Le conseil du coureur du dimanche : brancher son casque ou ses écouteurs, et lancer la musique assez fort pour ne pas entendre les boulets qui se foutent de ta gueule, de ton survêt, de ta façon de courir, de ton rythme trop lent à leur goût... _alors qu'eux-même sont posés sur un banc, jouent aux boules ou marchent, tout simplement. Sachez que quand vous êtes une fille et que vous doublez un mec qui marche, jeune ou vieux, vous le contrariez plus ou moins consciemment dans sa virilité. Ouais ouais, je ne saurais pas vous dire à quoi je le vois, mais ça se sent.
Cette astuce (qui aurait très bien pu être sponsorisée par Runtastic et par Deezer) est compatible avec bien d'autres situations de la vie courante !
Bonne nouvelle ! Ce troisième volume _si l'on s'en tient à l'édition en poche_ marque le retour de la carte des Rivages Maudits en première page : une nouvelle expédition serait-elle prévue dans les chapitres à venir ?
Où est-ce qu'on en était ?
On se souvient qu'à la fin du tome 2, Fitz avait poignardé un clochard prêt à mettre le grappin sur sa fille Abeille, alors que celle-ci était sortie prendre l'air sur le seuil de l'auberge où ils s'étaient posés ; pas de chance, il s'agissait en fait du Fou, son meilleur ami dont on n'avait plus de nouvelles depuis des années. Enfin revenu dans les Six Duchés après des aventures éprouvantes au point de le rendre méconnaissable, cet accueil tout particulier avait bien failli l'achever. Fitz l'avait alors transporté en urgence à Castelcerf afin qu'il y reçoive les soins appropriés. Soucieux de réparer sa bévue au plus vite, il avait été contraint de laisser Abeille derrière lui en la remettant aux soins approximatifs de FitzVigilant, le jeune précepteur, et d'Evite, la mystérieuse petite protégée d'Umbre.
Peu de temps après, le domaine de Flétribois avait été mis à sac par un groupe d'hommes et de femmes aux cheveux blonds, à la peau diaphane et au coeur gelé. Ils avaient enlevé Abeille, qu'ils considéraient comme un précieux trésor, et embarqué Évite par la même occasion. Les habitants restés sur les lieux du saccage avaient subi un sort d'oubli et étaient bien incapables d'expliquer ce qu'ils avaient vécu.
Au moment où commence En quête de vengeance, Fitz ne se doute pas de ce qui se passe chez lui. Il n'a qu'un objectif en tête : sauver le fou à l'aide du clan d'art et l'aider à se venger de ses agresseurs. Peut-être parce que, pour la première fois depuis bien longtemps, il peut déambuler dans Castelcerf dans se cacher et renouer avec les décors de son enfance, la petite Abeille lui paraît bien loin... Que Robin Hobb l'ait voulu ou non, elle fait de son héros un père curieusement détaché de sa progéniture. A le lire, on dirait qu'il se souvient seulement de temps en temps qu'une fillette de neuf ans attend son retour... Peu importe, on profite avec lui de la redécouverte des lieux, on retrouve avec joie des personnages vieillis, et on assiste à une scène qu'on n'avait pas vue venir : celle de la réhabilitation de FitzChevalerie, "le Bâtard au Vif", comme membre à part entière de la famille Loinvoyant et allié du Roi Devoir. Souvenons-nous que, pour beaucoup de Cerviens, Fitz avait acquis une réputation de sale traître coupé d'animal sauvage. Il semblerait que tout le monde ait retourné sa veste, à présent. Mais qui peut vraiment savoir ce qui se passe dans la tête des gens ?
Même s'il est devenu aveugle, le Fou recouvre peu à peu ses forces et parvient à raconter des bribes de son parcours tumultueux dès que son "catalyseur" revient à son chevet. Umbre, Ortie, Devoir, Lourd et Kettricken entourent le malade comme ils peuvent, tandis que Trame le vifier refait son apparition à la cour accompagnée d'une corneille rejetée par ses congénères pour qui il est urgent de trouver un compagnon de Vif.
Avant qu'il ait pu goûter son honneur retrouvé et sa gloire naissante, FitzChevalerie est finalement rattrapé par le drame qui a ravagé son domaine. Difficile de ne pas céder à la panique lorsque même Umbre, son mentor, perd toute contenance. Il faut dire que le vieil homme a lui aussi laissé des êtres chers à Flétribois, et il va être forcé de révéler quelques uns de ses secrets pour avoir une chance de les retrouver... La traque d'Abeille et d’Évite pourrait commencer... si seulement on pouvait savoir quelle direction prendre !
Pendant ce temps, Abeille est bizarrement chouchoutée par la troupe des "hommes blancs"qui la prennent pour une divinité _ et aussi pour un garçon. Ils avancent vers une destination que ni elle ni Évite ne connaissent. Pas de quoi se sentir en confiance...
