On se dirige tout doucement vers la fin de la série avec L'homme noir, douzième chapitre de L'Assassin Royal... et pourtant, bien des énigmes nous résistent encore !
Où est-ce qu'on en était ?
Après un voyage plus que harassant, Devoir, Elliania et leurs accompagnants respectifs atteignent enfin Aslevjal... où le Fou les attend de pied ferme. Malheureusement, le convoi hétéroclite composé du clan d'Art du prince, du clan de Vif et des "proches" de la narcheska, se divise avant d'avoir fait trois pas sur l'île aux glaçons : tandis que les uns sont bien décidés à mener à bien leur mission et à tuer Glasfeu, le dernier dragon mâle resté prisonnier des glaces, les autres se demandent s'il ne vaudrait pas mieux le libérer, tout simplement. A ce trouble général s'ajoute la mystérieuse apparition du Fou et la menace de l'insaisissable "Homme Noir", qu'on devine plus qu'on ne voit... Une chose est sûre : que ce soit pour favoriser son envol ou pour lui trancher le cou, il faut trouver Glasfeu : alors autant faire bonne figure et jouer la carte de la solidarité ! Fitz continue de peser le pour et le contre, repoussant autant qu'il le peut ce moment où il devra choisir son camp ; mais ne l'a-t-il pas déjà fait, au fond de lui ?
Le tome de toutes les souffrances
Vous savez quoi ? Marcher dans la neige et creuser la glace ne sont pas des tâches particulièrement plaisantes ! Surprenant, non ? Mais les mauvaises surprises ne se limitent pas aux contraintes climatiques. Si Leste est l'archer de la bande _il en fera une belle démonstration à la fin du livre, Fitz devient peu à peu le saint Sébastien transpercé de flèches de l'île d'Aslevjal. Sur cette terre propre au calvaire, rien ne lui sera épargné. Ni les misères physiques, ni les tiraillements moraux : déjà, il soupçonne une vague rancoeur du fou à son égard, bien qu'il soit heureux de sa présence. Ensuite, Lourd est aussi lourd à traîner dans la poudreuse qu'à maintenir à bord d'un bateau : ben oui, la glace c'est froid, ça mouille les vêtements, les crevasses présentent un danger à prendre en considération, et la bouffe des Outrîliens est dégueulasse. Quand elle n'est pas empoisonnée ! Après avoir avalé de la pâte de poiscaille imbibée d'écorce elfique, Fitz se voit dépouillé de sa magie d'Art. Il ne manquait plus que ça. Aussi, lorsque Umbre le somme de se lancer à la recherche de Crible et Heste, ses espions mystérieusement disparus, il a l'impression de marcher à l'aveuglette, guidé par la seule force de son Vif... et par Le Fou.
ATTENTION SPOILER à partir d'ici !
Le Changeur et le Prophète Blanc tombent bientôt dans les profondeurs insaisissables d'un trou de glace... pour débarquer au coeur du royaume souterrain de la sadique Femme Pâle. En effet, ils découvrent que ce curieux pendant féminin du Fou chapeaute un monstrueux dragon de pierre et un peuple d'Outrîliens partiellement forgisés et assez bien formatés pour répondre à ses moindres désirs... Il semblerait que le tragique destin du Fou n'ait jamais été si près se réaliser...
Trahisons et réconciliations
Fitz n'esquivera pas les violents retours de manivelle cruellement prévisibles que lui renvoient ses choix du passé ! Son ami le Fou fait la tronche, isolé du reste du groupe dans sa tente jamaillienne. Son identité de Bâtard au Vif est révélée à tout le clan porteur de la magie des bêtes. Ortie en apprend un peu plus sur lui, et Burrich débarque comme un cheveu sur la soupe après un long périple solitaire ; ce qui représente une belle performance pour le vieux boiteux presque aveugle qu'il est devenu ! Tout ce petit monde est bien décidé à lui poser les questions qui fâchent, pour son plus grand bonheur... ou pas !
