situe à des lieues du roman sus-cité. Liam, 15 ans, se remet tranquillement d'une longue maladie. A sa sortie de l'hôpital, il se retrouve en convalescence dans un établissement qui tient plus du manoir hanté un peu glauque que de la maison de repos. Pourquoi pas ! Mais, comprenant qu'il n'est ni autorisé à sortir, ni à avoir de visiteurs, et que ses voisins de chambre sont tous aussi illuminés les uns que les autres, il prend peur et cherche à s'enfuir à tout prix. Or, nul n'arrive au Manoir par hasard, et nul n'en sort sans s'être posé les bonnes questions...  




En bon maître des lieux, le Dr Roy fait mine de ne pas comprendre les inquiétudes de son patient et ne lui fournit que des renseignements évasifs sur la durée de son séjour et sur les activités qui lui sont autorisées. Il n'empêche que Liam n'a pas envie de se montrer conciliant face à un homme plutôt agressif qui se prend pour un guerrier grec, une couturière d'autrefois qui cherche vainement sa fille ou à des gamins complètement mythos. Sans compter les conditions de vie qui lui sont imposées. Oh, il ne manque de rien : la nourriture est bonne et il a de l'eau chaude pour prendre son bain. Mais comment se passer de télé, d'ordi et de téléphone portable lorsqu'on vit avec son temps ? N'importe quel ado taperait sa crise !

Puisque personne ne veut l'aider à quitter ces lieux sinistres, puisque tout le monde semble ligué pour lui faire des cachotteries, il se débrouillera seul ! Sauf que, passer le portail du Manoir n'est pas une chose aisée... surtout lorsque celui-ci s'amuse à disparaître quand on le cherche. Bientôt, Liam n'aura d'autre choix que celui de tourner en rond ; et si la clé de la vérité se trouvait tout simplement dans le bureau du Dr Roy... ou juste à côté ? Faute d'une meilleure alternative, il décide de mener l'enquête entre les murs du château... et tombe sur la Carte d'éternité.


Euh, c'est un vrai enfant ? 



Reconnaissons-le, même l'auteure sait capter notre attention par son écriture légère et agréable, notre exploration du manoir à travers les yeux du héros nous a paru un peu fastidieuse dans un premier temps. Bien sûr, il est nécessaire que les lecteurs aient connaissance du contexte ; on a besoin de s'étonner de l'absence d'électricité dans les différentes pièces de cette curieuse "maison de convalescence" surannée ; on comprend que Liam soit désarçonné par l'excentricité de ses voisins de chambre, et que toutes ses observations soient des plus détaillées. Mais, comme ce petit malade en quête de confort et de tranquillité ne nous est pas spécialement sympathique, les remarques dont il nous fait part nous agacent rapidement. On le trouvera râleur, un poil intolérant ?, et drôlement scolaire pour un ado de quinze ans ! Le voilà qui nous parle histoire, SVT, latin et... encore histoire. Encore heureux qu'il ait été largué dans le Manoir ! S'il avait atterri dans un collège REP, c'eût été une toute autre affaire ! Il aurait eu accès à Internet, mais il se serait aussi fait traiter de gros bouffon en moins de deux.

Or, il s'agit-là d'un avis purement personnel ; le côté "historien" de Mme Brisou-Pellen est passé par là, et s'il me plaisait beaucoup lorsque j'avais 12 ans, le charme ne fait plus vraiment effet, ce qui est somme toute logique. Les amateurs de vieilles bâtisses hantées et truffées de pièces secrètes telles qu'on peut en rencontrer dans les Harry Potter ou dans L'île du crâne d'Anthony Horowitz prendront plaisir à errer avec Liam dans le Manoir.

A lire aussi ! 

Puis l'action s'accélère et prend une dimension fascinante avec la découverte par Liam d'une incroyable Carte d'éternité, une sorte d'écran qui lui permet de voyager dans l'espace et dans le temps. Il peut aussi bien visualiser un endroit _à la Google Street View_ en indiquant les coordonnées temporelles et géographiques adéquates, que s'y rendre pour de bon. En apprenant à utiliser ce véritable miroir du passé, il va trouver une réponse à toutes les questions qu'il se pose depuis le début de son séjour : qui sont les pensionnaires du Manoir ? qu'est-ce qui les a amenés en ces lieux ? quel rôle est-il censé jouer auprès d'eux ? sont-ils des psychopathes ou... des fantômes ? Mais attention ! comme n'importe quel autre outil, la carte présente des dangers si l'on ne s'en sert pas avec prudence... Lui qui a toujours rêvé d'être détective a du pain sur la planche.

