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mercredi 3 août 2022

[UNE VIE DE CHIEN] Mon chien Stupide - John Fante (1985)

Elle avait l'art de flatter tes frisettes, brave petit épagneul. Elle savait te dire les mots qu'il fallait pour de faire pousser des ailes, pour exciter ta hargne et ton courage ; alors tu partais gaiement endurer les coups à sa place, et tu en revenais plus fier et heureux que jamais. Depuis qu'elle a pris le large, te rendant une liberté à laquelle tu ne prétendais même pas, tu te sens perdu. Ne reste pas sur le bord de la route, va explorer les terres, pars à la recherche de ta nature enfouie, reniée trop longtemps. 



Mon chien Stupide est un classique de la littérature américaine que je voulais lire depuis très longtemps ; je me souviens l'avoir déjà emprunté à la bibliothèque, mais ça remonte tellement que je ne sais même plus si c'était à Paris où à Bordeaux. Je l'avais finalement retourné sans l'avoir ouvert. C'est en voyant la bande annonce de sa récente adaptation cinématographique que ce roman de John Fante m'est revenu en tête.


L'histoire

L'écrivain et scénariste Henry Molise mène une vie confortable à Point Dume, sur la côte californienne. Belle villa, famille, voiture, pas de trop gros problèmes de thunes... Il semble cocher toutes les cases du rêve américain réalisé. Malgré tout, la déprime le guette : bien conscient de ne plus être un jeune premier, il voit bien qu'il n'est plus vraiment dans le coup, professionnellement. Ses quatre enfants sont devenus grands mais ne se pressent pas de quitter le foyer familial : pourquoi le feraient-ils, puisqu'ils y trouvent tout ce qu'ils veulent sans forcer ? Sa femme Harriet est toujours présente à ses côtés lorsqu'il s'agit de faire face aux problèmes, mais lui n'aspire qu'à la libérer de ses obligations. Il pense sans cesse à s'offrir une retraite paisible et solitaire en Italie, sur les terres de ses ancêtres, sans jamais se résoudre à franchir le cap. Je n'ai pas noté de mention de date, mais l'histoire doit se situer quelque part dans les années 1970. Vous me direz si je me trompe. 

Alors qu'il rentre chez lui un soir, sous une pluie battante, à l'issue d'un rendez-vous professionnel peu prometteur, Harriet l'informe de la présence inquiétante d'une bête non identifiée tout près de la maison. Leurs investigations cocasses révèlent qu'il s'agit en fait d'un très gros chien fatigué et (presque) inoffensif. 

L'animal va peu à peu élire domicile chez eux ; il va être le déclencheur d'une série d'événements plus ou moins drôles, mais tous facteurs de rupture avec la routine insipide de l'écrivain.

La bande annonce du film de 2019, que je n'ai pas encore vu. 

Y a rien qui va chez ce chien

Par sa seule présence, son gabarit "monstrueux" et son comportement, Stupide va donner de grands coups de queue(s) dans le jeu de quilles de la famille Molise. Si le premier réflexe de Henry et Harriet est de le faire dégager au plus vite, la curiosité et la pitié l'emportent vite sur le dégoût qu'il leur inspire ; Dominic, le fils aîné marin et glandeur est sollicité pour fixer l'état de santé et la race de la bête. Il décrète que Stupide est une sorte de "chien de traîneau" que le narrateur compare à un "énorme chow-chow". 

Un chien chow-chow
Source : Zooplus.fr

Le mec de sa fille, un ancien militaire reconverti surfeur, décrète qu'il s'agit d'un "akita". Tout le monde y va de sa suggestion et personne ne tombe d'accord. Retenons surtout que c'est un bâtard à tête d'ours qu'on a quand même confondu avec un âne puis un lion pendant de longues minutes. Le lecteur dispose d'assez d'éléments pour façonner son propre monstre. 

D'ailleurs, on se fout bien de ce à quoi il peut ressembler. L'important, c'est ce qu'il représente pour l'écrivain et pour ses proches ; certains vont tout de suite l'adorer, d'autres le détester... Il ne laisse jamais indifférent. 

