vendredi 20 septembre 2013

Sélection de contes pour les élèves de 6° : Contes du cimetière aux beaux jours - Yak Rivais (2004)


Poursuivons notre exploration des contes disponibles au CDI.

 Les Contes du Cimetière aux beaux jours de Yak Rivais plaira à coup sûr aux 6°. Si j'avais d'abord sélectionné ce recueil dans le rayon des contes, c'était pour son côté fantastique : publié dans la collection "Pleine Lune Fantastique" de Nathan, je comptais mettre en valeur _modestement, la diversité du genre étudié. Il se trouve en fait que Yak Rivais a composé toute une série de Contes du Cimetière... dont chaque volume correspond au temps qu'il fait aux alentours des tombes : ...au soleil couchant, dans le brouillard, après la pluie, etc.


Les histoires commencent à peu près toutes de la même façon : un enfant se retrouve, plus ou moins par hasard, dans le cimetière : là, une petite peste croise un chat noir, des garçons shootent dans un ballon qui atterrit de l'autre côté du mur, tandis qu'un autre y est attiré par la danse des feux follets. Il s'y produit alors une rencontre extraordinaire sous les yeux caves de défunts parfois bien bavards ; ayez donc à l'esprit que chez Yak Rivais, les morts sont souvent d'excellent conseil.

Non, malgré tout ce qui peut bien s'y passer de glauque et de magique, le cimetière Saint-Patrick n'effraie personne. Est-ce parce que le soleil est encore haut dans le ciel ? Peut-être. Mais si les enfants n'étaient pas aussi intrépides et insouciants, la sorcière Podebik, le Hurlu et les lavandières spectrales pourraient bien faire un tout autre effet ! Même les grandes figures de la mythologie des fables, des contes et de l'Antiquité n'ont aucune prise possible sur Joëlle _une vraie peste ni sur Corentin et sa ruse. Gaïdik rappelle au Sphinx les limites de ses énigmes universellement connues, et en profite pour le mettre à l'épreuve. Jean-René est désarmant d'innocence et amène les collectionneurs de feux follets à braver les interdits.  

Par l'utilisation d'un registre familier qui parlera aux enfants d'aujourd'hui, par la mise en place d'astucieux jeux de langue, et grâce à l'écriture de situations comiques, Yak Rivais dédramatise la mort et ridiculise clairement ces personnages de contes qui sont censés générer du stress. Quant aux défunts, ceux qu'on entend sans cesse murmurer, voire ronronner sous leurs tombes, ils occupent des rôles d'adjuvants et parfois même de justiciers : tandis que les fantômes amènent Lénan (et sa poupée) à se méfier de la vampire Vorvolaka, la sorcière Podebik se fait casser la gueule par l'esprit d'une armoire à glace.

Je ne peux pas m'empêcher d'associer la Vorvolaka à cette folasse de Drusilla dans Buffy contre les vampires.

Les 7 contes du recueil sont illustrés par l'auteur.

Résumé pour les gosses

Dans ces histoires, les héros sont des enfants qui n'ont pas froid aux yeux et qui n'hésitent pas à s'aventurer dans le cimetière sans se méfier du danger qui les attend. Ils y trouvent des sorcières, des chats qui parlent, des fantômes qui veulent les effrayer mais qui n'y parviennent pas toujours. Si le livre s'intitule Conte du cimetière aux beaux jours, c'est parce qu'ici tout se passe en été ; il faut savoir que l'auteur a écrit des contes pour toutes les saisons.

Rivais, Yak. Contes du cimetière aux beaux jours. Ed. Nathan, Paris. Coll. "Pleine Lune Fantastique". 2004. 169 p. ISBN : 2-09-282631 X

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