Dans les ultimes chapitres, le voile se lève sur bien des mystères, et le lecteur pourra s'amuser à reprendre les premières pages à la lumière des informations dont il dispose à la fin. Il comprendra à quel point il s'est bien fait avoir !



Ce beau roman riche en éléments historiques n'est pas si triste que ça, finalement ; par le ressort humoristique même, il amènera les jeunes lecteurs à réfléchir sur la maladie, la différence et l'acceptation de la mort. Les amateurs de fantômes et d'âmes tourmentées y trouveront aussi leur compte ; d'ailleurs, pour la petite histoire, Le Manoir 1 a remporté le prix des Incorruptibles 2014/2015 pour la sélection 5°/4°... Sachez que derrière ce premier volet, cinq ou six volumes vous attendent, alors ne perdez pas de temps ! A vos bésicles et au boulot !


Evelyne BRISOU-PELLEN. Le Manoir 1 - Liam et la carte d'éternité. Bayard Jeunesse, 2013. 368 p. ISBN 978-2-7511-0514-2


Allez, puisqu'on y est, restons du côté des morts avec Vampire Diaries !!!  Voici un petit résumé de l'épisode 2 de la première saison, dont la dernière diffusion doit dater d'une éternité ! Ahah.



Episode 2 - "La nuit de la comète"

"Fallait bien qu'elle sache, pour ta syphilis..."

Les habitants de Mystic Falls avaient presque réussi à oublier les phénomènes paranormaux qui caractérisaient leur petite bourgade. Mais l'attaque récente de plusieurs personnes, vraisemblablement due à "une bête sauvage" pourrait bien réveiller les vieilles croyances populaires. Stephen craint que les choses tournent mal pour lui, et peste contre son frère : n'est-ce pas lui qui s'en est pris à Vicky, la soeur de Matt ? Pour ne pas ébruiter l'événement, le vampire repenti s'introduit dans la chambre d'hôpital de la jeune serveuse et l'hypnotise afin qu'elle ne puisse répondre autre chose que "c'est une bête sauvage qui m'a attaquée" quand on lui posera la question. Qu'à cela ne tienne, personne ne l'empêchera de se reconstruire et de sortir avec Elena. Mais ses pouvoirs sont trop faibles _la faute au manque de sang humain_ et le sortilège n'aura pas l'efficacité espérée.

"Ok ok, c'est un bête sauvage. Tu me fous la paix maintenant ? Et puis d'abord t'es qui ?"

De son côté, Damon semble bien décidé à faire capoter ses projets : en bon vampire charmeur et sadique, il séduit Caroline et s'empresse de parler à Elena du passé sentimental de Stephen. Celle-ci fait un peu la gueule, forcément. Et hop, Damon vous apprend à casser le coup de votre frère en moins de deux avec les ingrédients suivants : un corbeau, du brouillard, quelques bons mots et trois minutes d'avance sur l'autre mouligas blafard, avec sa banane, là. Prenez-en de la graine. En parallèle, vous pouvez assister à un combat de coq entre le petit Jeremy, dingue de Vicki, et Tyler, deux têtes et deux ans de plus que lui, qui veut juste la baiser mais qui n'est pas partageur pour autant.

Ahah, et ce n'est que le début !! :-D :-D 


samedi 21 mai 2016

Larme de rasoir, suivie d'une pause vampire ! Le partage du monde - Kebir Ammi (1999) / Vampire Diaries Saison 1, Episode 1 (2009)



Parce que ça faisait trop longtemps qu'on avait pas pleuré sur le sort d'un malheureux, découvrons ensemble Le Partage du Monde de Kebir Ammi. Comme vous pouvez le constater, ce petit livre édité chez Gallimard aurait aussi pu concourir dans la catégorie "couvertures déprimantes" ; mais l'intérieur étant encore plus plombant que l'extérieur, je me suis dit qu'il ferait une excellente larme de rasoir.  