Le tome catalyseur
Peu de temps après, le domaine de Flétribois avait été mis à sac par un groupe d'hommes et de femmes aux cheveux blonds, à la peau diaphane et au coeur gelé. Ils avaient enlevé Abeille, qu'ils considéraient comme un précieux trésor, et embarqué Évite par la même occasion. Les habitants restés sur les lieux du saccage avaient subi un sort d'oubli et étaient bien incapables d'expliquer ce qu'ils avaient vécu.
Au moment où commence En quête de vengeance, Fitz ne se doute pas de ce qui se passe chez lui. Il n'a qu'un objectif en tête : sauver le fou à l'aide du clan d'art et l'aider à se venger de ses agresseurs. Peut-être parce que, pour la première fois depuis bien longtemps, il peut déambuler dans Castelcerf dans se cacher et renouer avec les décors de son enfance, la petite Abeille lui paraît bien loin... Que Robin Hobb l'ait voulu ou non, elle fait de son héros un père curieusement détaché de sa progéniture. A le lire, on dirait qu'il se souvient seulement de temps en temps qu'une fillette de neuf ans attend son retour... Peu importe, on profite avec lui de la redécouverte des lieux, on retrouve avec joie des personnages vieillis, et on assiste à une scène qu'on n'avait pas vue venir : celle de la réhabilitation de FitzChevalerie, "le Bâtard au Vif", comme membre à part entière de la famille Loinvoyant et allié du Roi Devoir. Souvenons-nous que, pour beaucoup de Cerviens, Fitz avait acquis une réputation de sale traître coupé d'animal sauvage. Il semblerait que tout le monde ait retourné sa veste, à présent. Mais qui peut vraiment savoir ce qui se passe dans la tête des gens ?
Même s'il est devenu aveugle, le Fou recouvre peu à peu ses forces et parvient à raconter des bribes de son parcours tumultueux dès que son "catalyseur" revient à son chevet. Umbre, Ortie, Devoir, Lourd et Kettricken entourent le malade comme ils peuvent, tandis que Trame le vifier refait son apparition à la cour accompagnée d'une corneille rejetée par ses congénères pour qui il est urgent de trouver un compagnon de Vif.
Avant qu'il ait pu goûter son honneur retrouvé et sa gloire naissante, FitzChevalerie est finalement rattrapé par le drame qui a ravagé son domaine. Difficile de ne pas céder à la panique lorsque même Umbre, son mentor, perd toute contenance. Il faut dire que le vieil homme a lui aussi laissé des êtres chers à Flétribois, et il va être forcé de révéler quelques uns de ses secrets pour avoir une chance de les retrouver... La traque d'Abeille et d’Évite pourrait commencer... si seulement on pouvait savoir quelle direction prendre !
Pendant ce temps, Abeille est bizarrement chouchoutée par la troupe des "hommes blancs"qui la prennent pour une divinité _ et aussi pour un garçon. Ils avancent vers une destination que ni elle ni Évite ne connaissent. Pas de quoi se sentir en confiance...
Vignette extraite du premier album de Barbeük et Biaphynn |
Le tome catalyseur
Ce troisième tome de la série Le Fou et l'Assassin est riche en révélations ! Quelques masques tombent avec fracas, même si pour les lecteurs familiers des machinations de Robin Hobb, ce ne seront que des "confirmations" de ce à quoi ils s'attendaient. Au bout d'un moment, je crois bien qu'il n'y a plus que Fitz pour ne pas voir les liens évidents qui assemblent les figures clés de son entourage, et cela le rend d'autant plus attachant et/ou agaçant. Les fondations du petit monde qu'il s'était reconstruit tremblent plus que jamais : Umbre devient humain, Abeille peut être absolument n'importe ou, le Fou lui apprend que le lien qu'ils entretiennent a pris une dimension insoupçonnable, et même les pierres témoins ne sont plus sûres... Enfin, depuis le temps qu'il en abusait sans jamais subir le retour de bâton, il fallait bien qu'un jour le voyage se passe mal !
Bref, tout ça pour dire qu'on retrouve vraiment l'ambiance des tout premiers tomes de l'Assassin Royal, qui, il faut bien le dire, reste celle qui a su nous fidéliser. Il me semble que Robin Hobb réussit beaucoup mieux son coup ici quand dans le deuxième cycle de l'Assassin, mais je ne saurais dire pourquoi. Peut-être les autres fans ne partageront-ils pas ce point de vue. En tous cas : vivement la suite !
Robin HOBB. Le Fou et l'Assassin 3 - En quête de vengeance. Editions J'ai Lu, 2016. p. ISBN 978-2-290-13751-2.
Illustration de couverture : Vincent Madras
Bref, tout ça pour dire qu'on retrouve vraiment l'ambiance des tout premiers tomes de l'Assassin Royal, qui, il faut bien le dire, reste celle qui a su nous fidéliser. Il me semble que Robin Hobb réussit beaucoup mieux son coup ici quand dans le deuxième cycle de l'Assassin, mais je ne saurais dire pourquoi. Peut-être les autres fans ne partageront-ils pas ce point de vue. En tous cas : vivement la suite !
Illustration de couverture : Vincent Madras
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