Pendant des années, j'ai râlé contre l'existence de la Saint-Valentin ; je me suis attachée à dénigrer tout ce qui s'y rapportait, avec force soupirs et grimaces de dégoût. C'était une pure expression de mon seum, soit parce que j'étais aigrie de "me retrouver seule" à la date fatidique _et donc exclue de toutes les joyeusetés, soit parce que j'étais avec quelqu'un que je n'aimais pas.
Avec le recul, je me rends compte que la seconde option était bien plus difficile à vivre et bien plus culpabilisante que la première. En effet, à une époque, j'ai eu la chance d'avoir à mes côtés quelqu'un qui avait des sentiments profonds pour moi, et je me sentais nulle d'être incapable de les lui rendre de façon honorable, en dépit de nos efforts conjoints. C'était quelqu'un pour qui j'avais une forte et sincère amitié, mais là n'était pas la question. C'était _et c'est toujours, j'imagine _quelqu'un de bien.
Le cinéma a duré trois ans ! Trois ans à mentir, et à essayer de me convaincre que "ça viendrait avec le temps", comme disent les potes bien avisés. Mais la bouture n'a jamais pris racine, malgré l'eau, le soleil, le petit terreau qui va bien et une lecture approfondie du guide Rustica. Autant d'années amochées, à développer des angoisses et à ravaler nos frustrations respectives pour le bien de l'autre. A jouer le couple parfait. Quand ça veut pas, ça veut pas. J'ai été lâche du début à la fin : c'est même pas moi qui ai mis fin au carnage !
A ceux qui assument pas leur copine / copain moche
Bref, tout ça pour dire que la vie solitaire n'est plus à mes yeux un synonyme de loose absolue. La plupart du temps, elle ne me dérange pas, bien au contraire. Bien sûr, il arrive que l'idée d'être seule me déprime parfois : faut pas charrier ! Mais une nuit de sommeil et quelques bornes en courant ont vite fait de balayer les idées sombres.
Être avec quelqu'un qu'on n'aime pas vraiment.. alors là c'est une autre paire de manches. C'est triste, glauque H24, et ce même avec un excellent matelas. J'ai pas trop envie de me risquer à (faire) revivre cela, quitte à passer à côté de quelque chose.
Pire ! Cohabiter avec une personne violente et/ou malveillante doit être terrible, et plus cruel encore que d'habitude, ces jours-ci.
Que dire à ceux qui sont seuls parce que la mort a eu le malheur de passer par là ? Rien, si ce n'est qu'on est là si besoin.
Pensée pour ceux qui sont en pleine séparation, et pour qui la fête des amoureux doit avoir quelque chose de malaisant cette année.
Quant à ceux qui sont juste bien ensemble, profitez !! On est contents pour vous, bonne Saint-Valentin !!
2 commentaires:
No comment...
Trottoir ! :)
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