En son absence, les piocheurs de glace se déchirent de plus belle : fidèles au principe que toute vie, animale ou humaine, méritent d'être défendue, les vifiers retournent leur veste lorsqu'ils obtiennent la confirmation que Glasfeu est bien vivant, et s'opposent aux desseins de Devoir. Les Outîliens refusent toujours de se salir les mains en tuant la bête endormie et le clan du prince et de sa narcheska se retrouvent bien seuls. Mais si l'on devine l'acharnement des Loinvoyant à poursuivre leur quête coûte que coûte, quelles sont les vraies motivations d'Elliania et de son oncle Peottre ? On en saura plus dans ce douzième tome.
Dragon de chair, dragon de pierre
Malgré les importantes révélations qu'il contient, L'homme noir nous exaspère autant qu'il nous passionne : ce décor neigeux, morne et désertique nous donne envie d'arriver au plus vite à la fin de l'histoire. Si Robin Hobb a voulu nous transmettre l'humeur de ses personnages à travers son écriture, elle y est parvenue sans problème ! Qu'on fasse un sort à ce dragon, et qu'on en finisse !
Allez, souvenez-vous que le vieil Umbre a emporté avec lui quelques uns de ces barillets de poudre dont il a le secret, nous laissant entrevoir quelques retournements de situation explosifs, et nous rappelant combien il est important de lire une histoire jusqu'au bout...
Alors qu'on s'apprêtait à perdre espoir, la magie a soudain repris ses droits : Glasfeu sort de la glace, faible mais bien vivant, suivi de près par le dragon de pierre de la Femme Pâle. Ils engagent un combat époustouflant tandis que Tintaglia vient à la rencontre du dernier mâle de son espèce pour s'accoupler avec lui. Même si l'action ne laisse guère de place au suspense, les violentes scènes de baston entre dragons, suivies d'une phase d'accouplement non moins âpre _la narcheska en sera toute retournée_ nous sèment des étoiles argentées plein les yeux !
Même si L'Assassin Royal 12 - L'homme noir se déroule de bout en bout dans un décor plus blanc que blanc, FitzChevalerie Loinvoyant en voit de toutes les couleurs ! Tout le monde y va de sa petite larme ou de son claquement de dents, causée tant par le froid que par la peur... Tiens, j'aurais presque pu mettre ce livre dans la Sélection Déprime de la rentrée, au CDI !
Presque, car on ne s'inquiète pas trop pour notre héros : on se doute que l'ultime volet de la série nous ramènera l'optimisme ; et on sait surtout que la suite des aventures du Bâtard au Vif nous attend !
Le tome de toutes les souffrances
Vous savez quoi ? Marcher dans la neige et creuser la glace ne sont pas des tâches particulièrement plaisantes ! Surprenant, non ? Mais les mauvaises surprises ne se limitent pas aux contraintes climatiques. Si Leste est l'archer de la bande _il en fera une belle démonstration à la fin du livre, Fitz devient peu à peu le saint Sébastien transpercé de flèches de l'île d'Aslevjal. Sur cette terre propre au calvaire, rien ne lui sera épargné. Ni les misères physiques, ni les tiraillements moraux : déjà, il soupçonne une vague rancoeur du fou à son égard, bien qu'il soit heureux de sa présence. Ensuite, Lourd est aussi lourd à traîner dans la poudreuse qu'à maintenir à bord d'un bateau : ben oui, la glace c'est froid, ça mouille les vêtements, les crevasses présentent un danger à prendre en considération, et la bouffe des Outrîliens est dégueulasse. Quand elle n'est pas empoisonnée ! Après avoir avalé de la pâte de poiscaille imbibée d'écorce elfique, Fitz se voit dépouillé de sa magie d'Art. Il ne manquait plus que ça. Aussi, lorsque Umbre le somme de se lancer à la recherche de Crible et Heste, ses espions mystérieusement disparus, il a l'impression de marcher à l'aveuglette, guidé par la seule force de son Vif... et par Le Fou.
ATTENTION SPOILER à partir d'ici !
