mercredi 29 septembre 2010

Cassage gratuit

"_Suis-je bête!! J'ai failli oublier!!

_Oui, c'est bien vrai! mais... oublier quoi?

_ Ca fait un mois tout pile que Rio, euh, Rillette ne répond plus!

_Un mois? Déjà? comme ça passe!

_Ehhh oui, il faut marquer le coup! Tiens, la voilà qui arrive! mais si, regarde bien, la fille qui se cache derrière sa main!

_Eh toi! viens un peu nous voir!

_ Bouh, si l'on s'appuie sur une mesure approximative du degré d'ouverture de ses sourcils froncés, on a toutes les raisons de penser qu'elle n'a pas l'air d'avoir envie de parler!

_ On s'en fout, au contraire! c'est encore plus drôle! choppe-là par la tignasse! allez, vas-y franchement! tout est dans le mouvement de poignet!

_ Ok ..

_ Aïe putaing! lâchez-moi la touffe!

_ Elle bouffe ses ongles mais elle griffe quand même t'inquiète! La prochaine fois faudra prévoir l'épuisette, vieux!

_ Baisse d'un ton Rillette, hein! et écoute nous : HAPPY BIRTHDAY TO YOU
_HAPPY BIRTHDAY TO YOU!!

_ HAPPY BIRTHDAY TO YOU Rillettteuuuh
HAPPY BIRTHDAY TO YOUUUU

_ Pff c'est débile de fêter un anniversaire tous les mois!

_ On le fait bien pour les gosses! Allez, souffle la bougie!

_Plllltpsh

_ Bahhhh dégueu!!!!!!

_Non, on avait dit "souffle", pas "crache"!

_Comment ça, c'est la faute de l'appareil dentaire? Allez allez, cherche pas d'excuses, tu souffres d'un surplus de fiel, comme beaucoup de gens; et parfois, il faut que tu l'expulses! Ce n'est pas sale, tu sais.. même si ça ne se produit pas toujours au bon moment...

_ Heureusement qu'on n'avait pas prévu un vrai gâteau!"

Pardon si c'est méchant, mais c'est ma manière à moi d'avancer ...

vendredi 17 septembre 2010

L'assassin royal - 2 - "L'assassin du roi" - Robin Hobb



Je viens de régler son compte le volume 2 de L'assassin Royal "l'Assassin du roi", qui fait suite à l'"Apprenti assassin". A la fin de cette première partie, on avait laissé FitzChevalerie, le héros, bien mal en point puisque son oncle le prince Royal lui avait fait le coup de l'empoisonneur empoisonné lors de leur voyage au pays des Montagnards.

Comme prévu, ils ont confronté Kettricken, la princesse des Terres intérieures, au climat océanique de la cour portuaire de Castelcerf pour célébrer son mariage avec le prince Vérité et en faire la nouvelle reine-servante. Le tout en sachant très bien qu'elle va s'y ennuyer ferme, vu que Vérité est plutôt branché bataille navale.

Vous êtes perdus?
Tant pis, de toute façon on s'en fiche, de leurs histoires de mariages arrangés!

On s'en fiche, d'abord parce que les Pirates Rouges, c'est à dire les Méchants, continuent de piller les villages du bord de mer et de réduire les paysans qu'ils ne tuent pas à l'état de fous sanguinaires et cannibales. L'armée du roi Subtil (qui ça? _mais le roi, le vrai! le père de Royal et Vérité, le grand père du héros, le vieux qui gouverne depuis son pieu, enfin!) ne fait pas le poids, et le seul moyen de repousser les pirates, c'est d'entrer dans leur esprit par l'Art, la télépathie dont sont doués certains membres de la famille royale. D'ailleurs, Galen est mort, tout le monde est bien content! Finalement on fait comprendre à Fitz qu'il n'était pas si nul que cela, en Art, et que ce serait bien qu'il reprenne cet apprentissage, un de ces quatre.

Mais surtout, on s'en fiche, parce que, attention, attention!! en plus d'avoir réussi à apprivoiser un loup galeux, le héros drague et choppe! Bon, en même temps, il décide après mûre réflexion de faire la cour à la seule fille avec qui il traîne depuis qu'il a cinq ans... alors disons que leur histoire était à peine prévisible. Heureusement l'auteur a pris soin de jeter quelques obstacles entre eux, de manière à ce qu'il puisse pleurer et se laisser aller à la mélancolie entre deux empoisonnements.

Question qu'on se pose : que va-t-il faire, maintenant qu'il a réussi à se la taper? Sachant qu'il a encore 11 volumes pour en essayer d'autres...

