vendredi 25 avril 2025

Le démon de Mehdi - Jean-Hugues Oppel (2016)


Le démon de Mehdi
Jean-Hugues Oppel 
Syros, 2016 



A l'approche de Noël, Sandra et Simon passent un petit dimanche après-midi tranquille : leurs enfants sont sortis. La petite Leïla est avec ses grands-parents et Mehdi, le plus grand, est au cinéma avec ses copains. 

Soudain, Sandra a un flash : sur le sapin, il manque les traditionnelles pommes de pin au chocolat. Elle décide de sortir en acheter. Mais dans le porte-monnaie, il manque un billet de dix. Qui a bien pu le dérober ? Ses soupçons se portent aussitôt sur Mehdi. 

Sandra se rend donc au cinéma pour l'intercepter après le film et régler ses comptes avec lui : elle n'est pas au bout de ses surprises. 

Une belle histoire découverte à la librairie Marbot de Périgueux, où, à l'occasion du mois du polar, une sélection de romans policiers pour la jeunesse a été mise en place (avec bien d'autres livres sur fonds d'enquêtes et d'énigmes). 

Cette collection Mini Syros Polar est très appropriée au cycle 3, mais certains titres comme Le démon de Mehdi aborde des thématiques qui parleront aux plus grands. 36 pages, donc parfait pour des petits lecteurs, rallyes lecture, actions de lecture à voix haute, etc.. 




Je savais que ce moment viendrait, mais pas si tôt, pas comme ça. 

Ma sœur est partie le 4 avril dernier, au petit matin, bien seule dans une chambre d'hôpital où on l'avait installée la veille en raison d'une infection pulmonaire. 

Elle n'avait que 34 ans, et elle était bien décidée à occuper le temps qui lui restait à vivre, en dépit du cancer du sein qu'on venait juste de lui détecter. Elle voulait se battre, elle se battait. Douze heures avant son départ, elle était diminuée mais pressée de se rétablir pour rentrer chez elle au plus vite et retrouver ses enfants. 

Je l'ai quittée à 17h30, inquiète bien sûr, mais sans plus. La fièvre était tombée, son état paraissait stabilisé.  "Mais oui, ça va aller" m'avait dit l'infirmière alors que je m'apprêtais à quitter le service de pneumologie. Ca irait... Le soir, nous avons échangé quelques SMS anodins sur la télé, le bruit de l'oxygène qui l'empêchait de dormir.

Six heures plus tard, une embolie sortie de nulle part la terrassait. Personne n'a pu expliquer cela... 

Depuis, le monde est bien le même, cruellement fidèle à ce qu'il est ; seulement tout semble repeint d'une autre couleur. 

Nous nous en relèverons, mais nous ne savons pas quand, ni comment. 

La vie est tellement injuste. Je veillerai à ce qu'on ne songe même pas à essayer de l'oublier. Ceux qui doivent payer paieront _je ne parle pas des médecins, des hôpitaux, mais de tout ce qui a pu se passer bien avant la maladie !