C'est tellement bon de pouvoir s'entourer de personnes qui apprécient nos qualités et qui nous acceptent tel que nous sommes. Qui se montrent capables de composer avec nos casseroles aussi sûrement qu'on s'aventure dans leurs zones d'ombres. Encore faut-il tomber dessus ! La tâche serait sans doute plus simple si on n'était pas tout le temps pris dans un jeu de dupe où on ne s'attache qu'à donner la meilleure image de soi. Du coup, on s'associe au gré de nos rencontres avec des profils qui nous "parlent", mais pas toujours pour les bonnes raisons. Après la phase où chacun trompe son monde, les personnalités se dévoilent, tout aussi riches, mais nettement moins fun et commerçantes que les avatars pleins de promesses.
Résultat des courses : déception d'un côté, sentiment de rejet suivi d'indignation de l'autre, et réciproquement.
Les paroles de cette chanson m'ont toujours mise un peu mal à l'aise, mais le fait est qu'elles correspondent bien au propos.
Alors oui c'est la vie et les relations humaines déséquilibrées en font partie pleinement, mais franchement si on peut s'épargner quelques déconvenues, c'est pas plus mal !
J'ai trouvé un truc pour faire un premier tri rapidement : c'est le test de la poule.
Comme vous l'avez compris je pense, les poules me passionnent depuis toujours. Je peux passer des heures à les observer dans leurs interactions, à essayer de faire manger dans ma main les plus méfiantes d'entre elles, à scroller Google Images ou à guetter les grands événements avicoles... bref, généralement, les gens trouvent ça ultra chelou et/ou excessivement paysan. Même (et surtout) à la campagne, où on ne prête attention au poulet que lorsqu'il est piqué après une broche ! Du coup, j'ai appris à cacher cet intérêt peu commun pour la volaille vivante avec autant de minutie que si j'avais eu la syphilis.
Ma p'tite Tubiche ! |
A présent, je fais le choix de rentabiliser ma passion : à mes nouvelles connaissances, je clame dès que j'en ai l'occasion la classe de la Sebright, l'audace de la Padoue Chamoisée, la gentillesse de la Bantam de Pékin, la sérénité du Coucou de Rennes, la douce folie du Cou-Nu du Forez. C'est ça, mon test de la poule. Les réactions sont diverses et variées, mais terriblement éclairantes sur la suite des rapports que je vais entretenir avec mes interlocuteurs : pour certains, je redeviens direct la blédarde (et fière de l'être) ; pour d'autres, je suis une folle à lier, quelqu'un qu'on ne prendra décidément plus au sérieux. La gêne, le foutage de gueule ou le mépris mettront fin à toute possibilité d'amitié, et c'est autant de temps de gagné.
Un Cou-Nu du Forez de toute beauté Auteur : DocMuséo — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45929649 |
Restent ceux qui respectent, à défaut de comprendre, qui vont même (faire semblant de) s'intéresser à la question, qui vont venir demander des conseils pour monter leur poulailler, qui vont vous envoyer des vidéos et des actus, et surtout, qui ne vont pas juger l'aspect insolite de vos propos. Ceux-là sont les bons ! Gardez-les près de vous...
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