Vont-ils arriver à se marier, vu qu'elle n'est qu'une insignifiante servante spécialisée dans la fabrication de bougies odorifères, et lui un noble bâtard de prince?
Voudra-t-elle toujours sortir avec lui lorsqu'elle apprendra qu'il est aussi un dangereux empoisonneur de gens (car elle l'ignore!!)?

Suspense!

On rigole, on rigole, mais l'histoire ne s'essouffle pas, pour l'instant, et c'est trop bon de se prendre au jeu! L'assassin royal, et la littérature de jeunesse en général, devraient être remboursés par la Sécu! De même que ce truc, une des rares âneries qui réussissent à me faire rire en ce moment!

L'assassin du roi - L'assassin Royal 2 - Robin Hobb - J'ai Lu - Fantasy - 2001- ill. Sofiane Tilikete

jeudi 9 septembre 2010

Dino Buzzati - Le Désert des Tartares



A l'issue de pénibles années passées à l'académie miliaire pour devenir officier, Giovanni Drogo est affecté au Fort Bastiani pour son premier poste. Après deux jours de voyage, il trouve enfin cette forteresse inconnue, ou plutôt oubliée de tous, située à la frontière du royaume et faisant face au désert des Tartares. Il est assez déçu lorsqu'il se rend compte qu'il ne se passa jamais rien de ce côté du pays : aucune offensive à contrer, rien à protéger. Les soldats passent leurs journées à trépigner et à scruter le désert à la longue vue, en espérant que quelque chose les poussera un jour à se servir de leurs fusils. En gros, on se fait ch***. Tous ceux qui arrivent n'ont qu'un souhait : se tirer de ce trou paumé le plus vite possible.

En lisant les premiers chapitres du Désert des Tartares, j'ai eu une pensée émue pour mes copines professeures documentalistes récemment envoyées au vert dans des collèges sans ordinateurs, sans site internet, dont l'unique charme réside dans leur obstination à résister à Google maps, dans des CDI sans BCDI, tout pleins de beaux livres de la Bibliothèque Rose, de cassettes vidéos, de tapuscrits, de plantes dont la vie dépend de la taille des gouttières, et de poufs éventrés d'où s'élèvent quelques brins de paille ...

Où est-ce que j'en étais?
Ah oui!

Donc, Drogo est conscient d'avoir déjà grillé une bonne partie de son capital jeunesse, et ne voit pas d'un bon oeil cette nouvelle réclusion dans un édifice à la fois triste et fascinant, presque oublié de tous. Il ne rêve que de gloire, d'une longue carrière et de batailles, d'un poste plus proche de la ville, de ses amis. Alors, vite, pas de temps à perdre! Puisqu'il lui reste quelques jeunes années à sauver, il faut quitter au plus vite cette citadelle inutile. Si possible dès maintenant. Mais le commandant Matti est formel : l'officier doit d'abord patienter 4 mois, ensuite, il sera en droit de demander sa mutation.

ATTENTION SPOILER!!
Si vous voulez lire le livre, n'allez pas plus loin!!!

Sauf qu'au bout de quatre mois, Drogo renonce à partir. Finalement, il trouve un charme fascinant au Fort Bastiani, aux murailles si pittoresques au soleil couchant. La vie y est ennuyeuse, c'est vrai, mais la routine a quelque chose de rassurant, et la répétition des journées est telle qu'il n'a plus conscience du temps qui passe. Il se donne quelques mois de plus pour réfléchir à la suite de sa carrière. On ne sait jamais, s'il se passait quelque chose? Une guerre, une attaque? Il s'en voudrait d'être parti. En même temps, tout porte à croire que je Fort Bastiani ne servira jamais à rien d'autre qu'à décorer le paysage.

Le problème, c'est que le temps ne fait pas de pause, lui. Les mois deviennent des années, les années des décennies, et un beau jour Giovanni Drogo se rend compte que sa jeunesse est bel et bien finie, que ce n'est même plus la peine de chercher à partir. Ses rares permissions ne servent qu'à lui rappeler qu'il a loupé le coche, et donc, dans un sens, qu'il a raté sa vie. Il ne lui reste plus qu'à réussir sa mort!

"Venge-toi finalement du sort, nul ne chantera tes louanges, nul ne t'appellera héros ou quelque chose de semblable, mais justement pour cela ça vaut la peine."