Un chien akita
Source Maxizoo.fr

Tina, la fille, et Harriet n'apprécient guère Stupide, qui lui-même se montre assez distant voire agressif avec tout ce qui est femelle (humaine ou chienne). Denny, l'acteur de la fratrie, va connaître une mésaventure d'importance avec l'animal ; enfin, Jamie le petit dernier, tranchera en faveur du chien, car tous deux vont vite devenir potes. 

Contrairement aux apparences, le nouvel habitant de la villa n'est pas un chien errant : il appartient à un voisin, autre écrivain qui s'est lui aussi redirigé vers la télévision. Mais à la différence de Molise, l'artiste donne plutôt dans le comique et semble avoir passé le cap du repli à l'étranger, lui... sans crainte d'abandonner quelqu'un à Point Dume.     

Avec sa masse imposante, sa nonchalance générale coupée de démarrages au quart de tour incontrôlables, sa promptitude à bander, Stupide nous rappelle un peu cette nature profonde qu'on s'efforce tous de brider en société et qui nous échappe parfois. Il incarne cette espèce de gros bordel psychanalytique qu'on chasse sans cesse à coup de balai et qui nous revient toujours dans les pattes. 

Comme ce billet manque un peu d'illustrations, je vous mets une radio de mon pied,
avec vue sur mon superbe oignon


Mais surtout, il représente ce que Molise n'ose pas, ou ne peut pas faire dans sa vie ; n'est-ce pas lorsqu'il le voit lécher sa bite qu'il se met à le trouver inspirant ? Stupide est libre ; il fait ce qu'il veut, quand il veut. Il reste dans la maison s'il le souhaite, s'installe où il le souhaite, s'impose, s'attribue une place dans la famille, sait se ménager un périmètre de survie lorsqu'il en a besoin, il ne prend pas de pincettes, apparaît, disparaît... Molise ne fait jamais que déplorer les contraintes qui le maintiennent pieds et poings liés dans une existence qui ne le satisfait plus : tant que les enfants ne partent pas... et puis, s'il avait plus d'argent, il pourrait... mais en attendant, il doit rester pour... il est tributaire de... 

Le plus fascinant est que, si Stupide se fait facilement une place parmi les chiens du voisinage, ce n'est pas grâce à sa force, mais parce qu'il désarçonne complètement ses congénères en ne suivant pas les codes de la virilité, que John Fante décrit de façon similaire chez les hommes et chez les bêtes : la graine d'akita surprend tout le monde en sautant les mâles et en agressant les femelles sans les ménager. 

Les chiens mâles qu'il croise se sentent tellement dégoûtés et humiliés qu'ils n'essaient même pas de lui barrer la route ; Stupide devient donc rapidement le bâtard craint par les meilleurs pédigrées (à défaut d'être respecté), sans jamais avoir besoin de se battre pour de bon. La revanche de l'Italien sur l'Américain ? La confrontation entre Stupide et Rommel, le mâle alpha du quartier, est trop épique et trop bien racontée par Fante, l'enfant d'immigrés italiens, pour ne pas avoir de signification profonde. Mais ne connaissant pas assez l'œuvre, ni l'histoire des Etats-Unis, je me garderai bien de me lancer dans une analyse.  

Le meilleur moment du livre !

Tempête sur Point Dume 

"Nous habitions Point Dume, une langue de terre qui avançait dans la mer comme un sein dans un film porno, au nord du croissant de la baie de Santa Monica"

Dans Mon chien Stupide, John Fante a quand même un bon sens de la formule et un don certain pour rendre drôles des situations pénibles. Certes, aucun événement tragique de taille ne vient plomber l'histoire, et c'est heureux. Mais une vague mélancolique traîne toujours sur la vie de cet écrivain en pleine crise de la cinquantaine, plus tenté de regarder vers le passé que vers l'avenir... jusqu'à l'arrivée du fameux chien.    

