mercredi 23 juillet 2025

Etat d'urgences - Le quotidien d'une médecin en lutte pour l'hôpital public. Caroline Brémaud (2025) / Anatomy - Love story. Dana Schwarz (2021)

J'essaie de lire un maximum de livres qui parlent de santé ou de médecine, qu'ils rendent compte de faits réels, comme c'est le cas avec Etats d'urgences, ou qu'ils racontent des histoires complètement inventées _ encore que..., comme dans Anatomy - Love story. 

A défaut de me prendre des vents lorsque je vais au devant des professionnels de santé qui ont suivi ma sœur tout au long de son (bref) parcours, dans le but de m'informer et non d'incriminer, je précise, ces œuvres m'offrent une possibilité d'essayer de comprendre, d'imaginer ce qui a pu se passer, ce qui a pu dysfonctionner. 


Etat d'urgences - Le quotidien d'une médecin en lutte pour l'hôpital public 

Caroline Brémaud 

Seuil, 2025 


Ex-cheffe de service aux Urgences de Laval, Caroline Brémaud a été mise à l'écart par une hiérarchie qui estimait qu'elle ouvrait un peu trop sa bouche. 

Dans Etat d'Urgences, elle nous livre son quotidien de médecin urgentiste, à travers des situations vécues, dresse un tableau à la fois touchant et inquiétant d'un milieu médical qui part en charpie.

Touchant parce qu'il tourne grâce à des gens qui ont à cœur de mettre le patient au centre de leurs préoccupations.

Inquiétant parce que le système de santé français tend à faire passer ce même patient au second plan, loin derrière l'équilibre de budgets sans cesse restreints. 


Ma soeur est morte dans un hôpital, après en avoir fréquenté plusieurs services durant cinq mois. Lorsque ses problèmes de santé se sont déclarés, nous sommes devenus plus attentifs à ce qui relevait du milieu médical en général, et de son suivi en particulier. Nous avons alors constaté des choses qui nous ont... surpris, on va dire. 

Attention, pas question de dénigrer ceux qui ont tenté de la soigner ! Je sais que chacun a fait de son mieux, avec les moyens qu'il avait. Mais cela n'a pas suffi : leur compétence et leur conscience professionnelle ne pouvaient ni réduire les délais d'attente pour une IRM ou une biopsie, ni remplacer un spécialiste parti en congé maternité, ni rendre disponible un médecin traitant débordé, ni faire rivaliser la lenteur de l'administration avec la rapidité d'un cancer.


Un livre utile, accessible à tous, non seulement parce qu'il est bien écrit, mais aussi parce que l'autrice prend soin de partager ses émotions positives comme négatives. De cette immersion aux urgences, à la régulation ou dans des ambulances, se dégage une grande humanité. 



Anatomy - Love story 

Dana Schwarz 

2021 

Photo : édition Le Livre de Poche 

Hazel est passionnée de médecine ; à seulement 17 ans, elle a déjà de solides connaissances et n'hésite pas à gruger pour assister à des "démonstrations d'anatomie". Autant dire que plonger les mains dans le sang et les viscères ne lui fait pas peur, bien au contraire : elle rêve de devenir chirurgienne. 

Sauf que : Hazel est une jeune aristocrate qui vit à Edimbourg, au début du XIX° ; d'une part, elle est déjà promise à son cousin Bernard, futur vicomte. Son mariage approche, son avenir d'organisatrice d'insipides salons mondains aussi. D'autre part, même si l'indifférence de sa mère _ trop focalisée sur la santé de son fils pour se soucier d'elle_ lui laisse pas mal de liberté, les portes des cours de médecine se ferment devant elle, simplement parce qu'elle est une fille. 


Parallèlement, on suit les aventures de Jack, un beau-parleur sans le sou qui survit en déterrant des cadavres dans les cimetières afin de les revendre à des médecins.

On s'en doute, les deux vont se rencontrer. 

Cela dit, le côté "romance" ne prend pas trop de place : il y a bien une histoire de cœur à la Titanic, mais pas assez pour causer la gênance. Anatomy Love Story est plus un roman gothique un poil gore, avec pas mal d'action, au final. L'air de rien, on y parle d'inégalités sociales face aux soins, de l'évolution de la médecine, de gestion d'épidémie, de trafic d'organes, des conditions de vie des femmes, de deuil aussi... 



Autant de sujets encore très actuels. 

Attirée par la couverture représentant un cœur formé par l'opulente robe grenat d'une jeune femme, j'ai découvert cette "romance gothique" dans la section livres jeunesse d'une boutique Relay, à la gare de Bordeaux. Honnêtement, je m'attendais à quelque chose d'inconsistant, avec des ados borderline portés sur le cul. Mais pas du tout.  

Un très bonne surprise, donc ! 

Et il y a un tome 2 !





lundi 21 juillet 2025

[JEU SWITCH] Lines XL - Hook Games (2020)



Lines XL

Konstructors Entertainment

Hook Games 

2020

Testé sur Nintendo Switch 

1,99 € 




Jeu de casse-tête où il faut relier des pastilles de même couleur en se frayant des chemins dans une grille.  


Au début, il n’y a que deux pastilles à assembler, mais petit à petit leur nombre augmente, rendant la tâche plus compliquée. A cela s’ajoutent deux contraintes :   


  • Le casse tête n’est résolu que si tous les points de la grille sont exploités pour l’un des tracés 


  • Les tracés ne peuvent se croiser ou se chevaucher :  un même point ne peut pas être utilisé pour deux “chemins”. 






500 grilles différentes sont proposées au total ; elles sont classées par niveau de difficulté. En dessous de celles déjà réalisées, le temps de résolution s’affiche. Il est possible de refaire les différents casse-têtes, pour ceux qui voudraient améliorer leur chrono.  




J’ai lu des critiques plutôt négatives de ce jeu (jugé trop simple, trop cher pour 2€), mais bizarrement je l’aime bien : il est assez distrayant, pas aussi simple que ça, chacun ses capacités ! sans être prise de tête pour autant. Seul point noir : les musiques de fond, décrites comme “relaxantes”, mais qui dépriment plus qu’autre chose.  




Puisque des gens du coin semblent passer par là...

... Sachez que : 

Le Guen = pédophile. Eh non, il n'y a pas que les hommes qui tripotent les enfants.  

Boucher = harceleur. Il ne faisait pas bon être stagiaire chez lui, il y a quelques années... 

Labattu = misogyne (et incompétent, mais ça, à la rigueur...) 

Rotenberg = type violent envers les femmes.

Ce sont ces informations-là qui devraient vous intéresser ! 

Pourtant, cela fait des années que vous croisez ces personnes, et que vous détournez vos regards pour ne pas vous retrouver mêlés à leurs saloperies.