La fuite du temps est donc le fil rouge du roman, plus que l'action (inexistante, on l'a compris). D'ailleurs, le temps, jusqu'à la déchirante fin du héros, on le sent un peu trop bien passer, mais cela reste un avis personnel. Quand on vient de lire de l'heroic fantasy avec de l'action dans tous les sens, rester 200 pages entre une chambre d'officier et un chemin de ronde est quelque peu déstabilisant, même si la formulation est poétique.

Le désert des Tartares - Dino Buzzati
(1940)
Illustration : Jong Romano (couverture Pocket - 2009)


jeudi 2 septembre 2010

L'invitation - Jim et Mermoux



Coïncidence, nez creux, folie des astres ?
Caprice des dieux?

Camembert ?
A vous de voir !
Toujours est-il que « ma pause Virgin » du jour – ah, j'avoue que ça m'avait manqué depuis deux mois ! - a sans douté été enrichissante sur le plan personnel.
En faisant un tour (d'une heure) au rayon BD, mon regard s'est porté sur un exemplaire de L'invitation de Jim et Mermoux, à moins que ce ne soit la main de Dieu qui ait d'abord saisi l'album, ou alors une facétie du présentoir.

"Mais qu'il est con ce Léo!"
Basé sur une anecdote de la vie de Jim, l'intrigue ne manque pas de surprendre. Raphaël et Helen sont réveillés en plein milieu de la nuit par une sonnerie de téléphone. Le jeune homme regrette déjà d'avoir oublié d'éteindre son portable, quand il remarque que c'est son vieux pote Léo qui l'appelle : on n'a pas idée de biper à des heures pareilles, y a intérêt à ce que ce soit grave !

Lorsque Léo lui annonce que sa voiture l'a lâché dans un coin tout paumé et qu'il attend que son ami vienne le dépanner, Raphaël est au comble de l'exaspération : pourquoi serait-ce à lui de se déplacer ? Ne paye-t-il pas une assurance, dont le rôle est justement de régler ce genre de problèmes ! De plus, Léo a eu l'intelligence de tomber en rade à deux heures de route de l'appart du jeune couple. Raphaël le rembarre et s'apprête à se recoucher, mais sa copine Helen est là pour réveiller sa bonne conscience : comment son mec peut-il planter un copain aussi facilement?

Raphaël se décide donc à le rejoindre, agacé mais secrètement heureux que Léo ait fait appel à lui. Une drôle de surprise l'attend.


Tout se passe dans les bulles

Les vignettes assombries par le cadre nocturne de l'action sont avant tout consacrées aux personnages et à leurs dialogues à propos de l'amitié. Le dessin est épuré au profit d'un contenu tellement dense qu'on en oublie l'esthétique de la forme. C'est curieux d'en arriver à se dire qu'au final l'histoire aurait pu être tout aussi efficace sous forme de récit, et pourtant c'est bien le cas ; peut-être parce que les propos sonnent particulièrement bien à mes oreilles en ce moment, peut-être aussi parce que j'ai lu l'album d'une traite.

Ce qui apparaît à travers une brochette de copains de plus ou moins longue date, c'est qu'on évolue souvent très différemment, qu'on a la mémoire plus ou moins courte, mais qu'au fond rien de ce qui a été vécu ne se perd, même si on ne se comprend plus jusqu'à passer à côté de l'essentiel. L'amitié idéale et parfaite n'existe pas, chaque amitié a sa particularité, sa part d'ombre, et s'exprime différemment. Le tout, c'est de savoir trouver la bonne dose d'humour en toutes circonstances.

Cette BD ne pouvait pas mieux tomber ces jours-ci! Elle m'a permis de me reconnaître dans certaines situations réalistes, de réfléchir, de me remettre en question, aussi. Bon, le dialogue entre Léo et Raphaël dominant/dominé (« tu es mieux que moi donc je t'admire mais en même temps je suis frustré parce que t'es vraiment trop mieux que moi!») est un peu lourd, c'est vrai. J'imagine que les lecteurs qui voguent paisiblement sur le radeau de leurs amis s'attarderont moins sur cette dimension d' « identification », et auront donc moins d'intérêt à parcourir l'album. Mais ils s'amuseront bien quand même, à défaut d'admirer les dessins.

L'invitation – JIM (scénario), Dominique Mermoux (dessins) - Editions Vents d'Ouest – Avril 2010

vendredi 27 août 2010

Le gâteau au yaourt


Comme tous les dimanches matin, la mère de Robert s'était lancée avec amour dans la préparation d'un gâteau au yaourt. Autrefois Robert l'aurait accompagnée dans la succession des tâches qu'eux deux connaissaient par cœur, à raison d'une cinquantaine de desserts à l'année, mais à présent il se contentait de boire son café, accoudé à la table enfarinée de la cuisine, en regardant vaguement le manège des œufs prêts à être étouffés dans leur cratère de farine.