Entre ce qu'on veut et ce qu'on obtient, il y a parfois un gouffre. A travers son personnage, l'auteur tient des propos qu'il devait être rare d'entendre dans les années 1970, et même 1980, notamment en ce qui concerne la famille. Sans parler du racisme ambiant _Molise est plus contrarié à l'idée d'avoir une belle fille noire qu'un "chien pédé"_ le portrait au vitriol qu'il fait de ses enfants a sûrement dû en déranger plus d'un, à l'époque. En même temps, entre la feignasse droguée, la fille en liquéfaction devant son mec, l'étudiant-acteur qui fait encore faire ses devoirs à sa mère, et l'enfant modèle invisible car trop longtemps délaissé, on ne sait pas trop comment on se débrouillerait à sa place. J'imagine que les lecteurs parents d'adolescents trouveront que la jeunesse d'aujourd'hui n'a pas de leçons à prendre de celle d'hier.  

Mon chien Stupide est donc bien le petit roman classique et incontournable qu'on nous vend depuis des décennies. Il se lit très facilement et peut être mis entre les mains des lycéens. Non pas qu'il soit trop difficile à lire pour les collégiens, mais ça reste une réflexion sur le temps qui passe, sur la vie... ancrée dans une époque que les plus jeunes trouveront peut-être surannée. Ou pas d'ailleurs, ça dépend des goûts et de la maturité de chacun. Attention cependant, les Molise sont globalement racistes et homophobes, car ils sont le reflet de leur temps ; si on perd de vue ce contexte d'écriture, certains dialogues peuvent choquer. 

John FANTE. Mon chien Stupide. 10-18, 2013. Première publication : 1989. 155 p. ISBN 978-2-264-03450-2 

lundi 30 octobre 2017

Le Fou et l'Assassin - 1 - Robin Hobb (2014)


"_Non, ce sera ouvert à partir de 13h, Amine. Et arrête de jouer avec la porte, vous n'entrerez pas plus vite pour autant ! Eh, mais ça me revient ! Pour toi la question ne se pose même pas ! Tu ne viendras pas aujourd'hui car tu as fait trop de bruit dans le CDI hier !
_ Mais je veux venir ! 
_ Bah, c'est la règle et je t'ai prévenu hier. Celui qui fait du bruit n'est pas accepté la fois suivante. 
_ Non, je veux venir, je bougerai pas d'ici ! 
_ Allez Amine, t'es en sixième maintenant ! Fais pas le bébé ! 
Les autres enfants rient, rangés près de la porte en attendant l'heure où je les ferai entrer.
_ Madame, Amine il est en cinquième. 
_ Ah, mais c'est vrai ! Oh excuse-moi Amine, mais comme tu viens toujours avec ta cousine qui est en sixième, j'ai tendance à vous mettre dans le même panier ! 
Amine regarde le mur, vexé comme jamais ; il faut que je rattrape le coup dans la minute, sinon je vais le perdre pour toute l'année. Les autres rient toujours ; décidément il en faut peu à cet âge-là. 
_ Oh c'est bon, je peux me tromper ! 
_ Madame, aussi c'est normal qu'on se trompe, il est tout petit !
_ N'importe quoi ! 
_Mais si, il est plus petit que beaucoup de sixièmes ! 
_ Bah regardez, sa cousine est plus grande que lui, même ! 
_ Bon Amine, vu que je me suis trompée, je veux bien te faire une fleur ! Tu peux venir au CDI mais attention, je t'entends pas !! 
_ ... 
Il a l'air d'accord. Vite, étouffons l'affaire avant qu'il n'essaie de négocier d'autres formes de compensation. 
_ Eh c'est pas juste Madame ! 
_ C'est vrai, c'est complètement injuste ! Mais fallait pas vous moquer !" 