Vous commencez à connaître ce blog : plus une histoire est triste, plus je me moque. Il est donc possible que je tourne en dérision ce qui ne devrait pas l'être ; n'en prenez pas ombrage, c'est juste une manière comme une autre de ne pas sombrer. 

Brahim est un enfant abandonné ; du haut de ses dix ans, il nous raconte les aventures qui ont ponctué sa jeune vie. Son premier souvenir est celui d'une mère qui le dépose à contrecœur près d'une voie ferrée, aux abords de Marrakech. Il passe ensuite les premières années de sa vie dans un orphelinat miteux où on le surnomme le "Fils du Train". Pour qui n'a rien connu d'autre, ce lieu est le Paradis sur Terre, et c'est l'âme en peine qu'il le quitte lorsqu'il atteint l'âge de cinq ans : en effet; le directeur de l'établissement considère qu'il est alors assez mûr pour gagner sa croûte.

La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas victime de harcèlement à l'école.
Forcément, le petit se retrouve à la rue, et, plein de rêves et d'espoir, il se met en quête d'un emploi. Faut-il s'en réjouir ? Il en trouve sans trop de problème. Mais il s'est fixé un objectif bien plus ambitieux que porter les sacs des voyageurs qui descendent du train : quitter Marrakech, voir Tanger, traverser la mer et tenter sa chance en France, le pays des gros touristes riches et tout roses qui transpirent ! La faim et l'indifférence auront-elles raison de ses rêves et de son honnêteté ? Vaut-il mieux suivre un régime cafards ou voler des fruits à l'étalage ? On lui souhaiterait presque que le brouillard de l'enfance ne se lève pas trop vite sur la réalité du monde...


Source de protéines.
Son insouciance lui permettra d'accomplir des exploits au péril de sa vie, de rencontrer des personnages hauts en couleur qui tenteront de l'aider : un écrivain américain imbibé de vin, un marin estropié condamné à regarder passer les bateaux. Son imagination deviendra vite son seul vrai réconfort. La couche onirique qui saupoudre ce récit (désolée, j'ai un peu la dalle) est d'ailleurs d'un grand secours dans la cruelle réalité que nous présente l'écrivain et enseignant Kebir Ammi ; le monologue des vagues exhortant Brahim à s'accrocher lors de la traversée de la mer est une belle réussite.

Un enfant qui n'a que la peau sur les os, qui raconte comment il gère sa faim, son quotidien de sans-papiers et sa peur d'être attrapé par la police, sa tendance à considérer chaque nouvelle rencontre comme une figure parentale qu'il n'aura jamais, ses rêves sans queue ni tête tellement plus beaux que la vie terrestre... L'éclate totale ! Cela dit, Le partage du monde fera réfléchir les jeunes et les moins jeunes sur les conditions de vie des enfants dans les pays pauvres ; et ça, c'est toujours bon à prendre.


A lire, mais pas avant d'aller au lit... comme tout bon Prozac d'Or qui se respecte !

AMMI, Kebir. Le partage du monde. Gallimard, 2000. Coll. "Frontières". 138 p. ISBN : 2-07-052500-7


Allez, mouche-toi, Stephen




AH STEPHEN TU TOMBES BIEN on allait parler de toi justement ! 
En effet, pour que vous puissiez dormir un peu quand mère malgré toute cette misère du monde venue vous oppresser le thorax depuis que vous avez refermé le livre, nous allons faire une récré vampire ! Ouais !!

Juin : Des enfants s’amusent au camp des enquêteurs de l’écosystème au parc national des Lacs-Waterton




 
Salut les boutonneux ! 

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"Barrez-vous !!!"