Ils ne parlaient pas. Le silence était tel que, si la fenêtre était restée ouverte, on aurait pu entendre l'araignée nichée dans un coin de l'étendoir à linge dépecer la mouche prise dans sa toile la veille au soir.

A part lui, Robert cherchait quelque chose à dire, et la moindre imbécillité susceptible de briser le silence aurait été la bienvenue, mais sa pensée n'était pas plus traduisible que la couleur du ciel au dessus du brouillard matinal et il savait qu'il n'en tirerait rien. Pour donner une impression de vie, sa mère s'était mise à chantonner une mélodie en y collant les paroles d'une autre, par inadvertance; elle aurait eu un tas de questions à poser à Robert, mais n'osait les formuler, car elle savait d'expérience qu'il en fallait peu à ce mollasson pour qu'il se bute dans une humeur contrariée pour plusieurs jours. Aborder la vie après le bac par un dimanche matin de novembre pouvait avoir une influence dans le choix du cadeau de Noël qu'il lui ferait, elle en était certaine. Pourtant, plus le temps passait, et moins ses projets d'avenir étaient discernables, pour lui comme pour elle.

Il fallait assurément parler de quelque chose de plus léger! Elle contemplait du coin de l'œil le visage morne du futur bachelier en vidant des pots de yaourt à l'abricot. Heureusement que la chasse avait repris : si son père avait été dans la cuisine à ce moment-là, il l'aurait vigoureusement secoué la chaise de Robert jusqu'à ce qu'il la quitte, le pyjama taché de café, en le sommant d'aller bosser ses cours, « au lieu de regarder le dessert s'habiller plus vite que lui! Non mais, des baffes! »

Le nez perdu dans cette tasse de café chaud décidément intarissable, la feignasse prêtait peu d'attention aux calculs de sa mère et ne pouvait résister à la tentation d'écouter battre son cœur. Comme beaucoup de ceux qui sont épargnés des désagréments de la vie, il se disait que les pires choses qui aient pu lui arriver jusque là étaient d'être né avec un cœur, de s'être trouvé sur le chemin de cette chaudasse de Mauricette, et d'avoir ouvert la porte au mauvais moment, le fameux soir. Oui, il valait mieux ne plus y penser, au moins jusqu'à demain, et envisager la perspective d'une vie studieuse, et pourquoi pas friquée? Il avait tout à y gagner. Les bouquins et la thune, eux, ne trahissent jamais. Enfin, du moins, pas les bouquins.

Il avait été, depuis plusieurs mois déjà, le jouet dont une enfant gâtée ne voulait pas, bien qu'il lui ait été offert avec le cœur et le porte monnaie, et auquel elle préférait de loin un vieux doudou puant. C'était sans doute présomptueux de se placer si haut, mais comment pouvait-il survivre au vide de l'échec et à la vexation, sinon en se considérant comme un don du ciel, et rien de moins?

Une idée vint à la mère, qui voulait décidément l'égayer.

« Tu ne nous parles plus de Mauricette ces temps-ci! Comment va-t-elle? »

Qui a dit que les mères étaient pourvues d'une bienfaisante intuition?

Robert crut qu'il allait lui envoyer son reste de café au visage de la maladroite, mais il n'en fit rien, car, après tout, s'il avait trouvé de quoi briser le silence, elle n'aurait pas eu l'occasion de poser un question si mal venue. D'autant plus qu'elle ne s'imaginait pas à quel point la position de son fils était délicate, car il était hors de question d'évoquer en famille ce qui s'était passé entre Mauricette et Jean-Gérard.

Il leva les yeux vers elle, suivit distraitement les allées et venues du gâteau qu'elle eût du mal à enfourner, fit coulisser le clavier de son portable et en tapota les touches, histoire de s'occuper les doigts.

En prononçant le nom de la jeune fille, elle venait, sans le vouloir, de lui traverser le coeur comme on cale un vulgaire débris de lard entre le cube d'agneau et la lamelle de poivron, sur une brochette. Or, il était inutile de s'en offusquer. Tant qu'elle ne saurait rien, elle ferait des gaffes du même style, inévitablement.