L'histoire 

Ce nouveau cycle intitulé Le Fou et l'Assassin fait suite à celui de L'Assassin Royal et nous y retrouvons de nombreux personnages que nous connaissons bien : FitzChevalerie, le héros et narrateur de l'histoire, Molly, sa compagne de toujours, sa fille Ortie, Umbre son vieux mentor, le prince Devoir _devenu roi, d'ailleurs, et la reine Kettricken. On estime qu'une dizaine d'années s'est écoulée depuis la fin d'Adieux et retrouvailles, treizième et dernier volume de la série, et on suppose également que l'action succède aux événements survenus dans les Cités des Anciens, une autre saga de Robin Hobb se déroulant dans le même univers.   


Souvenons-nous. A la fin de l'Assassin Royal, Fitz retombait à peu près sur ses pattes et atteignait enfin son but : mener une vie calme et rustique auprès de Molly, le tout dans le confort de l'anonymat. Il faut dire que l'homme avait sacrifié sa jeunesse pour servir le trône des Loinvoyant et ses sombres desseins. Il était alors un jeune bâtard gênant pour les uns et utile pour les autres, fils non désiré d'une paysanne Montagnarde et du Prince Chevalerie. Umbre l'avait façonné pour qu'il devienne l'assassin officiel du roi, ainsi que son garde du corps, sa réserve d'énergie vitale, son messager, son couteau suisse... Conscient de n'être qu'un instrument pour la famille royale et lassé de devoir se cacher, il avait fini par se retirer de la société et de se faire appeler Tom Blaireau. Le petit domaine de Flétrybois qui lui avait été accordé sur le tard lui convenait parfaitement. 

Quelques années plus tard, nous retrouvons Fitz profitant toujours pleinement de sa tranquillité et préparant son manoir pour la grande fête annuelle, de manière à ce qu'il puisse accueillir un maximum d'invités et de ménestrels. Tout baigne, mais quelques ombres au tableau subsistent :

  • Déjà, le Fou ne donne plus signe de vie. Il faut savoir que le bouffon royal était devenu au fil des années plus qu'un ami, une véritable âme-soeur ; intimement relié au héros par une forme de magie, il l'avait gratifié, dans la seconde période de l'Assassin Royal, d'une déclaration d'amour qui n'avait guère trouvé d'écho. Depuis, et après moultes aventures et temps de réconciliation, leurs chemins s'étaient séparés et les ponts avaient été coupés. On peut le dire, l'absence du Fou a créé un vide dans le coeur de FitzChevalerie.        
  • Ensuite, Fitz et Molly ne vieillissent pas au même rythme ; Fitz voit sa femme saisie des affres de la ménopause tandis qu'il conserve son corps de jeune homme _dans ses précédentes mésaventures, il avait été guéri d'une blessure par l'Art, une forme de magie noble. Pour tous les deux, la transition est difficile à vivre. 
  • Le soir de la fête, une jeune femme à la peau et aux cheveux pâles est assassinée dans l'enceinte du château. Personne ne saura jamais de quoi il en retourne, et on conclura à un règlement de comptes entre ménestrels. 
Les mois suivants sont marqués par un événement tout à fait improbable : Molly est persuadée d'être enceinte, bien que cela paraisse biologiquement impossible. Fitz veut bien y croire, mais les semaines s'écoulent sans que sa compagne ne prenne de bidon et il doit se rendre à l'évidence : elle est en train de perdre la tête. Famille, serviteurs... à Flétrybois, tout le monde joue le jeu poliment et laisse la maîtresse de maison tricoter sa layette. Pourtant, après deux ans de manège, Molly accouche d'une minuscule petite fille au teint pâle... 



Attention spoiler ! Si vous voulez lire le livre, arrêtez-vous là !





Abeille

Parce qu'elle est très petite, et peut-être aussi parce que sa mère manipule la cire depuis l'enfance, les heureux parentes décident de l'appeler Abeille. Abeille est une Loinvoyant, même si elle n'est pas née à la cour de Castelcerf et ne risque pas d'y mettre les pieds de sitôt. Fitz a bien saisi les enjeux de cette descendance imprévue : sa fille pourrait, comme lui autrefois, susciter la jalousie et de mauvaises intentions. 