Vampire Diaries

Voilà maintenant quelques années, j'ai eu le plaisir de regarder la première saison de Vampire Diaries dans son intégralité. Pour être franche, je ne suis pas une inconditionnelle des histoires de vampires et je remercie vivement Audrey de m'avoir fait connaître les premiers épisodes de cette série sur laquelle je ne me serais jamais penchée de moi-même. A cause d'une bête question de temps, je n'ai pas pu suivre les aventures de la gentille Elena au-delà de la saison 1 ; et pourtant, après avoir vu une copine se balader avec un volume du Journal d'un vampire, Mystic Falls et ses jeunes _et moins jeunes héros me sont revenus en mémoire et m'ont donné envie de m'y remettre. Je vous propose un petit résumé bien subjectif du premier épisode. 


Episode 1 - "Mystic Falls" 
J'ai piqué une image de l'épisode 3, pas bien ! mais tellement pratique ! 

C'est la rentrée des classes à Mystic Falls ; Elena se remet comme elle peut dans l'ambiance du lycée, quatre mois après la mort accidentelle de ses parents. Par chance, elle est bien entourée : Bonnie, sa meilleure amie un peu voyante, un peu sorcière, la soutient et lui remonte le moral comme elle peut ; le brave Matt, en bon amoureux éconduit, se montre disponible pour elle bien qu'il soit blasé de s'être fait larguer. Caroline, la blondinette exubérante, alterne boulettes et conquêtes masculines aussi serré que des bouts de viande sur une brochette, et souffre un peu d'être prise pour une cruche. Or Elena s'inquiète surtout pour son petit frère, Jeremy ; ce dernier tue son chagrin à coup de cachets bizarres et de bières. Malgré tout, elle tente de faire bonne figure et attend le soir pour déverser sa peine dans son journal intime. En ce jour de rentrée cependant, un nouvel élève plutôt beau gosse va intégrer le lycée de la petite ville tel un rayon de soleil (ahah, c'est le comble !) et faire crier plus ou moins intérieurement toutes les filles : Stephen Salvatore...

...du moins, quand il aura fini de vomir !

Le type en question, qui dit vivre seul avec son oncle dans une vieille et grande maison, cherche aussitôt à entrer en contact avec Elena. Il y parvient plutôt facilement ; quoi de mieux que les toilettes d'un lycée pour engager une conversation à bâtons rompus ? Dès lors, il semble la suivre à la trace (au cimetière, chez elle...), la mate pendant les cours, et veut apparemment lui dire quelque chose sans pour autant y parvenir ; n'importe quelle personne flipperait à moins, mais Stephen est tellement beau, calme, intelligent, mystérieux etc... que la jeune orpheline trouverait presque ce pistage excitant.


Les dangers du tabagisme passif. 


Ce qu'elle ne sait pas, au contraire du spectateur qui dispose très vite d'éléments lui permettant de le comprendre, c'est que Stephen est un vampire. Mais pas de n'importe quel acabit : le mec est un repenti, c'est à dire qu'il est en plein sevrage de sang humain et qu'il suce des petits animaux la nuit pour ne pas être trop faiblard le jour (bien qu'il soit mort). Lui-même consigne ses souffrances _qu'on ne connaît pas encore_ dans un petit cahier personnel. Au cours de cet épisode, les scénaristes nous révèlent l'existence de son frère Damon, visiblement moins sympathique mais beaucoup plus fort... *

La suite au prochain numéro ! 
Comment ça, vous vous sentez encore plus déprimés qu'après la lecture du Partage du monde ? Eh, les gars, au bout d'un moment on ne peut faire grand chose pour vous ! 

Vampire Diaries 
Saison 1 - 22 épisodes
Julie Plec, Kevin Williamson 
Première diffusion en 2009 

samedi 10 septembre 2011

Roux Cools - La voiture de Bella

Quelle est la différence entre un tacot et un roux cool ? Bonne question.

Le roux cool du moment n'est autre que le pick-up de Bella (Chevrolet année 1963) que l'on peut voir à bien des reprises dans les trois premiers volets de l'adaptation cinématographique de Twilight. Comme je n'ai pas encore lu les romans du même titre, il ne sera question ici que de la voiture du film ; dans le livre, il s'agit d'une Chevrolet de 1953 :





C'est bizarre, me direz-vous : Twilight est plutôt une histoire de gens qui se transforment en vampires et en loups, qui s'aiment, qui n'aiment pas trop ceux qui les empêchent de s'aimer, et qui s'efforcent de ne pas manger ceux qu'ils aiment. Pourtant, ce vieux pick-up orange qu'on ne voit pas trop dans les bandes annonces, et qui reste peu exploité dans les parodies, tient la route dès le début des aventures de la jeune Isabella !