Cependant, n'était-elle pas la seule personne au monde disposée à l'écouter? Pourquoi ne pas lui expliquer, tout depuis le début? Peut-être comprendrait-elle, après tout? En choisissant bien ses mots, en passant à la trappe deux ou trois détails, en édulcorant un peu cette histoire de oufs...

mercredi 25 août 2010

Fish tank


Fish tank est le titre d'un film réalisé par Andrea Arnold en 2009. Dans une cité londonienne, Mia, 15 ans, peine à cohabiter avec sa mère et sa petite sœur, au sommet d'un immeuble tout pourri. Rebelle dans l'âme, incapable de s'adresser à quelqu'un sans le traiter de con, elle ne vit que pour le hip hop, qu'elle pratique aussi bien que le ferait un manche à balai, en s'inspirant de clips visionnés sur Youtube.


Il faut dire que les lieux ne se prêtent pas à d'autres activités, et encore moins à la socialisation ; apparemment virée de son école, et en attente d'une place dans un centre de redressement, Mia passe ses journées à longer les usines, à revisiter la friche industrielle et le périphérique, filmés avec réalisme _mais à la limite du cliché. Seul un marginal, qui a pour richesse un canasson maladif, semble lui manifester un minimum de sympathie.


Un matin, alors que la dure à cuire se lance dans un semblant de danse du ventre tout en préparant son petit déjeuner, ce n'est pas sa peste de petite sœur hystérique qui débarque dans la cuisine, ni sa blondasse d'ado attardée alcoolique de mère, mais ... Connor, le nouveau copain de la mère, bien décidé à squatter l'appart pour un certain temps.


Beau, sympathique, patient et drôle, il n'a de cesse d'encourager les filles dans leurs projets, sous les yeux jaloux de leur mère qui veut garder pour elle seule ce « super coup ». Même Mia l'adopte aussitôt et reconnaît que Connor n'a vraiment rien d'un connard, car il est parfait. Trop parfait...

samedi 21 août 2010

Chacun son Galen! (1)


Je viens de lire le tome 1 de l'Assassin Royal, de Robin Hobb; il ouvre une série de romans fantasy assez connue apparemment, et même super vieille ^^, mais j'ai failli passer totalement à côté. Ce qui aurait été bien dommage, car les 500 pages sont passées comme une lettre à la poste, ça se lit vraiment très bien et l'intrigue est bien prenante!

Fitz est l'enfant illégitime du Prince Chevalerie, promis à succéder au Roi Subtil, à la tête du royaume des Six Duchés.

Pendant les premières années de sa vie, on ignore tout de lui, jusqu'à son existence. Au bout de 5 ans, son grand père maternel en a marre de nourrir un bâtard et le conduit à la cour de Castelcerf, où loge la famille royale, afin que son père s'en occupe, lui qui a les moyens!

En apprenant qu'il a un fils, le Prince Chevalerie renonce au trône, par respect pour sa femme, apparemment, et crée un joli bazar dans l'ordre de succession : il n'en faut pas plus pour que Fitz soit perçu comme un intrus à la cour. Il est élevé par Burrich, le serviteur de son père, mais bénéficie d'une éducation princière à la demande du Roi Subtil, à la surprise de tous. En réalité, ce n'est pas par pure bonté que Subtil prend l'enfant sous son aile. Des heures sombres menacent le Royaume : des ennemis s'agitent aussi bien à l'intérieur des terres que sur les côtes, envahies des violents Pirates rouges. Fitz apprend donc le maniement des armes, l'écriture et la lecture, mais comme il est surtout voué à devenir empoisonneur au service du roi, on le réveille au milieu de la nuit pour lui faire connaître dans le plus grand secret les plantes qui font claquer les gens plus ou moins vite.

Enfin, tout ça pour dire que, parmi les enseignements qu'il suit, il y a aussi l'Art, une sorte de télépathie à usage militaire. Galen, le mec chargé de leur laver le cerveau est un véritable tyran, qui le frappe, l'insulte et lui fait tellement croire que son statut de bâtard fait de lui un looser de base, que finalement ... il échoue! Comme c'est bizarre! Quand on vous dit que c'est perdu d'avance, il faut souvent une sacrée force pour prendre la peine d'aller chercher plus loin!

Ce personnage de Galen me renvoie inévitablement à un professeur de mathématiques dont j'ai eu l'horreur de suivre les pseudos-cours en classe de 4ème et de 3ème. Une horreur partagée avec mon père et mes tantes, c'est dire l'âge du bonhomme. Presque 10 ans plus tard, j'ose espérer que la bestiole est en voie de fossilisation avancée, et qu'elle n'est plus en mesure de nuire à personne. La retraite est tout de même une bien belle invention...