Peu après sa naissance, Umbre s'entretient avec son disciple de l'avenir qui se dessine pour la petite fille ; mais il relâche la pression en penchant sa tête au-dessus du berceau : le bébé ne vivra pas, il en est convaincu, car il lui semble trop petit et trop passif. Son avis est partagé par beaucoup de monde, d'autant plus que le développement de la petite fille sera particulièrement lent, autant sur le plan physique que sur le mental. Elle ne marchera et parlera que très tard, entretenant avec sa mère une relation fusionnelle tandis qu'elle rejettera longtemps le contact de son père.

Cependant, alors qu'on s'en désintéresse et qu'on la condamne par avance à un avenir de simple d'esprit, Fitz distingue peu à peu des dons exceptionnels de mémoire et de graphisme chez sa fille... Quoi qu'il en soit, Abeille est et restera une personne "différente" des autres, on le sent venir. Elle-même, lorsqu'elle prend les rênes de la narration _voilà qui est nouveau, jusqu'à présent c'était FitzChevalerie qui tenait immanquablement le fil conducteur, se perçoit comme décalée par rapport aux autres enfants de la maison. Ces derniers ne se privent d'ailleurs pas de la maltraiter au nom de son étrangeté.




Grandir et vieillir 

Dans ce premier tome du cycle Le Fou et l'Assassin, l'action ne se lance pas vraiment ; oh, pas d'inquiétude, ça viendra bien assez vite ! Dans un premier temps, Robin Hobb a voulu planter le décor, nous familiariser avec les personnages et nous permettre de prendre la mesure du temps qui passe. Pour la première fois depuis le tout premier chapitre de L'Assassin Royal, on lit un livre dont l'action s'étend sur plus de dix ans _des années précédant la conception d'Abeille jusqu'aux neuf ans de la fillette. Comme on l'a évoqué plus haut, et c'est à mon avis l'idée la plus importante de ce début d'histoire, le temps passe et creuse ses sillons sur les hommes. Or, tout le monde ne réagit pas de la même façon à ses agressions et ceux qui "restent jeunes" d'apparence ne sont pas forcément les plus heureux. En effet, ils voient les autres se fatiguer, vieillir et ne avoir assez de force pour poursuivre le chemin à leurs côtés. C'est le cas de Fitz et de l'inusable Umbre. On verra Molly s'éteindre petit à petit, comme une bougie. Dans l'autre sens, le fait que la petite Abeille ne grandisse pas la relègue dès ses premiers jours de vie dans la catégorie des "faibles", des "non viables" et des demeurés. Pourtant, elle ne fait rien de moins qu'évoluer à son rythme.

Le Fou et l'Assassin est plein de promesses... d'autant que le Fou n'a pas encore fait son apparition dans ces premiers chapitres ! Voici la grande surprise du début : pendant 400 pages, je me suis attendue à un retour fracassant, ou au moins alambiqué de ce ménestrel androgyne qu'on appelle le Prophète Blanc, mais rien n'est venu. Bon, ne nous voilons pas la face, il est bien là, d'une certaine manière : il suffit d'ouvrir l'oeil.. Vivement qu'il arrive en chair et en os, tout de même !

A mon avis, mais je peux me tromper, ce cycle s'adresse davantage aux fans des cycles de L'Assassin Royal qu'à des lecteurs novices de Robin Hobb, qui pourraient ne pas être emballés par le manque de road trips et de bastons. Pour les premiers, les nouvelles aventures de FitzChevalerie sont l'assurance de passer un bon moment ; sinon, ce peut être une lecture intéressante pour tous ceux qui aiment savoir ce qui se passe dans un cerveau, et pour les amateurs de situations d'espionnage. Commencer Le Fou et l'Assassin sans connaître l'histoire des personnages principaux ne me paraît en revanche pas très sensé...

A suivre !




Robin Hobb. Le Fou et l'Assassin 1. J'ai Lu SF, 2014. Trad. A. Mousnier-Lompré. ISBN 2290118400