Retour sur le contexte
  
Tout à commencé ainsi. Ses parents étant divorcés, Bella vit en Arizona avec sa mère et son beau-père, un champion de baseball. Lorsque ceux-ci décident de quitter leur maison, Bella n'a pas vraiment d'autre choix que de rejoindre son père Charlie, qui mène comme il peut sa vie de flic solitaire de l'autre côté des Etats-Unis, dans la petite ville sombre et humide de Forks. Au delà du choc climatique qu'elle subit, Isabella va devoir s'habituer à Charlie, à un mode de vie différent, à son nouveau lycée et à la population éclectique qui le fréquente. Dont les Cullen, une famille de vampires qui se déplace toujours en meute. 

Le jour de son arrivée à Forks, Bella raccommode les vieux liens qu'elle a entretenu dans son enfance avec les amis Quileutes de son père. Dont Jacob, qui a sensiblement le même âge qu'elle et qui se montre rapidement très collant. Ils ont retapé un vieux pick-up Chevrolet orange qu'ils ont vendu à Charlie pour qu'il puisse le lui offrir en guise de bienvenue.  Pas vraiment faite pour passer inaperçue, elle demeure un moyen de transport indispensable pour tout jeune vivant dans une contrée enclavée - et je sais de quoi je parle !


Vroum, c'est parti ! 


Lorsqu'elle aperçoit le monstre vermillon depuis sa chambre haut perchée, Bella semble surprise et suppose sans doute qu'elle appartient à une ivrogne qui n'a pas été en mesure de prendre le volant la veille au soir. Son père l'aura ramenée dans le jardin en attendant que la gueule de bois du type disparaisse. En tout cas, c'est ce que j'aurais pensé si j'avais été à sa place. Comprenant qu'il s'agit d'un cadeau qui lui est adressé, elle endosse sa cape de groupie euphorique afin de bien faire comprendre au père et aux amis qu'elle trouve la voiture à son goût.

"Attention, elle se transforme en citrouille après minuit!"

"Je savais que ça lui plairait," s'esclaffe le copain de son père, "les jeunes ça me connaît !" En effet, il a tout compris : avoir un pick-up qui a les reins assez solides pour faire un déménagement en une seule fois et une remorque parfaite pour transporter tout l'attirail d'une demi-douzaine de campeurs, c'est utile pour se faire des amis ! D'accord, Jacob a installé un nouveau moteur, et il faut "embrayer deux fois avant de changer de vitesse", mais ça en jette autrement plus que la Clio, tout de même !


Dans un premier temps, la Chevrolet va être un rayon de soleil garé sur le parking du lycée où tout est noir et gris, le petit reste d'Arizona dans la ville de Forks. On peut y voir une sorte de "double" de Bella, son équivalent mécanique, ou son "pendant" motorisé, au choix. Ensuite, la voiture passera près de ne faire qu'une avec sa conductrice, puisque sans les pouvoir magiques du vampire Edward, elle l'aurait écrabouillée contre une autre carrosserie. Or, malgré le dérapage non contrôlé de son pote et l'impact prévisible de son sombre bolide sur l'aile du pick up printanier, il eût été inconcevable que l'héroïne meure écrasée par sa propre bagnole.



En conclusion, nous pouvons dire que la voiture de Bella est une rousse cool parce que :

- Elle égaie un peu le décor général, volontairement triste...

- Elle a été retapée par Jacob, ce qui est un gage de confiance en soi (oui, je préfère Jacob, et j'aimerais mieux que Bella finisse avec lui !)


-  Elle n'est pas assez valorisée dans les trois premiers volets de l'histoire, à mon sens. En effet, Bella va rapidement troquer son volant contre la place du mort dans la voiture d'Edward Cullen. Bien entendu, hors de question qu'il la laisse conduire sa voiture ! Sans parler des balades en moto avec Jacob. Son statut de roux cool ne peut qu'amener les gens à prendre en considération l'importance qu'elle occupe dans le film !