Le Changeur et le Prophète Blanc tombent bientôt dans les profondeurs insaisissables d'un trou de glace... pour débarquer au coeur du royaume souterrain de la sadique Femme Pâle. En effet, ils découvrent que ce curieux pendant féminin du Fou chapeaute un monstrueux dragon de pierre et un peuple d'Outrîliens partiellement forgisés et assez bien formatés pour répondre à ses moindres désirs... Il semblerait que le tragique destin du Fou n'ait jamais été si près se réaliser...
"Putains de moustiques !" Le martyre de Saint Sébastien - Mantegna (1490) |
Trahisons et réconciliations
Fitz n'esquivera pas les violents retours de manivelle cruellement prévisibles que lui renvoient ses choix du passé ! Son ami le Fou fait la tronche, isolé du reste du groupe dans sa tente jamaillienne. Son identité de Bâtard au Vif est révélée à tout le clan porteur de la magie des bêtes. Ortie en apprend un peu plus sur lui, et Burrich débarque comme un cheveu sur la soupe après un long périple solitaire ; ce qui représente une belle performance pour le vieux boiteux presque aveugle qu'il est devenu ! Tout ce petit monde est bien décidé à lui poser les questions qui fâchent, pour son plus grand bonheur... ou pas !
En son absence, les piocheurs de glace se déchirent de plus belle : fidèles au principe que toute vie, animale ou humaine, méritent d'être défendue, les vifiers retournent leur veste lorsqu'ils obtiennent la confirmation que Glasfeu est bien vivant, et s'opposent aux desseins de Devoir. Les Outîliens refusent toujours de se salir les mains en tuant la bête endormie et le clan du prince et de sa narcheska se retrouvent bien seuls. Mais si l'on devine l'acharnement des Loinvoyant à poursuivre leur quête coûte que coûte, quelles sont les vraies motivations d'Elliania et de son oncle Peottre ? On en saura plus dans ce douzième tome.
Mon prochain puzzle, peut-être :-D |
Dragon de chair, dragon de pierre
Malgré les importantes révélations qu'il contient, L'homme noir nous exaspère autant qu'il nous passionne : ce décor neigeux, morne et désertique nous donne envie d'arriver au plus vite à la fin de l'histoire. Si Robin Hobb a voulu nous transmettre l'humeur de ses personnages à travers son écriture, elle y est parvenue sans problème ! Qu'on fasse un sort à ce dragon, et qu'on en finisse !
Allez, souvenez-vous que le vieil Umbre a emporté avec lui quelques uns de ces barillets de poudre dont il a le secret, nous laissant entrevoir quelques retournements de situation explosifs, et nous rappelant combien il est important de lire une histoire jusqu'au bout...
Alors qu'on s'apprêtait à perdre espoir, la magie a soudain repris ses droits : Glasfeu sort de la glace, faible mais bien vivant, suivi de près par le dragon de pierre de la Femme Pâle. Ils engagent un combat époustouflant tandis que Tintaglia vient à la rencontre du dernier mâle de son espèce pour s'accoupler avec lui. Même si l'action ne laisse guère de place au suspense, les violentes scènes de baston entre dragons, suivies d'une phase d'accouplement non moins âpre _la narcheska en sera toute retournée_ nous sèment des étoiles argentées plein les yeux !
Même si L'Assassin Royal 12 - L'homme noir se déroule de bout en bout dans un décor plus blanc que blanc, FitzChevalerie Loinvoyant en voit de toutes les couleurs ! Tout le monde y va de sa petite larme ou de son claquement de dents, causée tant par le froid que par la peur... Tiens, j'aurais presque pu mettre ce livre dans la Sélection Déprime de la rentrée, au CDI !
Presque, car on ne s'inquiète pas trop pour notre héros : on se doute que l'ultime volet de la série nous ramènera l'optimisme ; et on sait surtout que la suite des aventures du Bâtard au Vif nous attend !
Edition utilisée ici :
ROBIN HOBB. L'Assassin Royal 12 - "L'homme noir". Trad. A. Moustier-Lompré. Editions J'ai Lu, 2007. 328 p. ISBN 978-2-290-35307-3
Illustration couverture : Vincent Madras
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